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Titres en action: Boeing, Canadian Natural Resources, Rogers, …

AFP et La Presse Canadienne|Publié le 11 janvier 2022

Titres en action: Boeing, Canadian Natural Resources, Rogers, …

Voici une sélection d’annonces qui ont fait (ou vont faire) bouger les cours de ces entreprises:

(Repassez nous lire de temps à autre 
pour ne pas manquer de mise à jour)

Boeing (BA, 514,11 $US) a vu ses livraisons et surtout ses commandes rebondir en 2021 après deux années de disette liées à la pandémie et aux déboires de son avion-vedette, le 737 MAX, sans avoir retrouvé les niveaux d’avant ces crises. Le constructeur américain a reçu 535 commandes nettes l’an dernier, 909 en ne prenant pas en compte les annulations et les conversions, les commandes nettes et des ajustements comptables. C’est une nette amélioration par rapport aux deux années précédentes, quand Boeing avait enregistré plus d’annulations que de commandes et que son carnet de commandes avait rétréci. Mais cela reste loin des 893 commandes nettes enregistrées par exemple en 2018. Du côté des livraisons, qui constituent un baromètre déterminant pour le chiffre d’affaires des avionneurs, car les compagnies aériennes paient généralement quand elles prennent possession de l’appareil, le bilan est également mitigé. Boeing a livré 340 appareils en 2021, soit plus du double de l’année précédente. C’est toutefois loin des 806 appareils acheminés aux clients en 2018. À la fin de l’année, le carnet de commandes de Boeing comptait 4 250 appareils, dont 3 376 pour des 737 MAX. 

Canadian Natural Resources (CNQ.TO, 60,29 $) a indiqué mardi s’attendre à réaliser des dépenses en immobilisations d’environ 4,3 milliards $ cette année, comparativement à celles de près de 3,5 milliards $ de 2021. La société a précisé que son plan prévoyait 3,6 milliards $ pour des dépenses de base, ainsi que 700 millions $ pour des projets liés à la croissance stratégique. La production pour 2022 devrait s’établir entre l’équivalent de 1 270 000 et 1 320 000 barils de pétrole par jour. La production de 2021 a été estimée à 1 235 000 barils par jour. Le président de Canadian Natural, Tim McKay, a indiqué que la société tenterait de faire en sorte que la production de cette année soit composée à environ 46% de pétrole brut synthétique, à 28% de pétrole brut lourd et à 26% de gaz naturels, au point milieu de la fourchette de production. Les activités de Canadian Natural se déroulent dans l’Ouest canadien, dans la mer du Nord et au large des côtes africaines. 

Rogers Communications (RCI-B.TO, 61,78 $) a nommé Tony Staffieri président et chef de la direction permanent, avec effet immédiat. M. Staffieri était PDG par intérim depuis le 16 novembre, date à laquelle Rogers a annoncé que son conseil d’administration avait entamé un processus pour trouver un chef de la direction permanent. Le président du conseil d’administration, Edward Rogers, a déclaré que cette nomination place l’entreprise dans une position de force alors qu’elle se prépare à l’intégration de Shaw Communications durant la première moitié de l’année 2022. Tony Staffieri, ancien directeur financier, remplace Joe Natale, qui a quitté l’entreprise en novembre dans la foulée d’une querelle familiale entre Edward Rogers, sa mère et ses deux sœurs, qui sont également membres du conseil d’administration. Un juge de la Cour suprême de la Colombie-Britannique s’est finalement rangé du côté d’Edward Rogers pour remplacer cinq administrateurs qui avaient défié ses efforts visant à apporter unilatéralement des changements à la compagnie. Rogers a déclaré que le conseil d’administration avait «une confiance totale dans la capacité de Tony à diriger Rogers à mesure que nous avançons».

Le géant suisse des matériaux de construction Holcim (HOLN.SW, 50,36 $CHF) poursuit sa stratégie de diversification de ses activités en rachetant le fabricant français d’enduits de façades PRB, a-t-il annoncé mardi, sans divulguer le montant de la transaction. Le groupe suisse, issu de la fusion en 2015 avec le français Lafarge, a signé un accord pour reprendre cette entreprise familiale vendéenne, mettant en avant la complémentarité de sa gamme de produits sur le marché de la rénovation, «en forte croissance», indique Holcim dans un communiqué. Spécialisé dans les enduits pour la protection, l’isolation et la décoration des façades, Produits de Revêtement du Bâtiment (PRB) fournit également des colles, produits de sols, peintures et mortiers techniques pour le gros œuvre. Pour 2022, son chiffre est estimé à 340 millions d’euros, précise Holcim dans son communiqué, mettant en avant son fort potentiel de croissance. Avec le plan de relance de l’économie française qui prévoit un volet d’investissements dans la rénovation énergétique des bâtiments, le marché de la rénovation en France pourrait croître d’environ 18%, selon Holcim, fournissant ainsi «une base solide pour la poursuite de la croissance du Groupe PRB», souligne son acquéreur. La transaction, soumise à approbation réglementaire, devrait être finalisée au cours du deuxième trimestre, d’après Holcim.

L’équipementier en télécoms finlandais Nokia (NOK, 6,17 $US), qui a dépassé son objectif de marge opérationnelle comparable en 2021 selon des résultats préliminaires publiés mardi, vise une année 2022 solide alors que les problèmes d’approvisionnement devraient s’atténuer. Si l’incertitude entourant le marché mondial des semi-conducteurs a d’abord limité la visibilité du groupe au cours de l’année dernière, «au quatrième trimestre, les activités sous-jacentes de Nokia ont enregistré des performances largement conformes aux attentes», a indiqué le groupe finlandais. Pour l’ensemble de l’année, Nokia a également garanti ses objectifs de ventes, à 22,2 milliards d’euros selon des données préliminaires, là où il escomptait des ventes nettes comprises entre 21,7 et 22,7 milliards. Son objectif annuel de marge opérationnelle comparable, désormais compris entre 12,4 et 12,6%, est dépassé selon ses premières estimations. En octobre, le groupe prévoyait entre 10% et 12%). Pour 2022, Nokia prévoit une marge opérationnelle comparable comprise entre 11% et 13,5%, citant «les améliorations continues attendues dans l’activité sous-jacente, les contraintes d’approvisionnement et l’inflation liées aux coûts». Nokia doit présenter ses résultats annuels détaillés le 3 février. En mars, le Finlandais a annoncé un plan de 5 000 à 10 000 suppressions d’emplois d’ici deux ans, soit jusqu’à 11% de ses effectifs.

Le syndicat Sud Industrie et le Comité social et économique (CSE) de l’entité turbines à gaz de General Electric (GE, 99,42 $US) à Belfort ont assigné en justice le géant américain pour ses pratiques d’optimisation fiscale, a-t-on appris mardi auprès de leur avocat, Me Roland Zerah. La plainte a été déposée le 30 décembre devant le tribunal judiciaire de Belfort pour «fraude au droit à la participation des salariés», selon Me Zerah. Les salariés reprochent à General Electric (GE) d’avoir minoré le résultat fiscal de l’entité turbines à gaz de Belfort (GE EPF) par le biais de transfert de richesses vers des filiales en Suisse ou vers l’État américain du Delaware, où la fiscalité est plus avantageuse. Ils réclament ainsi un rattrapage de participation sur la période 2015-2020. Selon Philippe Petitcolin, secrétaire du CSE et membre de la CFE-CGC, les salariés touchaient avant 2015 (et le rachat d’Alstom par GE) une participation annuelle correspondant à environ deux mois de salaire. Depuis ils ne touchent plus rien. Le CSE estime à environ un milliard d’euros le montant des profits localisés dans les paradis fiscaux au détriment de GE EPF ces dernières années. General Electric répond de son côté que «les transactions intersociétés de GE sont conformes à toutes les règles et réglementations internationales et nationales en vigueur».