Titres en action: Bombardier, Encana, Cascades, Jamieson, TD…
lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne|Publié le 28 février 2019Voici une sélection d'annonces qui ont fait (ou vont faire) bouger les cours de ces entreprises.
Voici une sélection d’annonces qui ont fait (ou vont faire) bouger les cours de ces entreprises:
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Le marché des obligations de pacotille revient en force si bien que Bombardier a pu émettre deux fois plus d’obligations que prévu. C’est un signe de confiance dans le plan de relance de la société, croit Chris Murray, d’Altacorp. Le coupon d’intérêt de 7,87% de la nouvelle dette de 2 milliards de dollars américains n’est pas modique, mais l’émission prolonge de huit ans un financement antérieur, dit l’analyste. Parallèlement, la société rachète en effet une dette de 850M$US due en mars 2020. Les sommes supplémentaires lui donneront aussi des fonds pour refinancer d’autres dettes d’ici 2021. Les actionnaires de Bombardier (BBD.B, 2,79$) apprécient cet accès aux capitaux et propulsent l’action de 6,7% jeudi. L’action engrange un gain de 38% depuis le début de l’année.
Encana (ECA, 9,55$) a affiché jeudi un bénéfice du quatrième trimestre de 1,03 milliard $ US, comparativement à une perte pour la même période un an plus tôt, sa production ayant grimpé de 20 %. La société énergétique de Calgary a précisé que son bénéfice par action s’était chiffré à 1,08 $ US pour le trimestre clos le 31 décembre. Cela se comparait à une perte de 229 millions $ US, ou 24 cents US par action, pour les trois derniers mois de 2017. Le bénéfice d’exploitation du plus récent trimestre s’est établi à 305 millions $ US, ou 32 cents US par action, par rapport à un bénéfice d’exploitation de 114 millions $ US, ou 12 cents US par action, pour la même période un an plus tôt. Les revenus trimestriels ont totalisé 2,38 milliards $ US, en hausse par rapport à 1,21 milliard $ US un an plus tôt.
Jamieson Wellness (JWEL, 19,98$) gagne 13% après un quatrième trimestre supérieur aux prévisions et un aperçu pour 2019 conforme aux attentes. Le fabricant de vitamines prévoit une augmentation de 8 à 12% de son bénéfice d’exploitations en 2019. Après trois trimestres consécutifs décevants, Peter Sklar, de BMO Marchés des capitaux, recommande à nouveau l’achat du titre qui a fondu de moitié. Il maintient son cours-cible de 24$.
L’action de Cascades (CAS, 9,05$) perd 7% et retombe un nouveau plancher annuel après avoir dévoilé des résultats mitigés au quatrième trimestre. Trois des quatre des segments d’affaires ont raté les cibles d’exploitation de la Financière Banque Nationale. Malgré une hausse de 11% des revenus, la marge d’exploitation a rétréci de 0,3% à 9,4%. Le bénéfice d’exploitation de 133M$ est aussi inférieur de 13% au consensus. Le bénéfice net est nul par rapport au bénéfice de 0,32$ prévu. Le fabricant de carton-caisse et de papier-tissu ferme d’ailleurs deux usines ontariennes déficitaires de papier-tissu et les dévalue de 75M$. Zachary Evershed ne prévoit pas de redressement rapide pour le papier-tissu.
Le profit d’Aliments Maple Leaf (MFI, 27,90 $) a plongé de 80 % au premier trimestre. La compagnie a annoncé jeudi un résultat de 11,9 millions $ ou 10 cents par action, comparativement à 59,1 millions $ ou 45 cents par action l’an dernier. Ses ventes sont passées de 876,8 millions $ il y a un an à 893,9 millions $ cette année. Son bénéfice ajusté s’est chiffré à 29 cents par action, comparativement à 41 cents l’an dernier. Les analystes interrogés par Thomson Reuters Eikon anticipaient une performance de 34 cents par action. Maple Leaf a enfin annoncé que son dividende trimestriel passera de 13 cents par action à 14,5 cents par action.
Le Groupe Banque TD (TD, 75,87 $) a témoigné jeudi d’une performance stable au premier trimestre. Son résultat net s’est élevé à 2,4 milliards $ ou 1,27 $ par action, comparativement à 2,35 milliards $ ou 1,24 $ par action un an plus tôt. Son bénéfice ajusté est passé de 1,56 $ par action l’an dernier à 1,57 $ cette année. Ses produits trimestriels ont atteint 10 milliards $, contre 9,4 milliards $ un an plus tôt. Le résultat net Services de détail au Canada a reculé de 22 %, mais celui de Services de détail aux États-Unis a avancé de 30 %.
Le groupe industriel britannique Rolls-Royce a plongé nettement dans le rouge en 2018, à cause de problèmes sur ses moteurs d’avion Trent 1000, de l’arrêt de la production de l’A380 et de lourdes charges de restructuration. Lors de l’année écoulée, le groupe présent dans l’aéronautique, l’énergie et la défense – et distinct du fabricant des voitures de luxe – a déploré une perte nette de 2,4 milliards de livres (4,2 milliards $), contre un bénéfice net de 3,4 milliards de livres en 2017. Son chiffre d’affaires a pourtant progressé de 7% à 15,7 milliards de livres (18,3 milliards d’euros). Mais Rolls-Royce a expliqué dans un communiqué avoir subi des frais supplémentaires liés aux problèmes de son Trent 1000, un moteur d’avion dédié au long-courrier Boeing 787. Le groupe a déploré une charge de près de 800 millions de livres pour l’ensemble de l’année autour de ce moteur. Elle a atteint des proportions plus importantes que prévu, du fait des dédommagements que Rolls-Royce doit verser aux compagnies aériennes clientes de l’avion dont certains exemplaires sont cloués au sol du fait de ce problème technique.
Le groupe d’ingénierie helvético-suédois ABB a publié jeudi un bénéfice en baisse de 2% pour 2018, à 2,1 milliards de dollars, plombé notamment par les coûts d’acquisition d’une division de General Electric. Son carnet de commandes a lui augmenté de 14% à 28,5 milliards de dollars tandis que son chiffre d’affaires s’est accru de 10% à 27,6 milliards, a indiqué dans un communiqué le groupe zurichois. Ajustés des effets de change ainsi que des acquisitions et cessions, ses commandes ont grimpé de 8% tandis que ses ventes ont progressé de 4%, a-t-il détaillé. «En 2018, nous avons ramené l’entreprise à la croissance», a déclaré son directeur général, l’Allemand Ulrich Spiesshofer, cité dans le communiqué. Il a mis en avant en particulier la bonne tenue des activités de robotiques, dont les commandes ont bondi de 11% sur le seul dernier trimestre.
En 2018, le groupe belgo-brésilien AB-InBev, numéro de la bière dans le monde, qui a racheté son concurrent britannico-sudafricain SABMiller en 2016, a vu son bénéfice net reculer de 14,7% à 6,793 milliards de dollars. L’activité a été portée par des marchés comme le Mexique, la Chine, l’Europe de l’Ouest, la Colombie et plusieurs pays d’Afrique, dont le Nigeria. Mais il a aussi dû faire «face à des contextes macroéconomiques difficiles sur de nombreux marchés émergents, en particulier au Brésil, en Argentine et en Afrique du Sud», a souligné la direction du groupe dans un communiqué. En outre, «la volatilité des devises défavorable a ralenti notre rythme de désendettement», a-t-elle ajouté. AB InBev se dit comme «toujours» pas «pleinement satisfait» de ses résultats, «et 2018 ne fait pas exception».