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Titres en action: Canopy, Cameco, Empire, Criteo, Héroux-Devtek,

AFP et La Presse Canadienne|Publié le 09 février 2022

Titres en action: Canopy, Cameco, Empire, Criteo, Héroux-Devtek,

Voici une sélection d’annonces qui ont fait (ou vont faire) bouger les cours de ces entreprises:

(Repassez nous lire de temps à autre 
pour ne pas manquer de mise à jour)

Canopy Growth (WEED.TO, 11.05$) a affiché mercredi une perte nette de 115,5 millions de dollars (M$) pour son plus récent trimestre, ce qui se comparait à une perte nette de 829,3 M$ pour la même période un an plus tôt, tandis que ses revenus ont reculé de 8%. La perte par action du producteur de cannabis s’est chiffrée à 28 cents pour le trimestre clos le 31 décembre, alors qu’elle avait été de 2,43$ un an plus tôt. Les revenus nets du troisième trimestre de Canopy ont totalisé près de 141 M$, alors qu’ils avaient été de 152,5 M$ au même trimestre en 2020. Les revenus nets mondiaux de cannabis ont atteint 83 M$ au cours du trimestre, en baisse par rapport à ceux de 103,8 M$ du même trimestre un an plus tôt, tandis que les revenus tirés des autres biens de consommation ont totalisé 58 M$, en hausse par rapport à ceux de 48,7 M$ de l’exercice précédent. Les ventes de cannabis récréatif canadien ont chuté de 25% sur un an, tandis que celles de cannabis médicinal ont retraité de 7%. Les ventes internationales et autres ventes de cannabis ont retraité de 16%.

Cameco (CCO.TO, 28.62$) a annoncé mercredi une hausse de son dividende annuel, en marge du dévoilement d’un profit et de revenus en baisse pour son quatrième trimestre, par rapport à la même période un an plus tôt. La société minière d’uranium versera désormais un dividende annuel de 12 cents par action, en hausse par rapport à celui de 8 cents par action qui prévalait jusqu’à maintenant. Cameco a affiché un bénéfice de 11 millions de dollars (M$), soit 3 cents par action, pour le trimestre clos le 31 décembre, en baisse par rapport à celui de 80 M$, ou 20 cents par action, du même trimestre en 2020. Les revenus trimestriels ont atteint 465 M$, alors qu’ils avaient été de 550 M$ au quatrième trimestre précédent. Sur une base ajustée, le bénéfice par action de Cameco s’est chiffré à 6 cents, comparativement à celui de 12 cents réalisé un an plus tôt. Dans ses perspectives pour l’exercice en cours, Cameco a dit s’attendre à ce que ses revenus s’établissent entre 1,50 G$ et 1,65 G$. Ses dépenses en immobilisations devraient se situer entre 150 M$ et 175 M$.

Les travailleurs d’un centre de distribution de Sobeys, propriété d’Empire (EMP-A.TO, 39,79 $) à Terrebonne se sont mis en grève après l’échec des négociations entre l’entreprise et le syndicat cette semaine. Environ 190 travailleurs de l’entrepôt d’alimentation automatisé en banlieue nord de Montréal ont débrayé lundi soir, a indiqué Kim Bergeron, une avocate représentant la section locale 501 des Travailleurs et travailleuses unis de l’alimentation et du commerce (TUAC).  Selon elle, le syndicat et l’entreprise sont parvenus à une impasse après plus d’une dizaine de réunions depuis novembre, les salaires et les avantages sociaux apparaissant comme les principaux points de friction. La grève survient à un moment où des problèmes de chaîne d’approvisionnement laissent déjà les étagères des épiceries canadiennes moins garnies que d’habitude. La porte-parole de Sobeys, Jacquelin Weatherbee, a indiqué que l’entreprise avait mis en place des plans d’urgence pour soutenir ses magasins IGA au Québec à partir des centres de distribution voisins. Elle a ajouté que l’entreprise était déçue, mais qu’elle espérait pouvoir retrouver le syndicat à la table de négociation. 

Le groupe de publicité en ligne Criteo (CRTO, 34,85 $US) a vu son bénéfice net augmenter de 88% en 2021, à 134 millions de dollars américains, porté notamment par le rebond de son secteur, selon ses résultats publiés mercredi. Le chiffre d’affaires du groupe français, coté au Nasdaq à New York, a progressé de 9% (8% à taux de change équivalent) en 2021, à 2,254 G$ US. L’indicateur privilégié du groupe (les contributions ex-TAC), qui exclut les reversements aux partenaires, grimpe pour sa part de 12%, à 921 M$ US. La spécialité historique de Criteo est le «reciblage», qui consiste à présenter aux internautes des publicités pour les produits pour lesquels ils ont déjà montré un intérêt. La technique bénéficie du boom du commerce en ligne, mais pâtit des restrictions techniques et réglementaires sur les «cookies», les traceurs publicitaires. Les changements introduits par Apple dans son nouveau système d’exploitation mobile, qui empêchent les applications d’accéder sans permission à l’identifiant publicitaire de l’appareil, ont par exemple déjà coûté des dizaines de millions de dollars à l’entreprise. Pour faire face à ces changements, Criteo investit depuis quelques années dans de nouvelles solutions publicitaires, notamment la publicité directement sur les sites de commerce en ligne (retail media).

Le fabricant québécois de produits aérospatiaux et de trains d’atterrissage Héroux-Devtek (HRX.TO, 17,57 $) rapporte que son bénéfice net du troisième trimestre de 2022 a reculé en un an. Le bénéfice par action a été de 0,18 $ par rapport à 0,24 $ ou au bénéfice par action ajusté de 0,26 $ il y a un an. Les ventes ont aussi été en déclin. Elles ont été de 131,1 millions $ comparativement à 150,3 millions $ un an plus tôt. Le bénéfice net a été de 6,468 millions $ au trimestre qui a pris fin le 31 décembre dernier, alors qu’il s’était élevé à près de 8,49 millions $ lors de la période correspondante de 2020. Entre-temps, le bénéfice net ajusté est passé de 9,36 millions $ à près de 6,47 millions $. Martin Brassard, président et chef de la direction de Héroux-Devtek, explique que les dernières semaines du quatrième trimestre de 2021 ont été marquées par des perturbations de la chaîne d’approvisionnement et des systèmes de production. L’entreprise basée à Longueuil est confiante de pouvoir compenser cette baisse de production au cours des prochains trimestres. Les livraisons aux fabricants d’équipements d’origine sont conformes aux échéanciers, le carnet de commandes demeure solide et le portefeuille de ventes s’étend à l’échelle d’une multitude de clients, de segments de marché et de pays. Héroux-Devtek réalise environ 90% de ses ventes à l’extérieur du Canada, dont environ 53% aux États-Unis.

La première banque d’affaires italienne, Mediobanca (MB.MI, 10,56 €), a publié mercredi un bénéfice net en hausse de 28,1% au premier semestre de son exercice décalé 2021-22, grâce à une forte hausse des commissions qui ont atteint un niveau «record». La banque, qui met aussi en avant la reprise des crédits à la consommation, a dégagé un bénéfice net de 528,8 millions d’euros sur la période juillet-décembre. Au deuxième trimestre, le bénéfice net s’est élevé à 263,9 millions d’euros, en hausse de 25,4%, supérieur au consensus des analystes du fournisseur d’informations financières Factset Estimates, qui tablaient sur 218 millions d’euros. Les revenus ont progressé de 12,2% à 1,46 milliard d’euros sur le semestre, tirés par les commissions qui ont atteint 443,2 millions d’euros, en hausse de 15,8%. Le revenu net d’intérêts n’a cependant connu qu’une hausse limitée, de 1,8% à 733,5 millions d’euros, en raison des taux bas sur les marchés. Les créances douteuses brutes ont diminué de 7,9% à 1,47 milliard d’euros, et représentent désormais 2,8% du portefeuille de prêts, se situant ainsi à un «niveau minimum historique». Le ratio de fonds propres durs (CET1) de Mediobanca, indice très suivi par les analystes, car il mesure la capacité à faire face à une crise, a reculé à 15,4%, contre 16,3% fin juin.

Le groupe pharmaceutique israélien Teva (TEVA, 8,29 $US), frappé depuis plusieurs années par une crise lui faisant enchaîner de lourdes pertes, a dégagé un bénéfice annuel pour la première fois depuis cinq ans, a-t-il annoncé mercredi, signant toutefois des résultats nettement inférieurs aux attentes. En 2021, Teva a enregistré un bénéfice net de 417 millions de dollars américains alors que les analystes compilés par Bloomberg l’attendaient bien au-dessus d’un milliard. Le chiffre d’affaires, aussi inférieur aux attentes, a, lui, baissé de presque 5% à 15,9 G$US. Le laboratoire s’attend à des performances semblables cette année puisqu’il table sur des revenus compris entre 15,6 et 16,2 G$US. Teva est le principal spécialiste mondial des génériques, les médicaments tombés dans le domaine public. Il subit depuis le milieu des années 2010 une large crise qui a fait s’effondrer son cours de Bourse. Depuis 2017, il signait systématiquement de lourdes pertes annuelles, parfois de plusieurs milliards de dollars, à cause de plusieurs éléments, dont des erreurs catastrophiques de stratégie.