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Titres en action: Cascades, Torstar, McDonald’s, Pfizer…

AFP et La Presse Canadienne|Publié le 28 juillet 2020

Voici une sélection d'annonces qui ont fait (ou vont faire) bouger les cours de ces entreprises.

Voici une sélection d’annonces qui ont fait (ou vont faire) bouger les cours de ces entreprises:

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L’entreprise Cascades (CAS, 15,17$) fermera son usine d’emballage carton−caisse située à Etobicoke, en Ontario. Les opérations d’emballage de l’usine d’Etobicoke cesseront définitivement au plus tard le 31 août et la propriété sera mise en vente. C’est ce qu’a annoncé, mardi, l’entreprise de Kingsey Falls dans un communiqué. «L’optimisation de notre plateforme opérationnelle en Ontario est une partie intégrante de notre plan stratégique. C’est dans ce contexte que la production de l’usine d’Etobicoke sera réaffectée progressivement aux autres unités dans la région», a indiqué Charles Malo, président et chef de l’exploitation de Cascades Emballage carton−caisse. Cette décision permettra à l’entreprise d’avoir «un meilleur alignement des capacités de production actuelles, une productivité accrue (et) une réduction des coûts fixes», toujours selon le communiqué de presse. Cascades promet de s’efforcer de «réduire au minimum les répercussions de cette annonce sur les 125 employés de l’usine». L’entreprise fondée en 1964 par Bernard Lemaire et ses frères Laurent et Alain compte 12 000 travailleurs dans plus de 90 unités d’exploitation situées en Amérique du Nord et en Europe.

 

Un juge ontarien a approuvé l’acquisition, par NordStar Capital, de Torstar (TS.B, 0,735$), l’éditeur du «Toronto Star» et d’autres quotidiens et journaux communautaires en Ontario. La décision était le dernier obstacle réglementaire à la prise de contrôle amicale de 60 millions $, qui avait auparavant reçu un soutien écrasant des actionnaires. Torstar dit s’attendre à ce que la transaction soit conclue d’ici jeudi. En raison de la structure corporative de Torstar, toute transaction nécessite le soutien de cinq familles qui contrôlent une fiducie de vote depuis le décès de l’éditeur du «Toronto Star», Joseph Atkinson, en 1948. Torstar a indiqué le 11 juillet que les administrateurs avaient accepté une offre bonifiée de NordStar de 74 cents par action, malgré l’émergence d’un enchérisseur rival tardif. Les avocats de la société ont soutenu vendredi, devant le tribunal, qu’une offre concurrente de Canadian Modern Media Holdings était arrivée tard dans le processus et qu’elle n’avait pas respecté une date limite cruciale pour la soumission des offres finales. Torstar détient un investissement dans La Presse Canadienne dans le cadre d’une entente conjointe avec des filiales du «Globe and Mail» et le quotidien «La Presse» de Montréal.

 

Le géant de la restauration rapide McDonald’s (MCD, 201,25$US) a vu son bénéfice net chuter de 68% au deuxième trimestre et ne donne pas de prévision pour l’année, son activité ayant été drastiquement réduite par la pandémie partout dans le monde. McDonald’s a réalisé un bénéfice net de 483,8 millions de dollars entre avril et juin. «Les résultats du trimestre et du semestre reflètent la baisse des ventes en raison des fermetures temporaires de restaurants, d’une activité limitée et des changements de comportement des consommateurs à la suite de la COVID-19», précise le groupe dans un communiqué. Et la célèbre enseigne précise que «la pandémie de COVID-19 a eu des effets négatifs, et pourrait continuer d’en avoir, sur nos résultats financiers, notre situation et nos perspectives». Le chiffre d’affaires d’avril à juin a reculé de 30%, à 3,7 milliards de dollars. C’est toutefois un peu mieux que les 3,68 milliards attendus par les marchés. Le bénéfice net par action ajusté, référence en Amérique du Nord, s’établit à 0,66 dollar, moins que le 0,74 attendu, et bien inférieur aux 2,05 dollars réalisé l’an passé sur la même période. «Nous avons vu une amélioration continue de nos résultats au cours du deuxième trimestre, à mesure que les marchés ont rouvert à travers le monde», a commenté le PDG de McDo, Chris Kempczinski, dans un communiqué. Fin juin, la quasi-totalité des restaurants de la célèbre chaîne partout dans le monde étaient ouverts, au moins pour des ventes en livraison.

 

Le laboratoire pharmaceutique américain Pfizer (PFE, 37,54$US), qui travaille sur un vaccin pour la COVID-19, a légèrement relevé mardi ses prévisions de résultats pour 2020 malgré un chiffre d’affaires lesté au deuxième trimestre par la baisse des prescriptions de certains de ses médicaments et vaccins. Le groupe a vu son bénéfice net chuter de 32% sur la période, à 3,4 milliards de dollars, détaille un communiqué. Rapporté par action et hors élément exceptionnel, il s’affiche à 78 cents, soit plus que les 68 cents attendus par les analystes. Son chiffre d’affaires a baissé de 11% à 11,80 milliards de dollars, en raison notamment des difficultés de ses représentants commerciaux à rencontrer les soignants en personne, ces derniers limitant les rendez-vous en personne et concentrant leurs efforts sur la lutte contre la pandémie. L’accès limité aux médecins combiné aux mesures de restrictions ayant freiné les déplacements des patients au plus fort de la pandémie ont conduit à «un ralentissement des nouvelles prescriptions pour certains produits et des taux de vaccinations sur certains marchés», remarque Pfizer. Le groupe a en revanche vu la demande augmenter pour d’autres produits comme le vaccin contre les infections à pneumocoque Prevenar 13 ainsi que pour des produits utilisés dans l’intubation et le traitement des patients atteints du COVID-19 placés sous respirateur artificiel. Pfizer espère que les visites des patients chez les médecins, le taux de vaccination et les opérations chirurgicales non-urgentes vont «progressivement augmenter» au troisième trimestre et que ses commerciaux vont pouvoir de nouveau avoir accès aux soignants. Le groupe a en conséquence relevé ses prévisions de chiffre d’affaires pour 2020 de 100 millions de dollars à une fourchette comprise entre 48,6 et 50,6 milliards de dollars et son bénéfice ajusté par action de 3 cents à une fourchette comprise entre 2,85 et 2,95 dollars. Ces nouvelles anticipations n’incluent pas les recettes d’un éventuel nouveau vaccin contre la COVID-19.

 

Le constructeur automobile japonais Nissan (NSANY, 8,11$US), dont les difficultés se sont encore accrues avec la pandémie, a annoncé mardi prévoir une perte nette de 670 milliards de yens sur son exercice 2020/21, soit 5,4 milliards d’euros, similaire à celle subie en 2019/20. Au premier trimestre de son nouvel exercice (avril-juin), le groupe a accusé une perte nette de 285,6 milliards de yens (2,3 milliards d’euros), contre un petit profit de 6,4 milliards de yens un an plus tôt. «La pandémie a eu un impact sévère sur nos opérations», a résumé le directeur opérationnel du groupe Ashwani Gupta, lors d’une conférence de presse en ligne. Comme de nombreux constructeurs automobiles, Nissan a été forcé de suspendre sa production dans le monde entier ces derniers mois. Ses usines ont désormais redémarré mais tournent largement en deçà de leurs capacités, en raison d’une demande automobile en berne. En volume, les ventes du groupe sur le trimestre écoulé ont chuté de 47,7% à 643 000 véhicules. Elles ont reculé de 33,7% au Japon et de 49,5% aux États-Unis. En Chine, où Nissan publie ses résultats avec un trimestre de retard, les ventes en volume du groupe ont sombré de 39,9% en janvier-mars, alors que le pays était frappé de plein fouet par la COVID-19. Nissan anticipe toutefois un rebond de 4% sur un an de ses ventes en volume en Chine sur la période avril-juin. Le groupe prévoit d’écouler 4,1 millions de véhicules en 2020/21, contre 4,9 millions en 2019/20. Son directeur général Makoto Uchida a réitéré mardi l’objectif de revenir dans le vert en 2023/24.

 

Le groupe américain 3M (MMM, 163,24$US) a dévoilé mardi des résultats décevants au deuxième trimestre, l’augmentation des ventes de masques ou de produits de nettoyage n’ayant pas compensé l’effet de la pandémie de COVID-19 sur ses activités liées au secteur automobile ou aux fournitures de bureau. La société, dont la gamme de produits s’étend des post-it aux revêtements pour voitures en passant par les pansements, a vu son chiffre d’affaires reculer de 12% sur la période, à 7,2 milliards de dollars. Les spécialistes du titre anticipaient 7,32 milliards. Son bénéfice net a augmenté de 14% à 1,29 milliard de dollars, détaille un communiqué. Mais rapporté par action et hors élément exceptionnel, il s’affiche à 1,78 dollar là où les analystes s’attendaient à 1,80 dollar. «La demande est restée forte dans les domaines de la sécurité personnelle, de la rénovation de la maison, du nettoyage, des semi-conducteurs, des centres de données et de la filtration pour la pharmacie», souligne le groupe. Mais «dans le même temps, plusieurs autres marchés ont continué à connaître des faiblesses importantes, notamment tout ce qui concerne les opérations chirurgicales non urgentes, les équipementiers automobiles et le marché de l’occasion, les produits industriels et commerciaux en général ainsi que les fournitures de bureau». N’étant «pas en mesure d’estimer complètement la durée, l’ampleur et le rythme de la reprise sur ses divers marchés finaux avec une précision raisonnable», le groupe ne souhaite toujours pas fournir de prévisions pour l’ensemble de l’année. La société indique seulement avoir constaté une «amélioration sur l’ensemble de ses catégories et zones géographiques» depuis début juillet. Le groupe prévoit notamment de fabriquer au total environ 2 milliards de masques de protection respiratoire en 2020.

 

L’entreprise Raytheon Technologies (RTX, 59,97$US), dont la méga-fusion avec United Technologies a été conclue au printemps, s’est réjouie mardi de ses activités dans la défense qui lui permettent de compenser en partie le chaos provoqué par la pandémie dans l’aéronautique civile. «Durant le (deuxième) trimestre, nous avons continué d’afficher une bonne performance dans nos activités de défense, alors que, comme prévu, nous avons eu des difficultés dans l’aéronautique civile», a déclaré Greg Hayes, le directeur général de Raytheon Technologies. Les comparaisons des résultats du 2e trimestre sont difficiles avec les performances des deux entreprises avant la fusion. Lors de la période d’avril à juin, le Raytheon nouveau a affiché une perte nette de 3,8 milliards de dollars, liée à 4,4 milliards de dollars de coûts divers, de charges et d’ajustements comptables résultant du rapprochement des deux groupes. Hors ces éléments, l’entreprise a affiché un bénéfice de 598 millions de dollars. Ajustés des effets de la fusion, le bénéfice par action est ressorti à 40 cents et le chiffre d’affaires à 14,3 milliards de dollars. C’est mieux que ce qu’attendaient les analystes.