Titres en action: Cenovus Energy, Suncor, Molson Coors, CP…
AFP et La Presse Canadienne|Publié le 29 juillet 2021Voici une sélection d'annonces qui ont fait (ou vont faire) bouger les cours de ces entreprises.
Voici une sélection d’annonces qui ont fait (ou vont faire) bouger les cours de ces entreprises:
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Cenovus Energy (CVE, 10,37 $) a affiché jeudi un bénéfice net de 224 millions $ pour son plus récent trimestre, grâce à une forte reprise des ventes attribuable à l’amélioration des conditions du marché depuis le début de la pandémie de COVID-19, ainsi qu’à l’acquisition de sa rivale Husky Energy. Le producteur pétrolier de Calgary a engrangé un bénéfice de 11 cents par action au deuxième trimestre, comparativement à une perte de 19 cents par action, ou 235 millions $, à la même période l’an dernier. Les revenus pour le trimestre clos le 30 juin se sont chiffrés à 10,58 milliards $, en hausse par rapport à ceux de 2,17 milliards $ du deuxième trimestre de l’an dernier. Les analystes s’attendaient à ce que Cenovus réalise un profit par action de 31 cents à partir de revenus de 9,78 milliards $, selon les prévisions recueillies par la firme de données financières Refinitiv. La production totale a atteint l’équivalent de 765 900 barils de pétrole par jour, ce qui représentait une hausse de 65 % par rapport à celle de 465 400 barils par jour réalisée un an plus tôt. En conséquence, Cenovus a révisé à la hausse de 2 % ses prévisions de production pour 2021, tandis que ses dépenses totales en immobilisations restent inchangées.
Suncor Énergie (SU, 25,20 $) a renoué avec la rentabilité à son plus récent trimestre, affichant un profit de 868 millions $ grâce à une augmentation de sa production de pétrole un an après le déclin sans précédent attribuable à la pandémie de COVID-19 et son effet sur la demande. Le producteur de sables bitumineux et raffineur de Calgary a fait état mercredi, en soirée, d’un bénéfice de 58 cents par action pour son deuxième trimestre, comparativement à une perte de 40 cents par action, soit 614 millions $, pour la même période l’an dernier. En excluant certains éléments non récurrents, le bénéfice d’exploitation s’est établi à 722 millions $, soit 48 cents par action. Ce résultat était inférieur de 1 cent par action à celui attendu par les analystes, selon les prévisions recueillies par la firme de données financières Refinitiv. En comparaison, Suncor avait réalisé une perte d’exploitation de 1,35 milliard $, ou 88 cents par action, pour son deuxième trimestre de 2020. La production totale de Suncor en amont pour le trimestre clos le 30 juin a augmenté pour atteindre l’équivalent de 699 700 barils de pétrole par jour, comparativement à une production équivalant à 655 600 barils de pétrole par jour un an plus tôt. Cette augmentation a été partiellement contrebalancée par l’incidence des travaux de révision planifiés à Syncrude.
Le brasseur Molson Coors Beverage (TPX-B, 60,75 $) a surpassé les attentes en affichant jeudi un bénéfice net presque deux fois plus important que l’an dernier, grâce à sa plus forte hausse de revenus en plus d’une décennie. La société établie au Colorado et à Montréal a réalisé un profit net de 388,6 millions $ US, soit 1,79 $ US par action, pour son deuxième trimestre, en hausse par rapport à celui de 195 millions $ US, ou 90 cents US par action, lors de la même période un an plus tôt. Le bénéfice sous-jacent pour le trimestre clos le 30 juin a atteint 348,8 millions $ US, ou 1,58 $ US par action, alors qu’il avait été de 337,3 millions $ US, ou 1,55 $ US par action, lors du deuxième trimestre de 2020. Molson Coors a vu ses revenus croître de 17 % à 2,94 milliards $ US au plus récent trimestre, comparativement à un chiffre d’affaires de 2,5 milliards $ US au même trimestre l’an dernier. Les volumes ont grimpé sur un an. Les analystes s’attendaient à ce que le brasseur affiche un profit sous-jacent de 1,34 $ US par action, à partir de revenus de 2,8 milliards $ US, selon les prévisions recueillies par la firme de données financières Refinitiv. Molson Coors a indiqué qu’elle avait quadruplé sa production d’eau pétillante alcoolisée au Canada, en raison de la forte popularité de cette catégorie de boissons.
Le Chemin de fer Canadien Pacifique (CP, 90,29 $) a affiché mercredi des revenus de 2,05 milliards $ pour son deuxième trimestre, un sommet record pour cette période de l’année. Le transporteur ferroviaire de Calgary a réalisé un bénéfice de 1,25 milliard $ pour la période de trois mois qui a pris fin le 30 juin, comparativement à un profit de 635 millions $ pour le même trimestre l’an dernier. Le bénéfice ajusté s’est établi à 1,03$ par action, une hausse de 27% par rapport à celui de 81 cents par action du deuxième trimestre de 2020. La société a aussi indiqué qu’un dividende trimestriel de 19 cents par action serait versé le 25 octobre aux actionnaires inscrits en date du 24 septembre. Le ratio d’exploitation du CP, une mesure clé de l’efficacité d’un chemin de fer qui exprime les dépenses en tant que pourcentage des revenus, a grimpé de 301 points de base à 60,1%, une détérioration par rapport à celui de 57,0% du même trimestre l’an dernier. Des dépenses de 308 millions $ liées aux efforts du CP pour acquérir le chemin de fer américain Kansas City Southern (KCS) sont comprises dans ce ratio.
La banque Credit Suisse (CS, 10,29 $US) a publié jeudi un rapport sur ses liens avec le fonds américain Archegos, qui a épinglé des manquements dans la gestion des risques, en marge de ses résultats trimestriels, plombés par les secousses dans sa banque d’investissement. Le rapport, réalisé par un cabinet d’avocats américain à la demande du conseil d’administration, a mis en évidence des manquements dans le signalement des risques dans la chaine hiérarchique et une inefficacité dans la gestion des risques au sein de ses services pour les fonds spéculatifs. Les enquêteurs, qui ont mené plus de 80 entretiens avec des employés de la banque, toujours en poste ou qui ont depuis quitté Credit Suisse, et rassemblé plus de 10 millions de données et documents, ont toutefois conclu que le personnel de la banque ne s’était pas livré à des «activités frauduleuses ou illégales», ni n’avait «agi avec une mauvaise intention». En mars, la banque avait été secouée à quelques semaines d’intervalle par la faillite de la société financière britannique Greensill et l’implosion du fonds américain Archegos, qui lui a déjà coûté à lui seul quelque 5,5 milliards de dollars (4,6 milliards d’euros). Au deuxième trimestre seul, l’implosion de ce fonds lui a coûté 653 millions de dollars supplémentaires, soit 594 millions de francs suisses une fois convertis dans la devise dans laquelle la banque publie ses comptes, après avoir déjà dû inscrire une charge de 4,4 milliards de francs (4 milliards d’euros) au premier trimestre.
Le géant des hydrocarbures Shell (RDS-B, 38,50 $US) a engrangé un bénéfice net de 3,4 milliards de dollars au deuxième trimestre, grâce au rebond du marché pétrolier, ce qui lui permet de choyer ses actionnaires même s’il assure vouloir accélérer sur le climat. Le groupe anglo-néerlandais avait subi une perte abyssale de plus de 18 milliards de dollars à la même période de 2020, sous l’effet de dépréciations d’actifs record face au plongeon du marché, selon un communiqué. Royal Dutch Shell était déjà revenue dans le vert au premier trimestre, avec un bénéfice net de 5,7 milliards de dollars. Au cours du deuxième trimestre, son chiffre d’affaires a presque doublé à 60,5 milliards de dollars, pour une production en très légère baisse à 3,25 millions de barils équivalent pétrole par jour. Le groupe reste toutefois prudent sur ses perspectives, expliquant qu’il existe une «incertitude importante» sur le rythme de reprise. Fort de ses résultats, il va récompenser ses actionnaires, alors qu’il avait été contraint de réduire son dividende au plus fort de la crise sanitaire pour la première fois depuis les années 1940.
Porté par un deuxième trimestre meilleur que prévu, l’équipementier finlandais de télécoms Nokia (NOK, 5,81 $US) a relevé jeudi ses prévisions de ventes et de marge pour l’année. Pour la période avril-juin, le bénéfice net trimestriel a plus que triplé à 344 millions d’euros, pour un chiffre d’affaires en hausse de 4,3% sur un an à 5,3 milliards. Fort de ses résultats, Nokia a, comme attendu, relevé ses prévisions annuelles. Le groupe, porté par «une croissance continue de son activité» avait déjà prévenu mi-juillet qu’il allait relever ses prévisions sans donner de chiffres. Selon de nouvelles estimations publiées jeudi, pour 2021, Nokia escompte désormais des ventes nettes comprises entre 21,7 et 22,7 milliards d’euros (contre entre 20,6 et 21,8 milliards attendus jusqu’à présent) et une marge d’exploitation entre 10% et 12%, contre entre 7% et 10% jusqu’ici.
Airbus (AIR, 119,34 €) a vu son activité redécoller au premier semestre et a réalisé une «performance solide» en dépit de la crise sanitaire qui continue de frapper le secteur aérien, lui permettant de relever nettement ses objectifs de livraisons d’avions et de bénéfice pour 2021. L’avionneur européen a publié jeudi un bénéfice net de 2,2 milliards d’euros après deux semestres dans le rouge à la faveur d’importantes livraisons d’avions comparées à l’an passé. Le constructeur aéronautique européen a livré 297 appareils entre janvier et juin contre 196 l’an passé. Les compagnies paient l’essentiel de la facture de leurs avions au moment où elles en prennent possession. Conséquence de cette bonne tenue des livraisons, le chiffre d’affaires global d’Airbus a bondi de 30%, à 24,6 milliards d’euros. Il a même grimpé de 42% pour les avions commerciaux, tandis que celui d’Airbus Helicopters est monté de 11% et celui des activités défense et spatiale est resté stable. Ces résultats étaient salués par le marché à l’ouverture de la Bourse de Paris, le cours de l’action Airbus s’affichant en hausse de 3,5%.