Titres en action: ExxonMobil, GFL, Banque Nationale, …
AFP et La Presse Canadienne|Publié le 01 Décembre 2021Voici une sélection d’annonces qui ont fait (ou vont faire) bouger les cours de ces entreprises:
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Le géant pétrolier américain ExxonMobil (XOM, 61,79 $US) mercredi a confirmé vouloir dépenser chaque année entre 20 et 25 milliards de dollars américains par an dans de nouveaux projets d’ici 2027. C’est moins que les 30 à 35 milliards que la compagnie avait prévu de débourser chaque année juste avant que la pandémie ne frappe l’économie mondiale et la demande en énergie. ExxonMobil qui sous la pression des actionnaires a accueilli cette année dans son conseil d’administration trois membres plus sensibles aux questions environnementales a aussi confirmé vouloir dépenser 15 G$ US sur les six prochaines années pour réduire les émissions de ses activités existantes et pour des projets moins polluants. C’est plus que les 3 milliards d’ici 2025 prévus en début d’année. Mais cela ne représente que 10% à 12,5% de ses investissements annuels. ExxonMobil, qui a dégagé 6,8 G$ US de bénéfices nets au 3e trimestre, assure pour sa part se concentrer sur les investissements à forte valeur ajoutée et affirme que plus de 90% de ses nouveaux projets dégageront une marge de 10% même si le baril s’échange à 35 $US. L’entreprise a aussi affirmé qu’elle allait bientôt parvenir à la réduction de 15% à 20% de «l’intensité des émissions de gaz à effet de serre» de ses activités d’exploitation des hydrocarbures par rapport à 2016. Cela ne signifie pas forcément que les émissions baissent, mais que le rapport entre ses émissions et l’énergie produite baisse. ExxonMobil prévoit de réduire les émissions de l’ensemble de ses activités d’environ 20% d’ici à 2030 par rapport à 2016.
Le Bureau de la concurrence conteste l’acquisition de Terrapure Environmental par GFL Environmental (GFL.TO, 48 $). L’organisme de réglementation affirme que Terrapure était le plus proche concurrent de GFL pour les services de gestion des déchets industriels et de recyclage des huiles sur de nombreux marchés de l’Ouest canadien. Le Bureau de la concurrence estime que l’accord a probablement réduit sensiblement la concurrence dans la collecte et le traitement des déchets industriels sur l’île de Vancouver, dans l’intérieur de la Colombie-Britannique et dans le centre de l’Alberta. En outre, la transaction est susceptible de réduire la concurrence pour les services de recyclage des huiles dans huit régions de la Colombie-Britannique, de l’Alberta et de la Saskatchewan. Le Bureau de la concurrence a déposé une demande auprès du Tribunal de la concurrence pour obtenir une ordonnance judiciaire exigeant que GFL vende tout actif nécessaire pour remédier à la vraisemblable diminution de la concurrence attribuable à l’acquisition. GFL a annoncé en mars avoir conclu un accord pour racheter les activités de gestion des déchets solides et des solutions environnementales de Terrapure et de ses filiales pour environ 927 millions $. L’accord, qui excluait les activités de recyclage de batteries de Terrapure, a été conclu le 17 août.
Le résultat net de la Banque Nationale (NA.TO, 99,27 $) a progressé au quatrième trimestre de l’exercice financier en cours et il en a été de même pour le résultat de l’ensemble de l’année. Comparativement à la période de trois mois correspondante de 2020, il est passé de 492 millions $, ou 1,36 $ par action diluée, à 776 millions $, ou 2,19 $ par action diluée. Le résultat net de la Banque Nationale pour l’exercice terminé le 31 octobre dernier s’est quant à lui élevé de 53% à 3,177 milliards $, ou 8,96 $ par action diluée, par rapport à 2,083 milliards $, ou 5,70 $ par action diluée pour l’exercice 2020. L’institution basée à Montréal explique que ces augmentations sont dues à l’amélioration des perspectives et des conditions de crédit comparativement à l’exercice 2020. Le résultat avant dotations aux pertes de crédit et charge d’impôts a atteint 4,074 milliards $ pour l’exercice terminé le 31 octobre dernier, en hausse de 20% par rapport à 2020, grâce à la croissance des revenus de tous les secteurs d’exploitation. Le président et chef de la direction de la Banque Nationale, Laurent Ferreira, qualifie d’exceptionnels les résultats de l’exercice 2021. Il signale que la banque a généré une croissance organique supérieure et un rendement des capitaux propres parmi les meilleurs de l’industrie, tout en maintenant un niveau de capital solide et des provisions pour pertes de crédit prudentes. À son avis, la banque est en bonne position pour générer une croissance robuste dans tous ses secteurs d’activités. D’autre part, le conseil d’administration de la Banque Nationale déclare un dividende de 0,87 $ par action ordinaire pour le premier trimestre de l’exercice 2022, soit une hausse de 0,16 $ ou d’environ 23% par rapport au trimestre précédent.
La Banque Royale du Canada (RY.TO, 126,30 $) déclare mercredi une amélioration de son bénéfice lors du quatrième trimestre de l’exercice financier en cours, qui s’est établi à 3,9 milliards $, en hausse de 646 millions $ ou de 20%, par rapport au trimestre correspondant de 2020. Le bénéfice dilué par action a également progressé de 20% pendant la même période, à 2,68 $. Pour l’ensemble de l’exercice financier 2021, le bénéfice net de la Banque Royale s’est élevé à 16,1 milliards $, en forte hausse de 4,6 milliards $, ou 40%, par rapport à la période correspondante de l’exercice précédent. L’institution rappelle que les résultats de l’exercice 2020 reflétaient le montant élevé des dotations liées aux prêts productifs de 2,6 milliards $ en raison des répercussions de la pandémie de COVID-19. Par rapport au quatrième trimestre de 2020, les hausses de rendement du plus récent trimestre ont été de 35% pour les Services bancaires aux particuliers et aux entreprises, de 20% pour les Services aux investisseurs et de trésorerie et de 10% pour les Marchés des Capitaux. Dave McKay, président et chef de la direction de la Banque Royale, soutient que la performance globale de 2021 reflète l’aptitude de l’institution à évoluer dans un contexte opérationnel complexe. Par ailleurs, le conseil d’administration de la Banque Royale déclare une augmentation du dividende trimestriel sur ses actions ordinaires de 0,12 $ par action, soit de 11%, pour le porter à 1,20 $ par action.
Le fabricant québécois de véhicules récréatifs BRP (DOO.TO, 100,96 $) a subi un recul de son bénéfice net au trimestre qui a pris fin le 31 octobre dernier par rapport à la période correspondante de 2020: il est passé de 198,7 millions $, ou 2,22 $ par action diluée, à 127,7 millions $ ou 1,53 $ par action diluée. Pendant la même période, les revenus ont aussi fléchi, de 1,67 milliard $ à 1,59 milliard $. Dans un communiqué publié mercredi, la compagnie basée à Valcourt, en Estrie, impute cette baisse de revenus de 5,2% à la diminution précédemment attendue des livraisons de produits découlant essentiellement des perturbations de la chaîne d’approvisionnement. BRP affirme que cette situation a limité sa capacité à répondre à la demande des consommateurs et à reconstituer les stocks des concessionnaires, ce qui a ensuite limité la disponibilité des produits au sein du réseau. La diminution des revenus comprend aussi une fluctuation défavorable de 53 millions $ des taux de change. En revanche, pour la période de neuf mois qui a pris fin le 31 octobre dernier, le bénéfice net de BRP a augmenté de 486,3 millions $ pour se chiffrer à 585 millions $ comparativement à 98,7 millions $ pour la période de neuf mois close le 31 octobre de l’an dernier. Le président et chef de la direction de BRP, José Boisjoli, a observé que dans un contexte difficile, l’entreprise a continué d’enregistrer des ventes au détail supérieures à celles de l’industrie des sports motorisés, d’acquérir des parts de marché et d’afficher une rentabilité plus solide que prévu. José Boisjoli se dit convaincu que BRP réalisera ses prévisions pour l’exercice 2022.