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Titres en action: Ferrari, Bausch Health (Valeant), HSBC, Suzuki

AFP et La Presse Canadienne|Publié le 03 août 2020

Voici une sélection d'annonces qui ont fait (ou vont faire) bouger les cours de ces entreprises.

Voici une sélection d’annonces qui ont fait (ou vont faire) bouger les cours de ces entreprises:

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Le fabricant italien de voitures de luxe Ferrari (RACE, 183,83$US) a encore revu à la baisse lundi ses prévisions pour 2020 en raison de l’impact de l’épidémie de coronavirus. Le constructeur l’avait déjà fait début mai. Il vise désormais un chiffre d’affaires supérieur à 3,4 milliards d’euros, contre une fourchette entre 3,4 et 3,6 milliards en mai et plus de 4,1 milliards avant l’éclatement de la pandémie. Parmi ses autres objectifs, il prévoit un BAIIA ajusté entre 1,075 et 1,125 milliard d’euros, contre 1,05 à 1,2 milliard en mai et entre 1,38 et 1,43 milliard avant l’épidémie. La marque au cheval cabré a vu son bénéfice net s’effondrer de 95% au deuxième trimestre, à 9 millions d’euros, en raison de la pandémie. Ce chiffre, à comparer aux 184 millions d’euros enregistrés un an plus tôt, est légèrement inférieur aux attentes. Selon le fournisseur d’informations économiques Factset Estimates, les analystes tablaient sur 11 millions d’euros. Son chiffre d’affaires a lui diminué de 42% à 571 millions d’euros, contre 594 millions pronostiqués par les analystes. Les livraisons de voitures ont été divisées par deux par rapport à l’an passé, avec 1 389 bolides remis. Cette chute s’explique à la fois par l’arrêt de la production pendant 7 semaines entre mars et début mai sur les sites de Maranello et Modène, dans le nord de l’Italie, et de celui de la distribution à travers le monde, en raison des mesures de confinement prises pour tenter d’endiguer l’expansion du virus. Le groupe avait averti en mai que la pandémie aurait «un impact surtout sur les résultats du deuxième trimestre», après une chute de 8% de son bénéfice net et de 1% de son chiffre d’affaires sur les trois premiers mois de l’année.

 

Le laboratoire pharmaceutique Bausch Health (ex-Valeant) (BHC, 24,49$) a accepté de payer une amende de 45 millions de dollars à l’autorité américaine des marchés financiers (SEC), qui l’accusait d’avoir manipulé la présentation de ses résultats financiers. Trois anciens dirigeants de l’entreprise, l’ex-directeur général Michael Pearson, l’ex-directeur financier Howard Schiller et l’ex-contrôleuse des comptes Tanya Carro, ont aussi accepté de verser des amendes pour solder les poursuites à leur encontre, a indiqué vendredi la SEC dans un communiqué. L’autorité reprochait notamment à Bausch Health d’avoir manipulé ses comptes en y rapportant incorrectement certaines transactions. La société, qui opérait sous le nom de Valeant jusqu’en 2018, a par exemple fait part d’une croissance organique de plus de 10% de ses ventes dans les magasins à nombre comparable, un critère important pour les investisseurs, pendant cinq trimestres consécutifs en 2014. Or l’essentiel de la croissance provenait des ventes à Philidor, un service de livraisons de produits pharmaceutiques créé, financé et géré par Valeant. La société a finalement rompu ses liens avec Philidor en octobre 2015 et révisé en 2016 ses résultats trimestriels de 2014. «Les sociétés cotées en Bourse et leurs dirigeants ont le devoir d’être sincères face aux investisseurs», a commenté un des responsables de la division chargée des poursuites de la SEC, Steven Peikin, dans le communiqué. «Il est essentiel d’être complètement transparent et de s’assurer que les dirigeants, qui sont les plus à même de savoir si les informations transmises aux investisseurs sont correctes, en soient tenus responsables», a-t-il ajouté. Après avoir mené une croissance externe en multipliant les acquisitions par l’endettement, et frôlé la faillite, Valeant a engagé en 2016 un plan de redressement sous la houlette de Joseph Papa. Le groupe a alors aussi réglé de nombreux litiges en justice après avoir été impliqué dans des artifices comptables visant à gonfler artificiellement les ventes.

 

Le géant bancaire britannique HSBC (HSBC, 22,65$US) a fait état lundi d’un bénéfice net en baisse de 77% au premier semestre, sous l’effet cumulé de la crise du coronavirus et de l’aggravation des tensions sino-américaines. Sur les six mois, le groupe a dégagé un bénéfice net de 1,97 milliard de dollars, contre 8,50 milliards au premier semestre 2019. «L’effondrement est particulièrement marqué au deuxième trimestre», au cours duquel la banque a réalisé un bénéfice net de 192 millions de dollars, en chute de 96% par rapport au deuxième trimestre 2019, quand il était ressorti à 4,4 milliards de dollars. «Notre performance au premier semestre a été impactée par la pandémie de COVID-19, la chute des taux d’intérêt, la hausse des risques géopolitiques et la plus grande volatilité des marchés», a déclaré le directeur général de la banque, Noel Quinn, dans un communiqué à la Bourse de Hong Kong. «Les six premiers mois de 2020 figurent, de mémoire d’homme, parmi les plus difficiles», s’est-il expliqué. «En raison de la pandémie de COVID-19, l’essentiel de l’économie mondiale s’est considérablement ralentie, et certains secteurs se sont presque complètement arrêtés.» Mais avant même que l’épidémie partie de Chine ne gagne tous les continents, HSBC était confrontée à d’importantes difficultés géopolitiques liées à la guerre commerciale sino-américaine, ou encore à la sortie de la Grande-Bretagne de l’Union européenne. HSBC réalise 90% de ses bénéfices en Asie, la Chine et Hong Kong étant deux de ses principaux marchés de croissance.

 

Le constructeur automobile japonais Suzuki s’est maintenu de justesse dans le vert au premier trimestre 2020/21, mais n’a toujours pas livré de prévisions pour l’ensemble de l’exercice, face à la flambée de la COVID-19 en Inde, un marché crucial pour lui. Suzuki a publié lundi un bénéfice net de 1,8 milliard de yens (14,4 millions d’euros) sur la période avril-juin, une chute de 95,6% sur un an, selon un communiqué. Son bénéfice opérationnel a été tout aussi rachitique (1,3 milliard de yens, soit -98% sur un an), tandis que ses ventes trimestrielles ont chuté de plus de moitié, à 425,3 milliards de yens (3,4 milliards d’euros). En raison de la crise sanitaire, ses ventes totales se sont effondrées sur ses marchés internationaux (-65,5% en valeur). Elles ont aussi fortement baissé au Japon (-27%), qui était en état d’urgence en avril-mai pour lutter contre la pandémie. En volume, ses ventes automobiles ont chuté de 64,3% à 263.000 unités sur le trimestre écoulé. «Étant donné que la pandémie de COVID-19 se propage en Inde, marché majeur du groupe, nous sommes incapables actuellement de faire des prévisions (de résultats, NDLR) à partir de calculs rationnels», a expliqué Suzuki dans son communiqué. Il y a un an le marché indien était encore le premier marché de Suzuki, qui y réalisait un tiers de ses ventes mondiales. Mais ses ventes en Inde ont chuté de 83% en avril-juin sur un an, tombant à moins de 12% de son chiffre d’affaires total. L’Inde est actuellement le troisième pays de la planète le plus touché par la COVID-19, derrière les États-Unis et le Brésil, avec quelque 1,8 million de cas recensés à ce jour, pour plus de 37 000 décès.