Titres en action: GE, 3M, Hasbro, Finnair, UPS, Norsk Hydro, …
AFP et La Presse Canadienne|Publié le 26 octobre 2021Voici une sélection d’annonces qui ont fait (ou vont faire) bouger les cours de ces entreprises:
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Le conglomérat américain General Electric (GE, 106,40 $US) a annoncé mardi un bénéfice trimestriel supérieur aux attentes grâce notamment au redémarrage progressif de ses activités dans le secteur de l’aviation. Cette activité avait chuté pendant la pandémie avec le ralentissement du trafic aérien, mais repart de l’avant depuis le dernier trimestre. Le groupe, basé à Boston (Massachusetts), a dégagé un bénéfice net par action, hors éléments exceptionnels, de 57 cents, bien mieux que les 43 cents prévus par les analystes. GE a par conséquent révisé à la hausse ses prévisions de profit sur l’année, les situant dans une fourchette comprise entre 1,80 et 2,10 dollars américains par action, contre 1,20 à 2,00 $US au trimestre précédent. L’entreprise a aussi augmenté ses estimations de flux de liquidités tirés des activités industrielles, désormais compris entre 3,75 et 4,75 milliards $US (contre 3,5 à 5 G$US précédemment). Les revenus issus de l’aviation ont grossi de 10% en rythme annuel pour s’établir à 5,4 G$US au troisième trimestre. GE est également présent dans le secteur des énergies renouvelables, où ses revenus ont reculé de 7%, s’établissant à 4,2 G$US. Les ventes ont aussi reculé dans le domaine de la santé (-5%) et se sont stabilisées dans le secteur des turbines à gaz. Le chiffre d’affaires global est ressorti à 18,4 G$US (-1%), en dessous des attentes du marché qui le situaient à 19,3 milliards.
Le groupe américain 3M (MMM, 181,56 $US), fabricant d’une vaste gamme de produits allant des post-it aux masques de protection en passant par des matériaux anti-incendie, a affiché mardi des résultats meilleurs qu’attendu au troisième trimestre malgré les problèmes logistiques. Le chiffre d’affaires de la société a grimpé de 7% sur la période, à 8,9 milliards de dollars américains, soit au-dessus des 8,67 G$US anticipés par les analystes. Les revenus de toutes les divisions ont progressé: les produits destinés à la santé (+4,1%), aux transports et à l’électronique (+5,8%), à la sécurité et l’industrie (+7,2%) et à la grande consommation (+8,1%). 3M a dégagé un bénéfice net de 1,43 G$ US, comme sur la même période en 2020. Ajusté des éléments exceptionnels, son bénéfice s’est affiché à 2,45 $US par action, alors que les analystes misaient sur 2,20 $US. Le groupe a affiné ses prévisions pour l’ensemble de l’année 2021. Le chiffre d’affaires devrait grimper de 9% à 10% contre une progression de 7% à 10% annoncée auparavant. Le bénéfice par action devrait s’élever entre 9,70 $US et 9,90 $US alors qu’il était espéré jusqu’ici entre 9,70 et 10,10 $US.
Le vendeur de jouets Hasbro (HAS, 88,50 $US) a prévenu mardi que les problèmes d’approvisionnement avaient freiné ses livraisons au troisième trimestre, mais assure travailler «inlassablement» pour rattraper les retards et préparer Noël. Ces problèmes logistiques ont conduit à une baisse de 3% du chiffre d’affaires de la branche de jouets et jeux traditionnels comme les pistolets Nerf, les figurines Transformers et Mon petit poney, ou les pâtes à modeler Play-Doh. Mais les ventes de la division consacrée aux cartes à collectionner Magic et Donjons & Dragons, physiques ou en ligne, ont bondi de 32% sur la période. Et les revenus de la division consacrée aux contenus audiovisuels, comme les dessins animés Peppa Pig et PJ Masks, se sont de leur côté envolés de 76%. Au total, le chiffre d’affaires d’Hasbro a progressé de 11% au troisième trimestre pour atteindre 1,97 milliard de dollars américains. Son bénéfice net a augmenté de 15%, à 253 M$ US. Rapporté par action et hors éléments exceptionnels, il s’est affiché à 1,96 $US, soit au-dessus des 1,69 $US attendus par les analystes. Le groupe s’attend toujours à une hausse de son chiffre d’affaires comprise entre 13% et 16% pour l’année et à une marge opérationnelle d’environ 15%.
La compagnie aérienne finlandaise Finnair (FIA1S.HE, 0,6384 €) a annoncé mardi une baisse de ses pertes liées à la crise du coronavirus, en dépit des effets persistants de la pandémie, notamment en Asie. Entre juillet et septembre, le transporteur a subi une perte nette de 115,1 millions d’euros, inférieure de 42% à celle du troisième trimestre 2020. À 199,4 millions d’euros, le chiffre d’affaires au troisième trimestre a été multiplié par plus de deux par rapport à celui de la même période de l’an dernier. Finnair, dont le modèle économique repose sur les liaisons Europe-Asie via son «hub» d’Helsinki, a été particulièrement touchée par la pandémie partie de Chine avant de frapper durement l’Europe et entraîner de sévères restrictions de voyages partout dans le monde. Le transporteur s’attend à ce que l’Asie s’ouvre davantage aux voyageurs début 2022 — à l’exception de la Chine, qui ne devrait en faire autant qu’après le premier semestre de l’année prochaine. La perte opérationnelle comparable du groupe est ressortie en baisse de près de 35% sur un an au cours du trimestre, à 109,1 millions, contre un bénéfice de 100,7 millions au troisième trimestre 2019, avant la pandémie. Le transporteur peut cependant compter sur ses activités de fret, où la demande «a été exceptionnellement forte, surtout à la fin du trimestre, en raison des problèmes d’approvisionnement dans le monde», selon Finnair.
Le géant américain des services de livraison UPS (UPS, 203,90 $US), porté depuis le début de la pandémie par une forte demande pour le commerce en ligne, a publié mardi des résultats trimestriels supérieurs aux prédictions et revu à la hausse ses ambitions à l’année. Le groupe d’Atlanta (Géorgie) a réalisé, de juillet à septembre, un chiffre d’affaires de 23,2 milliards de dollars américains, en hausse de 9,2% par rapport à l’année dernière et plus élevé que les 22,6 milliards attendus par le marché. Ses revenus ont gonflé davantage sur le marché international (+15,5%) que sur le marché américain (+7,4%), qui représente la principale source de rentrée d’argent pour UPS. Les activités liées aux solutions de chaîne d’approvisionnement ont, elles, progressé de 8,4%. Le bénéfice net du groupe est de 2,3 G$ US sur le trimestre. Rapporté par action et hors éléments exceptionnels, la référence à Wall Street, le profit est de 2,71 $US, mieux que les 2,54 $US prévus par les analystes. Ces résultats solides ont permis à UPS de rehausser ses estimations de marge opérationnelle (ratio entre le résultat d’exploitation et le chiffre d’affaires) pour 2021: celle-ci devrait désormais s’établir à 13%, contre une prévision de 12,7% au trimestre précédent.
Le producteur norvégien d’aluminium Norsk Hydro (NHYDY, 8,00 $US) a fait état mardi de résultats trimestriels en forte hausse sur un an, grâce à la hausse du prix de l’aluminium, mais fait face à des problèmes d’approvisionnement. Le bénéfice net atteint un peu plus d’un milliard de couronnes (103 millions d’euros) contre une perte nette de 222 millions au troisième trimestre de l’an dernier, a annoncé le groupe. La demande d’aluminium, comme celle des autres métaux industriels et d’une manière plus large, des matières premières, est particulièrement élevée alors que les consommateurs profitent de la reprise post-pandémie de la COVID-19, faisant s’envoler les prix. Au troisième trimestre, Norsk Hydro a empoché près de 2 500 $US par tonne d’aluminium vendue, soit 52% de plus qu’il y a un an. Indicateur mis en avant par le groupe, car il gomme les effets exceptionnels, l’excédent brut d’exploitation (BAIIDA) ajusté, a bondi, à plus de 7,2 milliards de couronnes (contre 3,1 milliards au troisième trimestre 2020), au-delà des attentes des analystes. Le chiffre d’affaires a lui aussi bondi, à 36,7 milliards de couronnes (+33% sur un an). D’ici 2025, Norsk Hydro vise une amélioration des résultats fixée à 7,4 milliards de couronnes.
Metz pour les moteurs électriques, Sept-Fons pour les freins: Stellantis (STLA, 20,36 $US) a précisé mardi ses plans pour adapter ses usines françaises au virage électrique. Stellantis «anticipe les effets de la transition énergétique en affectant de nouvelles activités aux sites qui étaient jusqu’à présent les plus dépendants du moteur thermique», a précisé le groupe qui rassemble les marques Peugeot, Citroën, DS, Fiat ou encore Chrysler. Le constructeur prévoit d’y disposer dès 2024 d’une capacité annuelle de 1,1 million de moteurs électriques et de 600 000 boîtes de vitesses électrifiées produites via deux coentreprises. Le site de Charleville (Ardennes) réalisera les carters protégeant les moteurs de Metz. La fonderie de Sept-Fons (Allier), qui fabriquait notamment des carters, ambitionne de se spécialiser dans la fabrication d’éléments de freinage. Hordain (Nord) assemblera des véhicules utilitaires Fiat, à côté des Peugeot, Citroën, Opel et Toyota qu’il produit déjà. Rennes (Ille-et-Vilaine), qui assemble aujourd’hui la version hybride du VUS Citroën C5 Aircross, se verra confier son remplaçant en version électrique. Stellantis lancera la fabrication de sa plateforme (châssis) «Medium» à Sochaux (Doubs) dans un nouvel atelier de montage, pour équiper le remplaçant d’un des best-sellers de Peugeot, le VUS 3008.