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Titres en action: GE, UPS, PepsiCo, Bombardier, Air Canada

AFP et La Presse Canadienne|Publié le 26 avril 2022

Titres en action: GE, UPS, PepsiCo, Bombardier, Air Canada

Voici une sélection d’annonces qui ont fait (ou vont faire) bouger les cours de ces entreprises:

(Repassez nous lire de temps à autre 
pour ne pas manquer de mise à jour)

GE freiné par l’inflation et sa chaîne d’approvisionnement

Le conglomérat américain General Electric (GE, 81,01 $US) a prévenu que l’inflation, des difficultés dans sa chaîne d’approvisionnement, la guerre en Ukraine et des perturbations liées à la COVID affectaient ses opérations. «Nous maintenons la fourchette de prévisions que nous avons partagée en janvier», a indiqué de PDG de l’entreprise, Larry Culp, dans un communiqué. GE a précisé dans un document boursier faire face à des «pressions inflationnistes dans sa chaîne d’approvisionnement, ainsi qu’à des retards dans l’approvisionnement en matériaux clés nécessaires à (ses) produits». Au premier trimestre, le chiffre d’affaires global de l’entreprise a stagné, à 17 milliards de dollars américains. Les revenus issus de l’aviation ont progressé de 12% pour s’établir à 5,6 G$ US.

Les ventes se sont stabilisées dans le domaine de la santé (+1% à 4,4 G$ US). Le chiffre d’affaires tiré du secteur des énergies renouvelables a en revanche reculé de 12%, à 2,9 G$ US, tandis que les commandes de cette entité ont chuté de 21%, en raison notamment d’une moindre demande pour les éoliennes terrestres aux États-Unis. 

Les ventes ont aussi reculé dans le secteur des turbines à gaz (-11% à 3,5 G$ US). La perte nette du groupe a diminué, à 1,1 G$ US.  GE a notamment dû enregistrer une charge, déjà annoncée, de 800 M$ US liée à la probable vente à EDF d’une partie de ses activités nucléaires à la suite de la signature en février d’un accord préalable entre les deux parties. L’opération doit être finalisée au premier semestre 2023.

Le conglomérat a aussi comptabilisé une charge de dépréciation de 200 M$ US liée à ses activités en Russie et Ukraine. Le groupe, qui a annoncé en novembre sa prochaine scission en trois entités distinctes, spécialisées dans l’aéronautique, la santé et l’énergie (énergies renouvelables et turbines), a par ailleurs indiqué que cette opération était «sur la bonne voie». 

 

UPS a augmenté ses tarifs

Le géant américain du transport de paquets et colis UPS (UPS, 182,98 $US), dopé depuis le début de la pandémie par l’explosion du commerce en ligne, a dévoilé mardi un résultat meilleur que prévu au premier trimestre grâce à l’augmentation de ses tarifs.

UPS a vu son chiffre d’affaires grimper de 6,4% de janvier à mars pour atteindre 24,4 milliards de dollars américains, dont 15,1 G$ US pour le seul marché intérieur (+7,7%). Les analystes tablaient sur des ventes de 23,8 G$ US au premier trimestre.

Le bénéfice net par action s’est inscrit à 3,05 $ US contre 2,88 $ US anticipé par les analystes. Toutefois, le bénéfice net, qui s’élève à 2,6 G$ US, a stagné par rapport au premier trimestre 2021. Pour l’ensemble de l’année 2022, le groupe d’Atlanta a confirmé son objectif d’atteindre un chiffre d’affaires de 102 G$ US.

La bonne tenue du bénéfice reflète une augmentation des tarifs de la part du transporteur express. UPS a transporté 3,6% colis de moins qu’au premier trimestre 2021, mais le revenu moyen par colis a grimpé de 9,4%, à 13,26 $ US, avec une hausse de 10,5% pour les paquets à l’international.

UPS a par ailleurs annoncé son intention de doubler le montant de ses rachats d’actions pour 2022, portant l’objectif à 2 G$ US pour l’année.

 

PepsiCo enregistre 482 M$ US de charges liées à l’Ukraine et la Russie

Le géant américain des collations et boissons PepsiCo (PEP, 174,69 $US) a indiqué mardi avoir enregistré au premier trimestre 482 millions de dollars américains de charges liées à la suspension de ses activités en Russie, suite à l’invasion de l’Ukraine. Comme d’autres multinationales, le groupe a limité son activité en Russie en y suspendant les ventes de Pepsi-Cola et d’autres marques comme 7Up et Mirinda. Le groupe, présent en Russie depuis plus de 60 ans, y a aussi suspendu toutes ses campagnes publicitaires. 

PepsiCo a en conséquence comptabilisé une charge de 241 M$ US liée à l’impact direct du conflit russo-ukrainien sur ses usines, équipements, stocks, et autres, détaille un communiqué. Le groupe a aussi enregistré une charge du même montant liée à la dépréciation de certaines marques de jus et de produits laitiers en Russie. Fin 2021, ses opérations en Russie représentaient 4% de son chiffre d’affaires et celles en Ukraine 0,5%. 

Le groupe continue d’y écouler certains produits, notamment alimentaires. Il prévient que ses opérations pourraient aussi continuer à être affectées par les conséquences du conflit, comme la volatilité sur les marchés des matières premières ou les perturbations dans la chaîne d’approvisionnement. PepsiCo, qui en plus des boissons gazeuses distribue les croustilles Doritos, les flocons d’avoine Quaker Oats et les jus Tropicana, a par ailleurs relevé mardi sa prévision de chiffre d’affaires pour l’année.

Au premier trimestre de son année comptable, achevé le 19 mars, le chiffre d’affaires de PepsiCo a augmenté de 9,3% à 16,2 G$ US. Le groupe a vu ses ventes augmenter en volume et a aussi profité des hausses de tarifs de ses produits. Son bénéfice net a plus que doublé pour atteindre 4,3 G$ US. 

Le groupe a en revanche légèrement abaissé sa prévision annuelle de bénéfice par action hors éléments exceptionnels de 6,67 dollars à 6,63 dollars, principalement en raison d’effets de change.

 

Bombardier combattra les revendications d’Alstom

Bombardier (BBd-B.TO, 1,32 $) a l’intention de lutter contre les réclamations d’Alstom (ALO.PA, 21,20 €) relatives à la vente de ses activités de transport au début de 2021. Le constructeur montréalais d’avions d’affaires affirme avoir des «raisons légitimes» de se défendre contre la plainte d’Alstom.

La compagnie ferroviaire française a demandé un arbitrage qui pourrait durer plusieurs années devant la Chambre de commerce international pour «violation présumée de certaines dispositions contractuelles». Lorsque la vente a été conclue, en janvier 2021, Bombardier a indiqué qu’elle avait l’intention de contester certains ajustements de prix qui ramenaient l’accord à 3,6 milliards $ US par rapport à l’estimation précédente de 4 milliards $.

L’entreprise a ensuite vendu sa participation dans Alstom obtenue avec la transaction qui a été évaluée à environ 633 millions $. Étant donné que Bombardier est soumise à des obligations en matière de confidentialité, la compagnie indique qu’elle s’abstiendra de commenter davantage cette procédure à moins d’y être tenue selon les lois applicables.

 

 

Air Canada a réduit sa perte

Air Canada (AC.TO, 23,76 $) a réduit sa perte nette au premier trimestre, qui a été de 974 millions de dollars, ou de 2,72 $ par action diluée au présent exercice financier, comparativement à 1 304 G$, ou 3,90 $ par action diluée au premier trimestre de l’exercice 2021. Les produits d’exploitation du transporteur aérien ont atteint 2,573 milliards $ au premier trimestre de 2022, soit environ trois fois et demie le résultat du trimestre correspondant de 2021.

Le président et chef de la direction d’Air Canada, Michael Rousseau, signale que l’année s’est amorcée faiblement en raison du variant Omicron et des restrictions de déplacements, mais il a observé que les résultats ont rapidement rebondi en mars. Les volumes de passagers ont alors dépassé les niveaux élevés de décembre et les ventes de passages du mois dernier ont atteint plus de 90% de leur niveau de mars 2019, ce qui est un indicateur avancé d’une nette amélioration des résultats du deuxième et du troisième trimestre, selon M. Rousseau.

Le transporteur semble avoir bénéficié d’assouplissements aux restrictions sanitaires imposées aux voyageurs qui ont été annoncés le 15 février et le 17 mars.