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Titres en action: General Motors, Boeing, Rio Tinto, Amgen…

AFP et La Presse Canadienne|Publié le 29 juillet 2020

Voici une sélection d'annonces qui ont fait (ou vont faire) bouger les cours de ces entreprises.

Voici une sélection d’annonces qui ont fait (ou vont faire) bouger les cours de ces entreprises:

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Le constructeur automobile américain General Motors (GM, 26,33$US) est tombé dans le rouge au deuxième trimestre, encaissant une perte nette de 758 millions de dollars (646 M EUR), pénalisé par la pandémie de COVID-19, a-t-il annoncé mercredi dans un communiqué. La perte nette par action ajustée, référence en Amérique du Nord, est de 50 cents, moins importante toutefois que le 1,77 dollar attendu par les marchés. GM a dû cesser sa production pendant près de deux mois au printemps en raison des mesures de confinement liées à la pandémie de Covid-19 mais son activité est désormais revenue à la normale dans la majorité de ses usines. Le numéro un de l’automobile aux États-Unis a vu ses ventes chuter de plus de 30% au deuxième trimestre, comme son concurrent Ford. Les ventes ont plongé en avril, avant de se redresser doucement en mai et juin, précise le constructeur. Par conséquent, le chiffre d’affaires recule de 53%, à 16,8 milliards de dollars (14,3 mds EUR), des recettes inférieures aux 17,31 milliards attendus par les analystes.

 

L’avionneur Boeing (BA, 170,84$US), frappé de plein fouet par l’impact de la pandémie sur le transport aérien et l’interdiction de vol de son avion-vedette 737 MAX, a subi une lourde perte au deuxième trimestre et prévoit de ralentir encore un peu plus les cadences de production. Le groupe, qui avait déjà prévu la suppression de 16 000 emplois, a aussi prévenu qu’il allait devoir «encore revoir la taille de ses effectifs», sans donner de précisions. «Nous prenons les mesures nécessaires pour nous assurer que nous sommes bien positionnés pour l’avenir en renforçant notre culture, en améliorant la transparence, en reconstruisant la confiance et en transformant notre entreprise pour devenir un Boeing meilleur et plus durable. Le transport aérien a toujours prouvé sa résilience, tout comme Boeing», a commenté le directeur général de l’avionneur, David Calhoun. Le chiffre d’affaires du groupe a chuté de 25% sur la période à 11,81 milliards de dollars, ce qui est moins qu’attendu par les analystes. La division fabriquant les avions commerciaux (-65%) a particulièrement souffert tandis que la division dédiée à la défense et à l’espace a réussi à stabiliser son revenu. Le chiffre d’affaires de la division consacrée aux services a reculé de 23%. La perte nette de Boeing s’est élevée au total à 2,4 milliards de dollars Ajustée par action, elle s’établit à 4,79 dollars, soit bien plus que les 2,57 dollars anticipés. Pour s’adapter au nouveau paysage aérien, le groupe ne produira plus que 6 appareils 787 par mois en 2021 contre 7 prévu initialement et 10 actuellement, ainsi que 2 avions 777 et 777X par mois en 2021 contre 3 prévu initialement et 5 actuellement. Les cadences ne changent pas pour les 767 et les 747. Boeing, qui a recommencé à produire des 737 au printemps, prévoit par ailleurs une augmentation des cadences de production de l’appareil « plus lente que prévu » et anticipe qu’il atteindra 31 appareils par mois début 2022, au lieu de 2021. Le 737 MAX est interdit de vol depuis le 13 mars 2019 après deux accidents mortels ayant fait 346 morts au total. L’avion s’est récemment rapproché de son retour dans le ciel avec une série de vols de certification mais Boeing n’a pas donné de nouvelles indications sur un calendrier précis.

 

Le géant minier anglo-australien Rio Tinto (61,28$US) a publié mercredi un bénéfice net en baisse de 20% au premier semestre, l’impact du coronavirus étant atténué par les prix élevés du minerai de fer. Le groupe a dégagé sur la période un bénéfice net de 3,3 milliards de dollars, contre 4,1 milliards de dollars au premier semestre 2019. Ce résultat est globalement conforme aux attentes des analystes. «Nous nous sommes montrés agiles et avons adapté notre façon de travailler, tout en faisant preuve de résilience pour faire face aux défis nouveaux générés par la COVID-19», a déclaré dans un communiqué le directeur général du groupe, le Français Jean-Sébastien Jacques. «Nous avons déclaré un dividende intérimaire de 2,5 milliards de dollars, soit 155 cents américains par action et nous avons reconfirmé nos objectifs de production pour 2020 dans tous les secteurs», a-t-il ajouté. Le groupe fait état d’une hausse de 3% des exportations de minerai de fer par rapport au premier semestre 2019 «portées par une forte demande de la Chine et les contraintes dans l’approvisionnement par voie maritime». Le semestre de Rio Tinto a été en outre marqué par la destruction, destinée à agrandir une mine de fer, d’un site qui fut habité par des Aborigènes il y a plus de 46.000 ans. Le président du groupe Simon Thompson avait présenté des excuses officielles à la communauté aborigène pour la destruction, le 24 mai, à l’explosif de la grotte de Juukan Gorge, en Australie occidentale. «Nous demeurons tenus par notre relation avec les populations locales, à la suite des événements de Juukan Gorge», a déclaré M. Jacques en promettant que Rio Tinto rendrait d’ici la fin du mois sa contribution à l’enquête ouverte sur ce sujet par le gouvernement.

 

Amgen (AMGN, 255,27$US) a fait part mardi de résultats dépassant les attentes au deuxième trimestre, la biotech américaine étant restée relativement immunisée face aux effets de la COVID-19 grâce à de nouveaux médicaments comme le traitement contre le psoriasis Otezla. Les ventes du laboratoire ont augmenté de 6% sur la période à 6,21 milliards de dollars. Son bénéfice net a reculé de 17% à 1,8 milliard de dollars, mais rapporté par action et hors élément exceptionnel, il s’est élevé à 4,25 dollars. Les ventes comme les profits sont supérieurs aux prévisions des analystes. La biotech a bien vu les ventes de son blockbuster Enbrel (maladies auto-immunes) baisser de 9%, ainsi que celles de ses deux gros autres médicaments Prolia (ostéoporose) et Neulasta (leucémie) chuter de respectivement 6% et 28%. Mais Amgen a profité des importantes ventes du traitement contre le psoriasis Otezla, dont il a acheté fin 2019 les droits à Celgene pour 13,4 milliards de dollars, ainsi que des recettes de l’anticholestérol Repatha (+32%) ou des biosimilaires lancés en collaboration avec Allergan en 2019 Mvasi et Kanjinti. Le groupe dit avoir pâti en partie de la pandémie, qui a fait baisser les visites des patients chez les médecins et ainsi retardé les diagnostics et traitements utilisant certains produits d’Amgen. Mais les ventes des produits concernés ont surtout chuté au début du trimestre et ont commencé à se redresser dans les dernières semaines de juin. Le groupe participe aussi à la recherche d’un traitement contre la COVID-19. Le médicament Otezla est notamment testé comme un traitement pouvant stimuler ou freiner les réactions du système immunitaire chez des patients hospitalisés avec des infections liées au virus, indique Amgen qui travaille aussi sur le développement d’anticorps. Le groupe, sans changer ses anticipations sur son chiffre d’affaires, a relevé ses prévisions de bénéfice ajusté par action pour l’année à une fourchette comprise entre 15,10 et 15,75 dollars (contre 14,85 à 15,60 dollars auparavant). Il a aussi prévenu que les rachats d’actions seraient dans la partie basse des prévisions.

 

Le conglomérat américain General Electric (GE, 6,59$US) a annoncé mercredi une perte nette de 2,2 milliards de dollars au deuxième trimestre, affecté par un accès de faiblesse de ses activités dans les secteurs de l’aviation et de l’énergie à cause de la pandémie. Le chiffre d’affaires total de la société a baissé de 24% sur la période, à 17,75 milliards de dollars. Les analystes s’attendaient toutefois à des revenus un peu moins élevés et le groupe a souligné dans un communiqué avoir brûlé moins d’argent que prévu sur la période, un critère regardé de près par les investisseurs. «Nous avons fait face à un deuxième trimestre très difficile que nous avons pris de front en gérant bien nos opérations pendant que nous prenions des mesures pour réduire davantage les risques pour l’entreprise», a commenté le PDG de GE, Larry Culp, dans le communiqué. Le groupe a enregistré un flux de trésorerie négatif de 2,1 milliards de dollars sur la période alors qu’il avait anticipé en mai un flux négatif de 3,5 à 4,5 milliards de dollars. «Nous avons progressé plus rapidement sur les éléments sous notre contrôle, y compris nos mesures d’économies et de préservation de la trésorerie», a remarqué M. Culp. Les revenus tirés de la division aviation, lestée par la chute du transport aérien et des commandes d’avions depuis le début de la pandémie, ont baissé de 44%. «Même s’il est trop tôt pour prédire comment l’aviation commerciale va se redresser, nous continuons de prévoir un long retour aux niveaux antérieurs d’activité», a indiqué M. Culp.

 

Cameco (CCO, 14,17$) a déçu les analystes en dévoilant mercredi une perte de 53 millions $ pour son deuxième trimestre, malgré une croissance de 35% de ses revenus. Le producteur d’uranium de Saskatoon a indiqué avoir perdu 13 cents par action pour le trimestre clos le 30 juin, ce qui se comparait à une perte de 6 cents par action, ou 23 millions $, à la même période l’an dernier. Le chef de la direction de Cameco, Tim Gitzel, a indiqué que la fermeture proactive des activités en raison de la pandémie de COVID−19 avait entraîné l’inscription de coûts additionnels de 37 millions $ au plus récent trimestre, et augmenté l’exposition de l’entreprise au marché au comptant pour l’offre d’uranium. La perte ajustée s’est chiffrée à 65 millions $, soit 16 cents par action, alors qu’elle avait été de 18 millions $, ou 4 cents par action, l’an dernier. Les revenus ont augmenté à 525 millions $, comparativement à ceux de 388 millions $ du même trimestre l’an dernier. Les analystes s’attendaient à ce que Cameco affiche une perte ajustée de 5 cents par action, à partir de revenus de 400,4 millions $, selon les prévisions recueillies par la firme de données financières Refinitiv. «Nous nous attendons à ce que nos activités soient résilientes. Nos consommateurs continuent à avoir besoin d’uranium pour alimenter l’électricité nucléaire sans carbone qui fera partie de l’infrastructure critique nécessaire pour s’assurer que les hôpitaux, les installations de soins et d’autres services essentiels soient disponibles pendant cette pandémie», a affirmé M. Gitzel. Cameco prévoit redémarrer les activités de son installation Cigar Lake au début septembre, après environ six mois d’inactivité. Elle ne sera cependant pas en mesure de récupérer la production perdue pendant la pandémie.

 

Enbridge (ENB, 43,39$) a vu son profit net reculer à 1,65 milliard $ au deuxième trimestre, en raison d’une baisse de 40% de ses revenus attribuable à la faiblesse du cours du pétrole. L’exploitant de pipelines établi à Calgary a affiché un bénéfice par action de 82 cents pour le trimestre clos le 30 juin, en baisse par rapport à celui de 86 cents par action, ou 1,74 milliard $, réalisé un an plus tôt. Le profit ajusté a atteint 1,13 milliard $, ou 56 cents par action, comparativement à celui de 1,35 milliard $, ou 67 cents par action, du deuxième trimestre de 2019. Les revenus ont plongé pour s’établir près de 8 milliards $, alors qu’ils avaient été de 13,3 milliards $ l’an dernier. Les prix du pétrole ont été minés au plus récent trimestre par une baisse de la demande attribuable à la pandémie de COVID-19 et à une guerre des prix entre la Russie et l’Arabie saoudite. Les analystes s’attendaient à ce qu’Enbridge réalise un bénéfice ajusté par action de 55 cents, à partir d’un chiffre d’affaires de 12,5 milliards $, selon les prévisions recueillies par la firme de données financières Refinitiv. Enbridge a confirmé ses prévisions de flux de trésorerie pour 2020 et s’attend à une reprise graduelle de la demande, alors que les restrictions sur les voyages et les frontières seront assouplies et que l’Amérique du Nord renouera avec la mobilité.