Titres en action: Google, RBC, Palantir, Twitter, Amazon
AFP et La Presse Canadienne|Publié le 30 septembre 2020Voici une sélection d'annonces qui ont fait (ou vont faire) bouger les cours de ces entreprises.
Voici une sélection d’annonces qui ont fait (ou vont faire) bouger les cours de ces entreprises:
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Google (GOOGL, 1 465,60$US) a annoncé mercredi lors d’un événement en ligne le lancement de deux nouveaux modèles de son smartphone Pixel, qui seront compatibles avec la technologie 5G, espérant accroître ses parts de marché dans un secteur où il joue un rôle mineur. Le Pixel 4a 5G, version améliorée du Pixel 4a sorti en début d’année, sera commercialisé à partir de 499 dollars, le 15 octobre, dans neuf pays, dont les États-Unis et la France. Le Pixel 5, plus puissant et plus résistant, débutera lui à la même date et dans les mêmes pays à partir de 699 dollars. Les deux appareils sont disponibles en pré-commande sur le site de Google. «La 5G est la technologie mobile la plus récente qui offre des téléchargements rapides et des vitesses de streaming aux utilisateurs du monde entier», écrit dans un article de blog Brian Rakowski, responsable de la gestion de produits chez Google. «Que vous téléchargiez le dernier film, écoutiez votre musique préférée sur YouTube Music, fassiez une session de rattrapage de podcasts avec Google Podcasts ou jouiez à un jeu sur Stadia, Pixel 4a (5G) et Pixel 5 vous apportent des vitesses rapides», ajoute M. Rakowski. En annonçant des smartphones compatibles avec la 5G dès septembre, Google devance son concurrent Apple, qui n’a pas encore dévoilé son iPhone 5G. Le géant des moteurs de recherche pèse toutefois beaucoup moins lourd sur le marché des smartphones que la marque à la pomme. Selon le cabinet spécialisé IDC, Apple a vendu près de 14% des téléphones portables mondiaux au deuxième trimestre 2020, se plaçant derrière le groupe chinois Huawei et l’entreprise coréenne Samsung.
La plateforme Ownr, de RBC Projet Entreprise (RY, 93,92$), a fait l’acquisition de la plateforme technologique juridique Founded Technologies, a indiqué mercredi la Banque Royale. Ownr a été fondée en 2017 dans le but de simplifier le processus d’inscription ou de constitution en société, tandis que Founded permet d’automatiser des tâches juridiques complexes. Un porte-parole de la Royale, Corey Black, a indiqué que RBC Projet Entreprise ne dévoilerait pas les détails financiers de la transaction. Les deux sociétés torontoises estiment que leur partenariat permettra aux entrepreneurs canadiens d’accélérer l’inscription de leur entreprise et la croissance de leurs marques. Ownr a indiqué avoir constaté une croissance rapide de l’activité entrepreneuriale au Canada depuis le début de la pandémie de COVID-19, même si Statistique Canada a indiqué que les revenus des petites entreprises avaient diminué d’au moins 20 % au premier trimestre de l’année, par rapport à 2019. Selon Ownr, plusieurs Canadiens profitent de la crise sanitaire pour se lancer en affaires pour une première fois, et la création d’entreprises affiche une croissance de 100 % depuis février au pays.
Le New York Stock Exchange a fixé mardi à 7,25 dollars le prix de référence de l’action de l’entreprise spécialisée dans le traitement de données de masse Palantir (PLTR) pour son entrée à Wall Street mercredi, ce qui valorise la société à 15,8 milliards de dollars. Palantir arrive en Bourse via une cotation directe, une opération qui ne lui permet pas de collecter de l’argent frais mais donne aux actionnaires déjà présents à son capital – les fondateurs, les employés et les investisseurs historiques – la possibilité de vendre leurs participations sur le marché. Selon ses documents boursiers, la société comptait au total au 1er septembre 2,173 milliards de titres. Le prix de référence n’est pas un prix d’introduction en Bourse, a toutefois souligné le NYSE mardi. Il donne simplement une indication. Le prix de l’action de Palantir «sera déterminé par les ordres d’achat et de vente qui seront collectés par le NYSE auprès des courtiers». Le «teneur» de marché chargé de garantir la liquidité du titre déterminera ensuite le prix d’ouverture, après consultation avec les conseillers financiers. La société fondée en 2004 sera cotée sous le symbole PLTR. C’est la troisième grande entreprise à choisir la cotation directe, après Slack en 2019 et Spotify en 2018. La société californienne Asana, qui propose un outil informatique de gestion des tâches et événements, a aussi choisi cette méthode pour faire son entrée en Bourse mercredi.
Twitter (TWTR, 44,75$US) a annoncé mardi qu’une de ses entreprises partenaires, qui assure une veille sur le réseau social afin d’avertir la police de manifestations à venir, ne viole aucune de ses règles en matière de surveillance. Cette entreprise, Dataminr, surveille le flot de tweets publics et envoie des alertes à la police ou aux agences gouvernementales concernant, entre autres, de futures manifestations ou appels à la désobéissance civile, comme ceux liés au mouvement antiraciste Black Lives Matter. «Twitter interdit tout usage de ses services de développement pour mettre en place des outils de surveillance. Point final. Mais nous voyons un bénéfice sociétal dans le fait que les données publiques soient utilisées pour des alertes médias, l’aide aux premiers secours ou l’aide lors de catastrophes naturelles», a déclaré un porte-parole du groupe, interrogé par l’AFP. La position du groupe a provoqué un vif débat sur ce qui peut constituer, ou non, de la surveillance. Ces derniers mois, Dataminr a fourni à des organismes gouvernementaux des alertes tirées de tweets concernant des appels à manifester ou encore les rues que les activistes envisageaient de bloquer, selon un article paru dans le Wall Street Journal, qui a pu consulter ces alertes. Un des services de Dataminr, appelé «Première Alerte», «prévient les premiers secours lorsqu’un événement grave se produit, afin de réduire le temps de réponse et leur permettre d’agir rapidement», explique l’entreprise sur son site internet.
Une ONG a publié mardi un rapport accusant Amazon (AMZN, 3 186,61$US) d’avoir dissimulé l’ampleur des accidents du travail dans ses entrepôts américains, mais le géant du commerce en ligne a répondu que l’organisation n’avait pas interprété correctement les chiffres auxquels elle a eu accès. «En 2019, les entrepôts d’Amazon ont comptabilisé 14 000 blessures graves – celles qui nécessitent des jours de repos ou des aménagements au travail», déclare un article de Reveal, du Center for Investigative Reporting, qui dit avoir consulté des rapports internes issus de 150 entrepôts du groupe. «Le taux moyen de 7,7 blessures graves pour 100 employés était 33% plus élevé que celui de 2016, et près du double du standard de l’industrie». Sollicité par l’AFP, Amazon a réfuté les méthodes de calcul de l’ONG. «Le reporter réalise une interprétation erronée des données», a réagi un porte-parole. «En réalité, il n’existe pas de ‘taux des incidents graves’ sanctionné par l’industrie ou les autorités fédérales». Le groupe conteste surtout l’utilisation du décompte des jours de repos comme mesure de la gravité des incidents. «Notre ‘taux des jours de repos ou aménagés ou transférés’ montre en réalité notre soutien à nos employés, puisqu’il s’agit de les encourager à ne pas travailler jusqu’à ce qu’ils aillent mieux, quel que soit le type de blessure, par exemple une petite foulure ou une entorse», indique le porte-parole. La pandémie a rendu Amazon encore plus central dans la vie quotidienne et dans l’économie, avec l’explosion de la demande pour les livraisons de produits de la vie courante à domicile. La société dit avoir créé plus de 175 000 emplois depuis le mois de mars.