Titres en action: Great West, Cenovus, Hertz, Starbucks,
AFP et La Presse Canadienne|Publié le 04 avril 2022Voici une sélection d’annonces qui ont fait (ou vont faire) bouger les cours de ces entreprises:
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Great West
La filiale américaine de Great-West Lifeco (GWO.TO, 36,58$) a annoncé lundi la clôture de l’entente de plusieurs milliards de dollars sur son acquisition des activités de retraite à service complet de Prudential Financial.
L’acquisition de 4,45 milliards de dollars US (G$US) renforce la présence de la société de Winnipeg sur le marché américain de la retraite par l’entremise de sa filiale Empower, qui est établie à Denver, au Colorado.
Avec cette acquisition, la plateforme d’Empower comptera plus de 16,6 millions de participants et 71 000 régimes d’épargne en milieu de travail, et son actif sous gestion atteindra environ 1400 G$US.
Le président et chef de la direction de Great-West, Paul Mahon, a souligné que la transaction stratégique faisait progresser les priorités en matière de création de valeur de l’entreprise et accélérait sa croissance.
Selon lui, Empower et ses clients profiteront de la considérable augmentation de la présence et des capacités de l’entreprise, ce qui renforce sa position de chef de file dans ce qu’il affirme être «le plus grand marché de la retraite au monde».
La société calcule que la contribution d’Empower aux résultats de Great-West devrait croître de 30% d’ici la fin de 2023 grâce à cette transaction.
Cenovus
Cenovus Energy (CVE.TO, 23,33$) a annoncé lundi la suspension de ses opérations de couverture des prix du pétrole brut et a prévenu qu’elle s’attendait à des pertes importantes liées à son programme de gestion des risques existant pour le premier trimestre.
La société est l’un des nombreux producteurs de pétrole qui utilisent une stratégie de couverture afin de se protéger contre les baisses soudaines des prix.
Mais ces derniers mois, le cours de référence du baril de West Texas Intermediate a bondi, faisant de la couverture un jeu perdant.
Cenovus dit s’attendre à afficher une perte réalisée d’environ 970 millions $ sur ses positions de gestion des risques pour la période de trois mois se terminant le 31 mars. Elle prévoit que les pertes pour le trimestre en cours attribuables à la couverture soient d’environ 470 millions $.
La société estime que son bilan et sa position de liquidité sont désormais suffisamment sains pour ne plus avoir besoin de la couverture.
Cenovus a affirmé qu’elle prévoyait de fermer la majeure partie de ses positions en cours sur la gestion des risques liés au prix du baril WTI de pétrole brut au cours des deux prochains mois.
Hertz
Le loueur américain de voitures Hertz (HTZ, 22,70 $US), qui veut étendre son offre de véhicules électriques, a annoncé lundi un partenariat avec le suédois Polestar, auquel il compte acheter jusqu’à 65 000 voitures, six mois après une première mégacommande de véhicules Tesla.
«La disponibilité devrait commencer au printemps 2022 en Europe et fin 2022 en Amérique du Nord et en Australie», ont annoncé les deux groupes dans un communiqué. Aucun montant n’a été dévoilé pour cette commande. En octobre, Hertz avait dit vouloir offrir une large flotte de véhicules électriques à ses clients.
Le loueur avait alors annoncé une commande de 100 000 Tesla d’ici 2022, ce qui avait fait grimper le titre de l’entreprise d’Elon Musk à Wall Street. S’en était cependant suivi un imbroglio, Tesla ayant affirmé par la suite que le contrat n’avait pas encore été signé. Hertz s’était placé au début de la pandémie sous la protection de la loi sur les faillites, dont l’entreprise est sortie en juillet.
Le loueur, à la santé financière déjà fragilisée, avait été décimé par la chute des réservations de voitures de location à la suite des mesures prises pour endiguer la propagation de la pandémie de COVID-19.
Starbucks
Le patron par intérim de Starbucks (SBUX, 86,30 $US) Howard Schultz a annoncé la suspension du programme de rachat d’actions de l’entreprise, qui fait face à des tentatives de création d’un syndicat dans plusieurs cafés aux États-Unis.
«Cette décision nous permettra d’investir davantage de nos bénéfices au profit de nos salariés et de nos magasins, la seule manière de créer de la valeur de long terme pour toutes les parties prenantes», a poursuivi M. Schultz dans une lettre adressée aux employés, clients et actionnaires de Starbucks. L’annonce intervient au moment où plus de 150 Starbucks aux États-Unis ont demandé l’organisation d’un scrutin sur la création d’un syndicat.
Ce mouvement fait suite au vote en faveur de la syndicalisation dans deux cafés de Buffalo, dans l’État de New York, en décembre dernier, une première pour des établissements directement gérés par la chaîne aux États-Unis. Les partisans de la syndicalisation ont accusé la direction de chercher à saper leurs efforts. M. Schultz, qui a déjà occupé le poste de directeur exécutif à deux reprises avant cette nouvelle mission, a affirmé que les syndicats n’étaient pas nécessaires si les entreprises répondaient de manière adéquate aux préoccupations de leurs employés.
En octobre dernier, Starbucks avait pourtant annoncé à ses investisseurs vouloir dépenser 20 milliards de dollars pour le versement de dividendes et le rachat d’actions d’ici à 2025. Le groupe de Seattle avait réaffirmé cet objectif mi-mars. Le rachat d’actions par une entreprise permet de réduire le nombre de titres en circulation, l’objectif étant de faire monter le prix unitaire de l’action.
HDFC Bank
La plus importante banque privée indienne, HDFC Bank (HDFCBANK.NS, 1 656,80 $INR), va absorber sa maison mère, spécialisée dans les prêts immobiliers, pour constituer un géant du secteur pesant 237milliards de dollars, ont annoncé lundi les deux établissements.
Dans un contexte de remontée des taux d’intérêt qui met les demandes de prêts immobiliers sous pression, HDFC Bank va absorber Housing Development Finance Corporation (HDFC). Cette opération sera l’une des plus importantes fusions jamais réalisées en Inde. Les actifs sous gestion des deux entités s’élèvent à 339 milliards de dollars.
«Le fils a grandi et va acquérir l’affaire de son père. Voilà ce qui se passe ici», a déclaré lors d’une conférence de presse le patron de HDFC, Deepak Parekh. Selon lui, l’opération va faciliter l’accès à des prêts «abordables» pour des acheteurs de biens immobiliers aux revenus bas ou moyens. Avec 68 millions de clients, HDFC Bank est actuellement la plus grande banque privée indienne.