Titres en action: Hasbro, 3M, UPS, General Electric, CN…
AFP et La Presse Canadienne|Publié le 27 avril 2021Voici une sélection d'annonces qui ont fait (ou vont faire) bouger les cours de ces entreprises.
Voici une sélection d’annonces qui ont fait (ou vont faire) bouger les cours de ces entreprises:
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Hasbro (HAS, 98,42 $US), le vendeur des pistolets Nerf et des cartes Magic, a fait part mardi de profits supérieurs aux attentes au premier trimestre malgré les difficultés à produire et distribuer des films et dessins animés pendant la pandémie. Son chiffre d’affaires total a grappillé 1% à 1,11 milliard de dollars. Les revenus tirés de la division des jeux de société comme Monopoly, de la pâte à modeler Play-Doh, des armes factices Nerf ou des figurines Transformers, ont augmenté de 14%. Ceux tirés des cartes à collectionner Magic et Donjons et Dragons ont progressé de 15%. Le chiffre d’affaires de sa division de contenus audiovisuels a en revanche nettement reculé, de 32%, en raison de la fermeture de nombreux cinémas et d’une moindre production de dessins animés et séries pour la télévision avec la fermeture des plateaux de tournage. Le groupe est toutefois parvenu à dégager dans son ensemble un bénéfice net de 116 millions de dollars de janvier à mars, contre une perte de 70 millions sur la même période en 2020. Rapporté par action et hors éléments exceptionnels, il a largement dépassé les attentes (1 dollar contre 65 cents prévus). Le titre avançait de 1,65% à l’ouverture de la Bourse de New York.
Le groupe américain 3M (MMM, 199,63 $US), qui fabrique le masque N95 très protecteur contre la COVID-19, a continué à profiter des achats de protection au premier trimestre, au moment où la planète se débat toujours avec le virus. Le groupe a vu son chiffre d’affaires dans la protection et l’industrie augmenter de 13,7% à 3,3 milliards de dollars, grâce notamment à une progression des produits de protection personnelle et des adhésifs industriels. La catégorie santé a quant à elle vu son chiffre d’affaires progresser de 6,8% à 2,2 milliards de dollars. Le commerce des masques filtrants N95, qui a représenté 2 milliards d’unités écoulées sur l’année 2020 soit le triple de l’année précédente, figure au sein de ces deux unités. Au total, le chiffre d’affaires du groupe s’est affiché en hausse de 10% sur un an, à 8,85 milliards de dollars, supérieur aux anticipations des analystes de 8,5 milliards. Le bénéfice net est de 1,6 milliard de dollars, en forte hausse de 24% sur un an. Rapporté par action la référence à Wall Street, il s’affiche à 2,77 dollars, au-dessus des anticipations de 2,29 dollars.
Le géant américain du transport de paquets et colis UPS (UPS, 175,81 $US) a dévoilé mardi des revenus trimestriels en forte hausse grâce à l’envolée du commerce en ligne, aux États-Unis ainsi que dans le reste du monde. Le groupe, qui livre notamment des vaccins contre la COVID-19, a affiché un chiffre d’affaires de 22,9 milliards de dollars sur les trois premiers mois de l’année, en hausse de 27% sur un an et bien plus que ne l’anticipaient les analystes avec 20,5 milliards de dollars. En Bourse, le titre bondissait de 7,6% dans les transactions précédant l’ouverture de Wall Street vers 8h15. Le marché américain a contribué à hauteur de 14 milliards de dollars au chiffre d’affaires du groupe, soit 22% de plus que l’an dernier à la même époque, grâce principalement à la croissance dans le segment des PME, précise UPS. Sur le marché international, les revenus se sont établis à 4,6 milliards de dollars, en hausse de 36%, à la faveur de la croissance asiatique et européenne. Le chiffre d’affaires tiré de l’activité de chaîne de logistique et de fret a de son côté crû de 34% à 4,3 milliards de dollars.
Le conglomérat américain General Electric (GE, 13,57 $US) a confirmé mardi ses prévisions pour l’ensemble de l’année, mais son chiffre d’affaires, lesté par la moindre activité de ses divisions consacrées à l’aviation et à la santé, a déçu. L’action de l’entreprise reculait de 2,36% dans les échanges électroniques précédant l’ouverture de la Bourse de New York vers 8h. GE, plombé par une charge de 2,89 milliards de dollars liée à la cession, déjà annoncée, de sa filiale de location d’avions GECAS, a enregistré une perte nette de 2,87 milliards de dollars sur les trois premiers mois de l’année, détaille un communiqué. Mais en excluant les éléments exceptionnels et en ajustant par action, la mesure préférée des investisseurs de Wall Street, le groupe a dégagé un bénéfice de 3 cents, ce qui est un peu mieux que 1 cent prévu par les analystes. Son chiffre d’affaires a toutefois baissé de 12% à 17,12 milliards de dollars, un montant sous les prévisions (17,52 milliards de dollars).
La Compagnie des chemins de fer nationaux du Canada (CNR, 136,43 $) a affiché lundi des profits et revenus trimestriels en légère baisse pour son premier trimestre, mais s’attend à livrer une solide croissance pour le reste de son exercice. Le transporteur ferroviaire montréalais a engrangé un profit de 974 millions $, soit 1,37 $ par action, pour le trimestre clos le 31 mars, comparativement à celui de 1,01 milliard $, ou 1,42 $ par action, pour la même période un an plus tôt. En excluant les éléments non récurrents, le bénéfice ajusté s’est chiffré à 872 millions $, ou 1,23 $ par action, comparativement à un profit de 870 millions $, ou 1,22 $ par action, au premier trimestre de 2020. Les revenus trimestriels ont atteint 3,54 milliards $, alors qu’ils avaient été de 3,55 milliards $ au cours de la même période un an plus tôt. Les analystes s’attendaient à un bénéfice ajusté de 1,24 $ par action et à un chiffre d’affaires de 3,58 milliards $, selon les prévisions recueillies par la firme de données financières Refinitiv.
Le géant bancaire britannique HSBC (HSBC, 29,33 $US) a dévoilé mardi un bénéfice doublé au premier trimestre, aidé par la réduction de réserves pour faire face à des impayés liés à la pandémie, et dit croire en la reprise de l’économie, notamment au Royaume-Uni. Le bénéfice net part du groupe est ressorti à 3,9 milliards de dollars, contre 1,78 milliard entre janvier et mars 2020, malgré un recul du chiffre d’affaires de 5% à 13 milliards de dollars, en raison notamment de la faiblesse des taux d’intérêt. Un résultat qui dépasse les prévisions des analystes, après une année 2020 plombée par le coronavirus et les tensions géopolitiques avec la Chine. La banque a notamment fait état d’une reprise nette de 400 millions de dollars de provisions sur pertes sur crédit, alors qu’elle avait passé une charge de trois milliards au premier trimestre 2020, pour refléter l’embellie des perspectives économiques. Par ailleurs, toutes les régions sont désormais bénéficiaires, notamment le Royaume-Uni qui dégage un bénéfice avant impôts d’un milliard de dollars. Comme la plupart des grandes banques, HSBC a essuyé de plein fouet en 2020 l’impact de la pandémie, avec un plongeon de 35% de son bénéfice annuel.
Le géant britannique des hydrocarbures BP (BP, 24,92 $US) a engrangé au premier trimestre un bénéfice net de 4,7 milliards de dollars, tournant la page de pertes abyssales en 2020, grâce au redressement des cours et une hausse de la demande. Le groupe avait essuyé une perte nette de 4,4 milliards de dollars pour le premier trimestre comparable de 2020, plombé par l’effondrement de la demande de brut au début de la crise sanitaire, rappelle-t-il mardi dans un communiqué. Et pour l’ensemble de l’année écoulée, la perte avait dépassé les 20 milliards. Depuis, les prix ont nettement rebondi, bénéficiant d’une réouverture progressive des économies, et BP était déjà parvenu à revenir dans le vert au quatrième trimestre de 2020. Les cours du brut, qui étaient brièvement passés en territoire négatif en avril 2020 au pire de la crise, sont désormais au-dessus de 60 dollars.
UBS (UBS, 15,38 $US), la plus grande banque suisse, a révélé mardi que la débâcle du fonds américain Archegos lui avait coûté presque 800 millions de dollars, bien moins que les milliards de sa rivale Credit Suisse, mais une facture plus lourde que ce qu’anticipaient les investisseurs. Les secousses sur ce fonds américain, qui ont touché de nombreuses banques, ont coûté 774 millions de dollars en termes de produit d’exploitation, a indiqué UBS dans un communiqué publié mardi en même temps que les résultats trimestriels. La banque a déjà liquidé toutes les positions qui lui restaient sur Archegos durant le mois d’avril, a-t-elle précisé. Des pertes associées à la sortie de ces dernières positions seront comptabilisées au deuxième trimestre, mais sont «insignifiantes» pour le groupe, a-t-elle indiqué. Ces pertes sur le fonds américain ont eu pour effet de réduire son bénéfice net pour le premier trimestre à hauteur de 434 millions de dollars, a-t-elle chiffré. Pour le premier trimestre, UBS a fait état d’un bénéfice net de 1,8 milliard de dollars, en hausse de 14% par rapport à la période comparable l’an passé.
Schneider Electric (SU, 137,20 €) a vu son activité croître de 11,9% au premier trimestre et a décidé de relever son objectif pour l’année, malgré les incertitudes demeurant autour de la situation sanitaire dans certains pays. Le géant français des équipements électriques et automatismes industriels a vu son chiffre d’affaires des trois premiers mois croître de 11,9%, à 6,5 milliards d’euros. Le groupe vise une croissance organique du chiffre d’affaires comprise entre +8% et +11%, avec une croissance organique de l’EBITA ajusté (bénéfice d’exploitation ajusté, indicateur majeur retenu par le groupe) entre +14% et +20%. Schneider Electric avait plutôt bien résisté en 2020 à la tempête provoquée par la crise sanitaire, avec un recul des bénéfices, mais une reprise au second semestre.
Le géant pharmaceutique suisse Novartis (NVS, 87,81 $US) a fait état mardi d’une baisse de 5% de son bénéfice net au premier trimestre, à 2 milliards de dollars (1,7 milliard d’euros), plombé notamment par Sandoz, sa filiale dédiée aux médicaments génériques. Son chiffre d’affaires pour les trois premiers mois de l’année s’est accru de 1% par à rapport à la période comparable l’an passé, à 12,4 milliards de dollars malgré un léger repli de 2% en monnaies locales, a précisé le groupe suisse dans un communiqué, rappelant toutefois que ses ventes avaient bondi au premier trimestre l’an passé sous l’effet des stocks constitués par les médecins, hôpitaux et patients au moment des premiers confinements. En excluant ces effets de stockage, ses ventes ont progressé de 4% une fois converties en dollars et de 1% en monnaies locales, a-t-il précisé, grâce à sa division pharmaceutique, portée par ses médicaments phares tels qu’Entresto, son médicament de référence pour l’insuffisance cardiaque. Sa filiale Sandoz a en revanche enregistré une baisse de ses ventes de 13% hors effets de change sous l’effet de la baisse des prix, le groupe évoquant un «accroissement de la concurrence», qui s’est ajoutée à cet effet de stocks. À l’image de la ruée sur les supermarchés, les patients et professionnels de santé s’étaient empressés de constituer des réserves pour éviter des ruptures de traitements, ce qui avait alors dopé ses ventes.