Voici une sélection d’annonces qui ont fait (ou vont faire) bouger les cours de ces entreprises:
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Honda: résultats en baisse au 1er trimestre, mais prévisions légèrement relevées
Le deuxième constructeur automobile japonais, Honda, a très légèrement relevé mercredi certaines prévisions pour son exercice 2022-2023, malgré des résultats qui ont souffert au premier trimestre des pénuries de composants et des perturbations des chaînes d’approvisionnement.
Entre avril et juin, le groupe a vu ses ventes de voitures décliner fortement en volume, en particulier aux États-Unis et en Chine, à cause de l’impact de la pénurie de semi-conducteurs et des confinements à Shanghaï, a-t-il expliqué dans un communiqué.
Son bénéfice net a reculé de 32,9% sur un an au cours de cette période, à 149,2 milliards de yens (1,43 milliard de dollars).
Malgré un résultat alourdi par les coûts accrus des matières premières, Honda a expliqué avoir limité les dégâts notamment grâce à des effets de change positifs, causés par le yen bas, qui dope ses revenus tirés de l’étranger, et à une réduction des remises sur les prix.
Son bénéfice opérationnel n’a ainsi reculé que de 8,6% sur un an à 222,2 milliards de yens (2,12 milliards de dollars) et son chiffre d’affaires a lui progressé de 6,9% à 3 829,5 milliards de yens.
Assurant que ces résultats étaient conformes à ces prévisions, Honda a relevé ses objectifs annuels à la marge, expliquant avoir tenu compte à la fois de l’effet devises favorable et des coûts attendus en augmentation à cause de l’inflation.
Notant les incertitudes qui continuent à planer sur le reste de son exercice, notamment à cause de la pénurie de semi-conducteurs, le constructeur a dit s’attendre désormais à un bénéfice opérationnel de 830 milliards de yens (7,93 milliards de dollars), contre 810 milliards de yens lors de ses dernières prévisions en mai.
Cela représenterait un recul de 4,7% sur un an.
Tout en maintenant ses objectifs précédents de ventes de véhicules en volume, il a relevé sa prévision de chiffre d’affaires annuel à 16,750 milliards de yens contre 16,250 milliards de yens précédemment, ce qui serait une hausse de 11,7% sur un an.
Son objectif de bénéfice net pour 2022/23 est resté inchangé, à 710 milliards de yens (6,78 milliards de dollars, stable sur un an).
Honda a par ailleurs annoncé mercredi un rachat de ses propres actions, pour un montant maximum de 100 milliards de yens (960 millions de dollars).
Le premier constructeur automobile mondial Toyota avait lui aussi relevé à la marge ses prévisions la semaine dernière, après un premier trimestre également marqué par de nombreux vents contraires.
Toshiba maintient ses prévisions 2022-2023 malgré la pénurie de composants
Le conglomérat japonais Toshiba a maintenu mercredi ses prévisions pour son exercice 2022-2023 entamé le 1er avril malgré l’impact des pénuries et de la hausse des coûts des matériaux, refusant de commenter le processus d’examen des offres de rachat qu’il a reçues.
Entre avril et juin, Toshiba a subi une perte opérationnelle de 4,8 milliards de yens (46 millions de dollars), après un bénéfice opérationnel de 14,5 milliards de yens un an plus tôt, à cause de l’impact de la pénurie de semi-conducteurs et de la flambée des coûts des matériaux et logistiques, a-t-il expliqué dans un communiqué.
Son bénéfice opérationnel a cependant bondi de 43,9% sur un an à 25,9 milliards de yens (250 millions de dollars) grâce à des gains non opérationnels.
Ses ventes sont restées stables (+1,8% sur un an), à 740,6 milliards de yens (7,08 milliards de dollars).
Toshiba a maintenu inchangées ses prévisions annuelles formulées en mai, estimant que la hausse de ses prix à la vente compenserait l’impact de la pénurie de semi-conducteurs et la flambée des coûts des matériaux, qu’il attend plus fort que précédemment estimé.
Le groupe s’attend ainsi toujours à un bénéfice opérationnel de 170 milliards de yens (1,62 milliard de dollars), en progression de 7% sur un an, et à des ventes stables sur un an à hauteur de 3 300 milliards de yens (37,7 milliards de dollars).
Interrogé en conférence de presse mercredi, le directeur financier du groupe, Masayoshi Hirata, n’a pas souhaité faire de commentaires sur l’examen des offres de rachat reçues par l’ancien fleuron industriel et technologique japonais.
Le groupe à l’histoire centenaire a beaucoup perdu de son lustre depuis un énorme scandale de maquillage de ses comptes révélé à partir de 2015 et de grosses difficultés financières par la suite, qui l’ont contraint à ouvrir son capital à des fonds activistes étrangers.
Après une valse de ses dirigeants et le retrait d’un projet de scission retoqué par ses actionnaires en mars, l’entreprise avait annoncé début juin avoir reçu huit offres de rachat non contraignantes, ainsi que deux offres d’alliances capitalistiques et commerciales, puis début juillet avoir sélectionné «plusieurs partenaires potentiels» pour un deuxième tour d’offres, sans préciser lesquels.
Éolien: Vestas peine au 2T à cause de difficultés d’approvisionnement
Le fabricant danois d’éoliennes Vestas, numéro un mondial du secteur, a annoncé mercredi des résultats en baisse au deuxième trimestre à cause de difficultés d’approvisionnement et de la hausse des coûts de l’énergie.
D’avril à juin, Vestas a subi une perte nette de 119 millions d’euros (157 millions de dollars), contre un bénéfice de 83 millions un an plus tôt.
Le chiffre d’affaires a lui diminué de 6,5% à 3,3 milliards d’euros.
«Le premier semestre de 2022 a été marqué par des incertitudes géopolitiques et des perturbations de la chaîne d’approvisionnement qui ont provoqué une hausse des coûts et une crise énergétique», a relevé le PDG du groupe Henrik Andersen dans le rapport trimestriel.
Les prises de commandes auprès de l’industriel ont ralenti et se sont élevées à 2,153 MW pour une valeur de 18,9 milliards d’euros. Un an auparavant, Vestas avait enregistré un carnet de commandes record à 4,5 milliards d’euros.
Les activités de service ont tiré leur épingle du jeu dans un contexte difficile.
«Au cours du trimestre, le chiffre d’affaires de nos services a augmenté de 12,5% par rapport à l’année précédente, malgré un impact négatif de quelques projets dans des zones géographiques spécifiques», a indiqué M. Andersen.
Comme il l’avait annoncé en mai, Vestas vise un chiffre d’affaires annuel compris entre 14,5 et 16 milliards d’euros et une marge opérationnelle hors exceptionnels comprise entre -5% et 0%.
À la Bourse de Copenhague, l’action Vestas prenait plus de 8,6% dans un marché orienté à la hausse.