Titres en action: Impérial, Colgate-Palmolive, ExxonMobil…
AFP et La Presse Canadienne|Publié le 30 avril 2021Voici une sélection d'annonces qui ont fait (ou vont faire) bouger les cours de ces entreprises.
Voici une sélection d’annonces qui ont fait (ou vont faire) bouger les cours de ces entreprises:
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La Pétrolière Impériale (IMO, 35,65 $) a affiché vendredi un bénéfice de 392 millions $ pour le premier trimestre, contre une perte de 188 millions $ un an plus tôt, et a augmenté son dividende. La société de Calgary fait passer son dividende de 22 à 27 cents par action. Ce versement bonifié survient alors que l’Impériale rapporte que son bénéfice net s’est élevé à 53 cents par action, après dilution, pour le trimestre clos le 31 mars. En comparaison, une perte de 25 cents par action avait été enregistrée pour la même période de l’année précédente. Les revenus ont totalisé près de 7 milliards $, en hausse par rapport à 6,69 milliards $ pour les trois premiers mois de 2020. La production de l’Impériale a atteint en moyenne l’équivalent de 432 000 barils de pétrole par jour, un sommet en trente ans pour un premier trimestre, en hausse par rapport à 419 000 à la période correspondante de l’an dernier. Le débit moyen des raffineries a atteint 364 000 barils par jour, comparativement à 383 000 barils par jour un an plus tôt.
Le groupe américain de produits d’hygiène et ménagers Colgate-Palmolive (CL, 80,84 $US) a affiché une hausse de ses ventes au premier trimestre, tiré notamment par une demande en hausse en provenance d’Asie et d’Afrique. Les ventes ont progressé de 11% sur le segment Asie-Pacifique, et de 13% en Afrique-Eurasie, des régions qui représentent respectivement 18% et 6% de ses ventes. En Asie la croissance est due à la Chine, l’Inde, les Philippines et la Thaïlande, précise le groupe dans un communiqué, et l’Afrique-Eurasie a profité d’une progression en Turquie, au Nigeria, et en Afrique du Sud. Colgate, qui détient 39,2% du marché mondial des dentifrices et 30,6% de celui des brosses à dents, mais vend aussi des produits d’hygiène et de nettoyage, a profité à plein de la pandémie de COVID-19. Le bénéfice net s’affiche de son côté en baisse de 4,8%, à 681 millions de dollars. Rapporté par action, il est de 80 cents, contre 83 cents une année auparavant et 0,79 anticipé par les analystes. En Bourse, le titre prenait 1,28% à l’ouverture à Wall Street.
La pétrolière américaine ExxonMobil (XOM, 58,94 $US) a annoncé vendredi être repassée dans le vert en début d’année, après quatre trimestres de baisse, grâce au rebond des prix de l’énergie, qui avaient chuté au début de la pandémie. Le groupe a enregistré un bénéfice net de 2,7 milliards de dollars de janvier à mars, contre une perte de 610 millions sur la même période en 2020. Rapporté par action et hors éléments exceptionnels, il s’est affiché à 65 cents, contre 59 cents anticipés par les analystes. Son chiffre d’affaires a augmenté de 5% à 59,15 milliards de dollars, dépassant largement les 54,6 milliards attendus par les analystes. Sa production de pétrole et de gaz a progressé de 3% à 3,8 millions de barils équivalents pétrole par jour.
La pétrolière américaine Chevron (CVX, 106,90 $US) a dégagé des résultats mitigés au premier trimestre, entre la hausse des prix du pétrole et les difficultés de ses activités de raffinage. Après avoir perdu 5,5 milliards de dollars en 2020 en raison de la chute des cours de l’énergie au début de la pandémie, le groupe est parvenu à dégager un bénéfice net de 1,38 milliard de dollars de janvier à mars. Ce dernier est toutefois en baisse de 62% par rapport à la même période en 2020. Son chiffre d’affaires a grappillé 1,7% à 32,03 milliards de dollars. Chevron a vendu ses barils de pétrole et de gaz naturel liquide à 48 dollars en moyenne aux États-Unis au premier trimestre contre 37 dollars un an plus tôt, et à 56 dollars en moyenne en dehors du pays contre 43 dollars un an plus tôt. Les prix avaient soudainement baissé début 2020, quand la propagation de la COVID-19 avait conduit de nombreux gouvernements à imposer des restrictions drastiques, freinant au passage la demande en énergie. Ils ont remonté depuis, autour de 68 dollars pour le baril de Brent.
Le groupe pharmaceutique AstraZeneca (AZN, 51,37 $US) a vu son bénéfice s’envoler au premier trimestre et a engrangé des ventes de 275 millions de dollars pour son vaccin contre la COVID-19 dont il a défendu les mérites malgré les retards et les doutes. Le laboratoire suédo-britannique, qui dévoile pour la première fois un chiffre d’affaires sur son vaccin, a dégagé un profit net doublé à 1,56 milliard de dollars sur les trois premiers mois de l’année, selon un communiqué. Les ventes du vaccin ne représentent que 4% de son chiffre d’affaires qui grimpe de 15% à 7,3 milliards de dollars. AstraZeneca ne donne des données sur son sérum que pour le premier trimestre, sans préciser s’il s’agit du montant total du son chiffre d’affaires depuis son lancement. Son vaccin, développé avec l’université d’Oxford, est l’un des moins chers de ceux qui sont sur le marché, et le groupe a rappelé qu’il le vendait à prix coûtant, donc sans faire de bénéfices ni de pertes.
La banque britannique Barclays (BCS, 10,68 $US) a annoncé vendredi un bénéfice net presque triplé au premier trimestre à 1,7 milliard de livres, en raison d’une forte réduction des provisions pour impayés du fait de meilleures perspectives économiques. Ses nouvelles réserves pour faire face au non-remboursement de crédits ont fondu à 55 millions de livres au cours du trimestre contre plus de 2 milliards un an plus tôt, quand le plein choc de la pandémie de COVID-19 s’est fait sentir. Ses concurrentes ont de leur côté vu leurs bénéfices dopés par une réduction de leurs provisions pour pertes depuis le début de la pandémie, notamment Lloyds, HSBC et NatWest, qui ont publié leurs résultats ces derniers jours. Le bénéfice avant impôt de Barclays, à 2,4 milliards, est même le plus élevé pour un trimestre depuis 13 ans. Barclays s’attend à ce que le montant de ces provisions soit bien plus faible sur l’ensemble de l’année, par rapport à 2020, évoquant «une amélioration des perspectives économiques à la fin du premier trimestre 2021».
Le nouveau président de Credit Suisse (CS, 10,73 $US), le Portugais António Horta-Osório, entend se concentrer sur la gestion des risques, qui doit être une priorité «immédiate» après les fiascos Greensill et Archegos qui ont coûté des milliards à la banque. «Les risques actuels et potentiels pour Credit Suisse sont des questions qui doivent être examinées de manière immédiate et attentive. Je crois fermement que tout banquier doit fondamentalement être un gestionnaire de risques», a-t-il déclaré dans sa première allocution en tant que président de la banque après son élection à 96,45% des voix par l’assemblée générale. Ce banquier chevronné, qui s’est bâti une solide réputation dans le secteur pour avoir redressé la banque britannique Lloyds qui était sortie très affaiblie de la crise financière de 2008, s’est fixé trois priorités pour Credit Suisse: réexaminer la gestion des risques, la stratégie de la banque et sa culture d’entreprise. «Nous avons devant nous une période difficile et de dures discussions», a-t-il lancé lors de cette première prise de parole à la tête du numéro deux du secteur bancaire helvétique. En mars, la banque a été secouée coup sur coup par la faillite de la société financière britannique Greensill, puis par l’implosion du fonds américain Archegos.
La première compagnie aérienne japonaise ANA Holdings (9202.T, 2 505 yens) a essuyé une perte nette annuelle record sur son exercice 2020-2021 (clos le 31 mars) dans le contexte de la pandémie, mais prévoit un retour à un petit bénéfice net pour le prochain. Pour l’exercice commencé le 1er avril, ANA table ainsi, bien au-delà des attentes du marché, sur un petit bénéfice net de 3,5 milliards de yens (26,6 millions d’euros), après une perte nette de 404,6 milliards de yens (3,1 milliards d’euros) sur l’exercice achevé, conforme à ses prévisions rehaussées la semaine dernière. En comparaison, ANA avait réalisé un bénéfice net de 27,7 milliards de yens un an plus tôt. Sa prévision de bénéfice opérationnel se situe à 28 milliards de yens (212,4 millions d’euros), après la perte de 464,8 milliards de yens (3,5 milliards d’euros) subie en 2020/21, là aussi conforme à ses dernières prévisions. Le groupe avait enregistré un bénéfice opérationnel de 60,8 milliards de yens lors de l’exercice précédent. ANA prévoit pour l’exercice en cours des ventes à hauteur de 1 380 milliards de yens (10,5 milliards d’euros), ce qui serait un résultat quasiment doublé sur un an, après les 728,7 milliards de yens (5,5 milliards d’euros) comptabilisés en 2020/21, en baisse de 63,1% par rapport à 2019-2020.
Le géant suisse de l’alimentation Nestlé (NESN, 109,08 francs suisses) a conclu un accord avec le fonds d’investissement américain KKR afin de racheter les marques phares de The Bountiful Company, pour un montant de 5,75 milliards de dollars, a-t-il annoncé vendredi. Le rachat des grandes marques de ce fabricant américain de vitamines et compléments alimentaires va lui permettre d’élargir à nouveau son portefeuille dans ses activités nutritionnelles et de santé, a indiqué le groupe suisse dans un communiqué. «Les vitamines et les compléments sont un pilier de nos activités et ont contribué de manière significative à l’accélération de notre croissance», a déclaré Greg Behar, le directeur général de la branche de santé nutritionnelle de Nestlé, cité dans le communiqué. La transaction ne concerne pas toutes les activités de l’entreprise américaine. Elle englobe les marques «à fort potentiel de croissance», a précisé Nestlé Nature’s Bounty, Solgar, Osteo Bi-Flex et Puritan’s Pride ainsi que les activités de commercialisation de marques privées de la société aux États-Unis. La transaction, sujette à approbation des autorités réglementaires, devrait être conclue au deuxième semestre 2021.