Voici une sélection d'annonces qui ont fait (ou vont faire) bouger les cours de ces entreprises.
Voici une sélection d’annonces qui ont fait (ou vont faire) bouger les cours de ces entreprises:
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Le groupe pharmaceutique et de produits d’hygiène américain Johnson and Johnson (JNJ, 162,59 $US), dont l’usage du vaccin contre la COVID-19 est actuellement suspendu aux États-Unis et en Europe, a dégagé des résultats un peu meilleurs que prévu au premier trimestre. Le groupe ne mentionne pas spécialement le vaccin, qu’il vend à prix coutant, dans le communiqué sur ses performances financières diffusé mardi autrement que pour indiquer qu’il en a écoulé pour 100 millions de dollars aux États-Unis. J&J a vu son bénéfice net augmenter sur les trois premiers mois de l’année de 7% à 6,2 milliards de dollars. Rapporté par action et hors éléments exceptionnels, le bénéfice s’est affiché à 2,59 dollars, soit un peu plus que les 2,34 dollars attendus. Le chiffre d’affaires annuel a progressé de 8%, à 22,3 milliards de dollars, dépassant là aussi les prévisions (22 milliards). La progression des ventes a été portée par la division des équipements médicaux (+10,9%), qui avait pâti l’an dernier du report de nombreuses opérations non urgentes en raison de la pandémie, et de la division pharmaceutique (+9,6%). Son action reculait de 0,5% dans les échanges électroniques précédant l’ouverture de la Bourse de New York.
Le groupe américain de produits de grande consommation Procter & Gamble (PG, 136,61 $US), qui bénéficie de certains changements d’habitudes liés à la pandémie, a annoncé mardi des résultats trimestriels supérieurs aux attentes, soutenus par ses catégories beauté et produits ménagers. Les ventes de la société, qui distribue les marques Ariel, Mr Propre, Gillette, Oral-B, Pampers ou encore Vicks, ont augmenté de 5% à 18,1 milliards de dollars entre janvier et mars 2021, légèrement au-dessus des anticipations des analystes qui tablaient sur 17,9 milliards de dollars. Le bénéfice net du groupe s’est élevé à 3,27 milliards de dollars, sur le troisième trimestre de son exercice décalé, en hausse de 12% par rapport à l’an dernier. Rapporté par action et hors éléments exceptionnels, le bénéfice de Procter & Gamble s’élève à 1,26 dollar, en progression de 13% par rapport à l’an dernier à la même époque et supérieur aux estimations de 1,19 dollar par les analystes. Fort de ses résultats, P&G prévoit désormais de reverser 19 milliards de dollars à ses actionnaires sur l’exercice contre 18 milliards annoncés en début d’année, à travers notamment une hausse de son programme de rachat d’actions à 11 milliards. En Bourse le titre reculait toutefois, de 0,53% dans les échanges précédant l’ouverture à Wall Street.
Le constructeur aéronautique Boeing (BA, 244,15 $US) a annoncé mardi avoir reçu une commande de 15 avions 737 MAX 8, son moyen-courrier cloué au sol pendant près de deux ans, de la part de la société de leasing Dubai Aerospace Entrerprise (DAE). Au prix catalogue, qui n’est en pratique jamais appliqué, la commande est évaluée à 1,8 milliard de dollars. Cette commande représente pour DAE «le deuxième investissement dans le 737 MAX au cours de l’année écoulée», précise Boeing dans un communiqué. Au troisième trimestre 2020, le spécialiste du leasing avait signé un accord avec la compagnie American Airlines dans l’optique d’acheter et de mettre en leasing 18 appareils 737-8, affirme Boeing. Le retour des commandes pour Boeing permet au constructeur de redresser un carnet en berne à la suite des déboires de l’appareil et de la crise provoquée par la pandémie de COVID-19.
Les actionnaires de L’Oréal (OR, 338,95 €) ont accueilli mardi à bras ouverts le nouveau directeur général, Nicolas Hieronimus, qui succèdera début mai à Jean-Paul Agon à la tête du mastodonte français des cosmétiques. Lors de l’assemblée générale annuelle du groupe, les actionnaires ont voté à 99,21% en faveur de l’entrée au conseil d’administration de M. Hieronimus, qui deviendra le 1er mai le sixième directeur général de L’Oréal en 111 ans. «Nicolas Hieronimus a la pleine confiance du conseil d’administration et la mienne», avait auparavant déclaré M. Agon qui, à 65 ans en juillet, est frappé par la limite d’âge mais conservera la présidence du groupe. Il a salué la «parfaite compréhension de l’air du temps» de son successeur. Âgé de 57 ans, M. Hieronimus, qui a réalisé l’essentiel de sa carrière chez L’Oréal, incarne la continuité à la tête du groupe, par contraste avec la tendance à la féminisation et à la diversification des profils en cours dans le reste de l’entreprise.
Un éventuel rachat de Toshiba (6502.T, 4 350 yens) par CVC Capital Partners reste pour le moment hautement incertain: le groupe japonais a annoncé mardi que la société d’investissement siégeant au Luxembourg lui avait signifié se mettre «en retrait», du moins provisoirement. Dans un courrier transmis lundi à Toshiba, CVC a expliqué qu’il se mettrait «en retrait» le temps que la direction du conglomérat nippon estime si un rachat conviendrait ou non à leurs «objectifs stratégiques», selon un communiqué de Toshiba. La semaine dernière le groupe japonais a limogé son directeur général Nobuaki Kurumatani, qui avait perdu la confiance des cadres en interne, mais aussi celle d’actionnaires du groupe. En tant qu’ancien président de CVC au Japon, M. Kurumatani est aussi soupçonné par certains observateurs d’avoir joué un rôle dans l’initiation de cette offre de rachat, non sollicitée par Toshiba.
Le chiffre d’affaires de Danone (BN, 58,61 €) a reculé de plus de 9% au premier trimestre 2021, lesté par la crise sanitaire et des taux de change défavorables, a annoncé mardi le groupe, qui compte sur un retour à une «croissance rentable» au second semestre. De janvier à mars, Danone a enregistré un chiffre d’affaires de 5,66 milliards d’euros, en baisse de 9,4%, indique dans un communiqué le géant agroalimentaire, dont l’ex-PDG Emmanuel Faber a été évincé mi-mars. Son départ était exigé par des actionnaires sur fond de résultats décevants. Le groupe prévoit toujours une marge opérationnelle courante «globalement en ligne avec celle de 2020», qui était de 14% (contre 15,2% en 2019). Sur le trimestre, la baisse de chiffre d’affaires est ramenée à -3,3% hors effets de périmètre et de changes. Le groupe dit pâtir des «effets défavorables liés à la COVID-19» ainsi que de «la base de comparaison élevée» du premier trimestre 2020, marqué par des achats de précaution des consommateurs en passe d’être confinés.
Le géant américain de l’informatique IBM (IBM, 133,12 $US) a rassuré le marché lundi avec des résultats meilleurs qu’attendu et un chiffre d’affaires en légère hausse, après quatre trimestres en baisse. Son titre prenait 3,15% lors des échanges électroniques avant l’ouverture à Wall Street mardi. IBM a engrangé 17,7 milliards de dollars de revenus lors du premier trimestre 2021, soit 0,9% de mieux que l’année dernière à la même période. Son bénéfice net a en revanche diminué, de 1,18 milliard à 955 millions de dollars. L’activité de cloud (informatique à distance), devenue le moteur de l’entreprise, a affiché un chiffre d’affaires de 5,4 milliards de dollars, en légère hausse. IBM est notamment porté sur ce segment par une plateforme de cloud hybride, qui permet aux clients d’utiliser une combinaison de leurs propres serveurs (privés) et d’espace de stockage dits publics, c’est-à-dire fournis par des prestataires externes comme Amazon ou Microsoft.
La compagnie américaine United Airlines (UAL, 54,99 $US) a fait part lundi d’une perte nette pour le cinquième trimestre de suite mais mise sur le regain de demande pour les voyages de loisirs au fur et à mesure de la vaccination contre la COVID-19. Le groupe espère qu’une mesure clé de sa rentabilité (les marges de bénéfices ajustés avant intérêts, impôts, dépréciation et amortissement) redevienne positive d’ici la fin de l’année, détaille un communiqué. Sans préciser quand elle s’attendait à gagner de nouveau de l’argent, United Airlines a souligné qu’elle pourrait retrouver un bénéfice net même si la demande pour les voyages d’affaires et les vols internationaux restait à environ 65% de son niveau de 2019, quand la propagation du Covid-19 n’avait pas encore touché de plein fouet les ventes de billets d’avion. La demande pour ces catégories particulièrement lucratives pour les compagnies aériennes piétine actuellement à environ 30% de leur niveau pré-pandémie. En attendant, le groupe a encore perdu 1,4 milliard de dollars sur les trois premiers mois de l’année. Rapporté par action et hors éléments exceptionnels, la perte est plus importante que prévu (7,50 dollars contre 7,05 dollars attendu par les analystes). Son chiffre d’affaires s’est affiché en baisse de 60% par rapport à la même période en 2020, et de 66% par rapport à 2019, à 3,22 milliards de dollars.