Titres en action: les résultats du jour des banques américaines
lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne|Mis à jour le 12 juillet 2024Voici une sélection d’annonces qui ont fait (ou vont faire) bouger les cours:
(Repassez nous lire de temps à autres pour ne pas manquer de mise à jour)
JPMorgan Chase: bond des résultats au 2T, provisions pour créances douteuses en hausse
La banque américaine JPMorgan Chase (JPM, 207,45$US) a publié vendredi un bénéfice net en hausse de 25% au deuxième trimestre, profitant d’un gain exceptionnel de près de 8 milliards de dollars américains (G$US), mais elle a procédé à une hausse marquée des provisions pour créances douteuses.
Elle a engrangé un chiffre d’affaires de 50,99G$US (+20%), et un bénéfice net de 18,1G$US. Rapporté par action et hors éléments exceptionnels, ce dernier ressort à 4,40$US quand le consensus des analystes de Factset attendait 4,20$US.
L’établissement, plus grande banque américaine par la taille des actifs, a bénéficié d’un gain ponctuel lié à une transaction sur les actions de l’émetteur de cartes Visa ayant contribué à hauteur de 7,9G$US à ses résultats trimestriels, après un don équivalent à 1G$US à la fondation du groupe.
Mais il a aussi accru ses provisions pour créances douteuses, surtout au titre de sa branche Consumer and Commnity Bank (CCB) qui représente 2,6 du total de 3,1G$US enregistrés sur le trimestre. Et seulement 579M$US l’ont été pour remplir ses réserves.
Le groupe précise qu’elles portent surtout sur les cartes de crédit du fait d’une hausse des volumes et «de nouvelles variables macroéconomiques».
L’action JPMorgan Chase cédait 1,33% dans les échanges électroniques avant l’ouverture de la Bourse de New York.
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Wells Fargo fait mieux qu’attendu au 2T grâce à la banque de marché
La banque américaine Wells Fargo a publié vendredi des résultats supérieurs aux attentes pour le deuxième trimestre, les activités de marché et la gestion d’actifs compensant le ralentissement de la banque de détail.
Le bénéfice net ressort à 4,9G$US, quasi stable sur un an (-0,5%), selon un communiqué.
Rapporté par action, indicateur le plus suivi par les investisseurs, il s’affiche à 1,33$US, contre 1,28 attendu par les analystes, selon un consensus établi par FactSet.
L’établissement de San Francisco a profité de l’augmentation des commissions versées dans la banque de marché et la gestion d’actifs. Wells Fargo a notamment vu bondir de 40% les revenus tirés des émissions d’actions, sur un marché des introductions en Bourse dynamique.
Dans la gestion d’actifs, les commissions et frais se sont accrus de 12% sur un an, pour partie parce que la valeur de certains actifs s’est appréciée avec la trajectoire météorique de Wall Street.
Ce mouvement a compensé, toujours dans la gestion d’actifs, la nette contraction des revenus d’intérêt (intérêts perçus déduits des intérêts versés), notamment du fait de la réallocation, par de nombreux clients, de leurs fonds vers des produits financiers plus rémunérateurs.
Ce phénomène a aussi touché la banque de détail, qui a pâti, en outre, de moindres volumes de crédit immobilier et auto, une partie des clients étant échaudés par le contexte de taux d’intérêt élevés.
Si la conjoncture économique se dégrade aux États-Unis, comme en témoignent les récents indicateurs, Wells Fargo n’a constaté qu’une hausse modérée de ses provisions pour créances douteuses (+6% sur un an) dans la banque de détail.
Les provisions ont fortement augmenté, en revanche, dans l’immobilier commercial, signe que les effets de la pandémie et de la montée en puissance du télétravail se font sentir sur l’occupation des locaux commerciaux et des bureaux.
La banque constate que la demande de prêts aux entreprises « demeure modérée ». Au total, le chiffre d’affaires monte légèrement (+0,7%), à 20,7G$US.
Dans les échanges électroniques préalables à l’ouverture de Wall Street, l’action Wells Fargo lâchait 5,49%.
Les investisseurs s’attardaient, en particulier, sur la hausse des coûts (+2,3% sur un an), supérieure à celle des revenus.
À lire sur la page suivante: Citigroup: résultats 2T en hausse, signes de redressement
Citigroup: résultats 2T en hausse, signes de redressement
La banque américaine Citigroup a enregistré des résultats en hausse au deuxième trimestre dans tous ses métiers, manifestant des signes de redressement alors que la société est engagée dans une profonde réforme stratégique.
Le bénéfice net se monte à 3,22G$US, en progression de 10% sur un an, selon un communiqué.
Rapporté par action, paramètre le plus scruté par Wall Street, il ressort à 1,52$US, soit au-dessus du 1,41 dollar annoncé par les analystes, selon un consensus établi par FactSet.
L’établissement new-yorkais termine le trimestre sur un chiffre d’affaires et des bénéfices supérieurs à ceux de la même période de l’an dernier dans chacune de ses grandes activités, sauf le résultat net de la banque de détail.
Citigroup est engagée dans une restructuration majeure, axée sur le retrait de la banque de détail à l’étranger pour se concentrer sur les entreprises, la gestion d’actifs et la banque de financement et d’investissement.
L’enseigne prévoit de supprimer 7000 emplois cette année et 20 000 au total à moyen terme, pour passer de 200 000 à 180 000 salariés.
Durant la période allant d’avril à juin, la banque d’investissement a fait des étincelles, avec un chiffre d’affaires en hausse de 60% sur un an. Elle a profité d’un volume conséquent d’émissions de dette et de la reprise des introductions en Bourse.
Les activités de marché ont aussi eu le vent en poupe, grâce, en particulier, à l’accélération des produits dérivés liés aux actions, qui ont profité de la santé insolente de la Bourse de New York.
Malgré un contexte de taux d’intérêt élevés, qui met sous pression les emprunteurs et les consommateurs, Citigroup a également vu ses revenus s’améliorer dans la banque de détail aux États-Unis.
Elle a néanmoins constaté un bond de 58% de ses provisions pour créances douteuses, les taux élevés et la dégradation de la conjoncture économique augmentant les impayés.
À l’échelle du groupe, les provisions sur crédits ont décollé de 52% sur un an.
Ce sursaut a été compensé, outre la croissance des revenus, par la maîtrise des coûts de fonctionnement, qui ont diminué de 2%.
Au total, le chiffre d’affaires est passé à 20,1G$US, soit 4% de mieux qu’il y a un an à la même période.
«Ces résultats montrent nos progrès dans la mise en oeuvre de notre stratégie ainsi que l’avantage d’un modèle diversifié», a commenté la directrice générale Jane Fraser, citée dans le communiqué.
Dans les échanges préalables à l’ouverture de Wall Street, l’action Citigroup prenait 3,28%.