Titres en action: Maple Leaf, Husky Energy, Gildan, Panasonic…
AFP et La Presse Canadienne|Publié le 30 juillet 2020Voici une sélection d'annonces qui ont fait (ou vont faire) bouger les cours de ces entreprises.
Voici une sélection d’annonces qui ont fait (ou vont faire) bouger les cours de ces entreprises:
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Les Aliments Maple Leaf (MFI, 29,29$) ont affiché jeudi un bénéfice de 25,7 millions $ pour le deuxième trimestre, notamment grâce à une hausse de 41% des ventes de leurs produits de protéines végétales. La société a réalisé un bénéfice par action de 21 cents US pour la période de trois mois qui a pris fin le 30 juin, ce qui se comparait à une perte de 5 cents par action, ou 6,3 millions $, un an plus tôt. Le bénéfice ajusté a atteint 35 cents par action, en hausse de 6% par rapport à celui de 33 cents par action du deuxième trimestre de 2019. La hausse des ventes du plus récent trimestre a été largement contrebalancée par les coûts liés aux mesures contre la COVID−19 et les investissements stratégiques dans les protéines végétales. Les revenus ont progressé de 7% à 1,09 milliard $, comparativement à un chiffre d’affaires de 1,02 milliard $ un an plus tôt. Les ventes de produits de viande ont grimpé de 5,8%, alimentées par une augmentation du nombre de porcs transformés et une hausse des ventes sur le marché asiatique. Le groupe des protéines végétales a pour sa part vu ses ventes grimper de 41,4% grâce à l’augmentation des volumes. Les analystes s’attendaient à ce que Maple Leaf affiche un bénéfice ajusté de 25 cents par action, à partir de revenus de 1,12 milliard $, selon les prévisions recueillies par la firme de données financières Refinitiv.
Husky Energy (HSE, 4,50$) a affiché jeudi une perte nette de 304 millions $ pour son deuxième trimestre, ses revenus ayant plongé de plus de 55%. Le producteur pétrolier de Calgary a précisé que sa perte par action atteignait 31 cents pour le trimestre clos le 30 juin, comparativement à un bénéfice net de 36 cents par action, ou 370 millions $, un an plus tôt. Les revenus se sont établis à 2,38 milliards $, en baisse par rapport à ceux de 5,24 milliards $ du deuxième trimestre de 2019. Les analystes s’attendaient en moyenne à ce que Husky réalise une perte de 39 cents par action, à partir de revenus de 2,73 milliards $, selon les prévisions recueillies par la firme de données financières Refinitiv. Les fonds tirés des activités se sont chiffrés à 18 millions $, ou 2 cents par action, alors qu’ils avaient été de 802 millions $, ou 80 cents par action, un an plus tôt. Les dépenses en immobilisations ont été de 310 millions $. La production totale a reculé de 7,8 % pour atteindre l’équivalent de 247 000 barils de pétrole par jour, alors qu’elle était de 268 000 barils par jour l’an dernier. Selon le chef de la direction, Rob Peabody, Husky s’est rapidement ajustée au ralentissement du marché mondial en réduisant ses dépenses en immobilisations et ses coûts.
Les Vêtements de Sport Gildan (GIL, 23,34$) affiche des résultats en deçà des attentes en signalant une perte importante au deuxième trimestre, après que les ventes eurent chuté de 71 % dans la foulée des fermetures généralisées de magasins à cause de la pandémie de COVID−19. La société montréalaise, qui publie des résultats en devise américaine, a rapporté avoir perdu 249,7 millions $, ou 1,26 $ par action diluée, comparativement à un bénéfice de 99,7 millions $, ou 49 cents par action, un an plus tôt. Les résultats reflètent des charges de 224 millions $, dont 131 millions $ liés à la COVID−19 et 93 millions $ pour des initiatives visant à simplifier son offre et à réduire ses coûts. En excluant les éléments non récurrents, la perte nette ajustée s’est établie à 196,6 millions $, ou 99 cents par action, en baisse par rapport à un bénéfice net de 115 millions $, ou 56 cents par action, au même trimestre de l’exercice précédent. Les revenus pour le trimestre clos le 28 juin se sont élevés à 229,7 millions $, comparativement à 801,6 millions $ au deuxième trimestre de 2019. Les analystes s’attendaient à voir Gildan déclarer 41 cents par action de pertes ajustées sur 241,4 millions $ de revenus, selon la firme de données sur les marchés financiers Refinitiv. «En dépit de l’incidence de la pandémie de COVID−19, nous avons continué de mettre l’accent sur nos priorités clés, notamment la santé et la sécurité de nos employés et le positionnement à long terme de nos activités», a déclaré Glenn Chamandy, président et chef de la direction de Gildan.
Le groupe japonais d’électronique Panasonic (PCRFY, 9,98$US) a annoncé jeudi une petite perte nette sur le premier trimestre 2020/21, dans un contexte économique plombé par le coronavirus, et formulé des prévisions annuelles inférieures aux attentes du marché. Panasonic a subi une perte nette de 9,8 milliards de yens (130 millions de dollars canadiens) sur la période avril-juin, dominée par des conditions de marché détériorées et de lourdes incertitudes en raison de la pandémie mondiale. Un an plus tôt le groupe avait dégagé un bénéfice net trimestriel de 49,8 milliards de yens. Sur l’ensemble de son exercice 2020/21 le groupe prévoit une chute de 56% de son bénéfice net, à 100 milliards de yens (1,28 milliard de dollars canadiens), pour un bénéfice opérationnel de 150 milliards de yens et des ventes en baisse de 13% à 6 500 milliards de yens (82,96 milliards de dollars canadiens). Panasonic s’attend à une «diminution de l’impact économique de la COVID-19» à partir de son deuxième trimestre (juillet-septembre), et dit avoir observé une «reprise notable» de son activité au Japon et en Chine dès juin. L’impact de la pandémie devrait toutefois continuer à se faire durement ressentir cet été pour sa division de systèmes connectés – fournissant notamment des équipements pour le secteur aérien – et sa division d’équipements pour le secteur automobile, a prévenu le groupe. Ces deux divisions ont aussi été les plus affectées par la COVID-19 au premier trimestre, avec celle des équipements pour la maison (domotique, panneaux solaires, ventilateurs, purificateurs d’air, éclairage, etc.).
Le groupe de messageries américain UPS (UPS, 123,68$US) a largement dépassé les attentes au deuxième trimestre grâce à la hausse du nombre de colis commandés par les particuliers et dans le secteur de la santé, faisant bondir son action à Wall Street. La performance de la société «a été entraînée en partie par les évolutions de la demande qui ont émergé pendant la pandémie», a souligné la directrice générale d’UPS Carol Tomé. En particulier, le groupe a observé «un bond des volumes des livraisons chez les particuliers, des commandes de santé liées à la COVID-19 et une forte demande en provenance d’Asie», a-t-elle ajouté. En volume, le nombre de paquets transportés par la société s’est envolé de 20,9%. Le prix payé par livraison a en revanche baissé un peu, de 5,2% à 10,63 dollars en moyenne. L’activité a surtout augmenté aux États-Unis, où le groupe a transporté en moyenne 21,1 millions de paquets par jour. La croissance des livraisons d’entreprises à des particuliers a en particulier bondi de 65,2%. Le chiffre d’affaires d’UPS a augmenté de 13,4% pour atteindre 20,46 milliards de dollars, là où les analystes anticipaient 17,50 milliards de dollars. La société a dégagé un bénéfice net de 1,77 milliard de dollars, en hausse de 5%. Ajusté par action, il s’élève à 2,13 dollars, soit bien plus que les 1,07 dollar attendu. UPS reste prudent pour la suite et préfère ne pas donner de prévisions «en raison de l’incertitude sur le calendrier et le rythme de la reprise économique».
Le groupe américain de produits de grande consommation Procter & Gamble (PG, 128,31$US) a profité depuis le début de la pandémie du boom de la demande pour les produits de nettoyage, qui a permis de compenser la moindre fréquentation des magasins. Le chiffre d’affaires de la société, qui distribue les marques Ariel, Mr Propre, Gillette, Oral-B, Pampers ou encore Vicks, a augmenté de 4% d’avril à juin pour atteindre 17,7 milliards de dollars, détaille un communiqué diffusé jeudi. Il a été porté par une hausse de la demande des consommateurs pour les produits ménagers ainsi que pour les produits de santé et de nettoyage de la peau, en particulier en Amérique du Nord et en Chine. Les ventes de la division lessives et entretien de la maison en particulier ont bondi de 11%. Celles de la division couches, hygiène féminine, papier toilette et essuie-tout ont aussi légèrement augmenté, de 3%. P&G souligne avoir en revanche pâti du moindre accès des consommateurs aux magasins, en raison des fermetures ou du fait de la restriction de leurs déplacements. Les habitudes ont aussi évolué pendant la pandémie, entre rasage moins fréquent et utilisation plus courante des produits désinfectants. P&G note ainsi que les ventes de produits de rasage ont baissé de 5% au deuxième trimestre. Le chiffre d’affaires de la division des soins pour la peau et des cheveux s’est stabilisé, avec notamment une hausse des ventes des produits contre les microbes. La division des soins de santé et d’hygiène bucco-dentaire a vu ses ventes reculer de 1%, le groupe mettant en avant la fermeture des magasins d’électronique, où sont vendus les brosses à dents électriques, et des cabinets de dentistes. Sur la période, le quatrième trimestre de son année fiscale, le groupe a dégagé un bénéfice net de 2,8 milliards de dollars. Ajusté par action il s’élève à 1,16 dollar, soit plus que les 1,01 dollar attendus par les analystes.
Produits forestiers Résolu (RFP, 4,10$) rapporte jeudi un recul de son bénéfice net au deuxième trimestre qui est passé en un an de 25 millions $, soit 0,27 $ par action, à 6 millions $, ou 0,07 $ par action, après dilution. Les ventes du trimestre clos le 30 juin dernier ont atteint 612 millions $, en baisse de 143 millions $ par rapport à la période correspondante de l’exercice précédent. Yves Laflamme, président et chef de la direction de Produits forestiers Résolu, explique que la pandémie de COVID−19 et le ralentissement économique qui en découle ont entraîné une incertitude sans précédent. Il fait toutefois remarquer que les liquidités se sont améliorées pour atteindre 396 millions $ et que la dette de la multinationale montréalaise de la foresterie a été réduite de 191 millions $.