Titres en action: McDonald’s, Dow, STMicroelectronics, Nestlé
AFP et La Presse Canadienne|Publié le 27 janvier 2022Voici une sélection d’annonces qui ont fait (ou vont faire) bouger les cours de ces entreprises:
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Rogers Communications (RCI-B.TO, 63,35 $) a affiché jeudi un bénéfice au 4e trimestre de 405 M$, en baisse d’environ 9,8% par rapport à celui de 449 M$ de la même période un an plus tôt, mais ses revenus ont progressé. Le bénéfice par action de la société s’est établi à 80 cents pour le trimestre clos le 31 décembre, alors qu’il avait été de 89 cents pour les trois derniers mois de 2020. Les revenus du plus récent trimestre ont atteint 3,92 G$, grimpant de 6,5% comparativement au chiffre d’affaires de 3,68 G$ du quatrième trimestre de l’exercice précédent. Rogers a notamment vu croître son nombre d’abonnés sans fil et sa division média a obtenu un coup de pouce du retour des revenus publicitaires pendant la diffusion en direct d’événements sportifs. Sur une base ajustée, Rogers a réalisé un profit de 96 cents par action, en baisse par rapport à celui de 99 cents par action de la même période en 2020. Les analystes s’attendaient en moyenne à un profit ajusté de 92 cents par action, selon les prévisions recueillies par la firme de données financières Refinitiv. Dans ses prévisions pour 2022, Rogers a indiqué s’attendre à une croissance de 4 à 6% des revenus, en excluant tout gain attribuable à la prise de contrôle prévue de Shaw Communications, qui devrait toujours, selon la société, être conclue dans la première moitié de l’année.
Le chiffre d’affaires du géant de la restauration rapide McDonald’s (MCD, 249,85 $US), qui comptait fin décembre environ 40 000 restaurants dans le monde, a progressé de 13% pour atteindre 6 milliards de dollars américains au quatrième trimestre. Son bénéfice net a grimpé de 19% sur la période, à 1,64 G$US. Rapporté par action et hors éléments exceptionnels, il est toutefois un peu en dessous des attentes, comme le chiffre d’affaires, et l’action reculait de 2% dans les échanges électroniques précédant l’ouverture de la séance. Aux États-Unis, le groupe impute la hausse de ses ventes (+7,5% à nombre de magasins comparables) au fait que les clients paient en moyenne plus chers leur commandes en raison «d’augmentations de prix stratégiques». En dehors des États-Unis, «de solides performances opérationnelles et moins de fermetures de restaurants associées au Covid-19» ont contribué à une nette hausse des ventes en France, au Royaume-Uni, en Italie et en Allemagne, souligne McDonald’s. Seuls points négatifs: les ventes ont reculé en Chine en raison des résurgences continues du virus et ont stagné en Australie en raison des restrictions gouvernementales. Sur l’ensemble de l’année, le chiffre d’affaires de l’entreprise à grimpé de 21% à 23,22 G$US et son bénéfice net a bondi de 59% à 7,55 G$US.
Le géant américain des produits chimiques et des matériaux pour les industriels Dow (DOW, 57,22 $US) a vu son bénéfice net gonfler au dernier trimestre 2021, profitant de la hausse significative de ses prix dans un contexte de forte demande. D’octobre à décembre, le profit du groupe a atteint les 1,8 milliard de dollars américains, contre 1,3 milliard à la même période en 2020, selon les résultats publiés jeudi. Rapporté par action et hors éléments exceptionnels, le gain est de 2,15 $US, mieux que les 2,04 $US attendus par le marché. Ces bons chiffres s’expliquent essentiellement par l’augmentation des prix locaux proposés par Dow à ses clients, qui ont grimpé en moyenne de 39% par rapport à l’année précédente. Ces hausses, justifiées selon l’entreprise par une demande très soutenue, ont concerné toutes les catégories de produits et toutes les zones d’activité de l’entreprise. Les volumes de ventes ont en revanche reculé de 4% en un an. Le chiffre d’affaires de Dow s’est établi à 14,4 G$US, mieux que les 14,3 milliards anticipés par les analystes.
Le fabricant franco-italien de semi-conducteurs STMicroelectronics (STM, 44,33 $US) a réalisé un bénéfice net de 2 milliards de dollars américains en 2021, en progression de 80,8% sur l’année précédente, dopé par la très forte demande mondiale. Le groupe a vu ses ventes grimper de 24,9% à 12,8 G$US sur l’exercice, selon les résultats annuels publiés jeudi. Sa rentabilité (marge d’exploitation) a également nettement grimpé, à 19%, contre 12,9% un an auparavant. Pour 2022, le groupe prévoit une nouvelle poussée de ses ventes, légèrement inférieure toutefois à celle enregistrée en 2021. La société vise un chiffre d’affaires pour l’année compris entre 14,8 et 15,3 G$US, soit une progression comprise entre 15,6% et 19,5%. STMicroelectronics prévoit de quasiment doubler ses investissements pour faire face à la demande, avec 3,4 à 3,6 G$US prévus, contre 1,83 milliard en 2021 et 1,28 milliard en 2020.
Le géant suisse de l’alimentation Nestlé (NSRGY, 127,13 $US) lance un plan de lutte contre le risque de travail des enfants dans le cacao, triplant ses dépenses pour mettre en place des mesures de soutien aux producteurs, annonce-t-il jeudi. Le groupe suisse prévoit de les porter à 1,3 milliard de francs suisses (1,2 milliard d’ici 2030), avec la mise en place progressive de ce programme qui vise à encourager la scolarisation des enfants et les pratiques d’agriculture régénératrice. Le groupe prévoit de verser des primes destinées à améliorer les conditions de vie des familles dans les plantations de cacao. Elles s’ajouteront aux primes déjà introduites par les gouvernements en Côte d’Ivoire et au Ghana ainsi qu’aux primes pour le cacao certifié que le groupe verse déjà. Dans le cadre de son programme, les familles pourront gagner jusqu’à l’équivalent de 500 francs suisses par an au cours des deux premières années, la prime étant plus élevée au départ afin d’aider à accélérer la mise en œuvre de bonnes pratiques agricoles, détaille Nestlé. Elle sera ensuite ramenée à l’équivalent de 250 francs suisses «lorsque le programme commencera à fournir des résultats tangibles», précise-t-il. Cette prime ne dépendra pas du volume de cacao vendu, l’objectif étant d’apporter «un soutien significatif aux petits agriculteurs». Le programme prévoit de répartir les paiements avec le conjoint responsable des dépenses du ménage et de la garde des enfants afin de contribuer à l’autonomisation des femmes.