Titres en action: Metro, American Airlines, Dow, Loukoïl, …
AFP et La Presse Canadienne|Publié le 21 avril 2022Voici une sélection d’annonces qui ont fait (ou vont faire) bouger les cours de ces entreprises:
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Metro: hausse des bénéfices au T1
Le détaillant alimentaire et pharmaceutique Metro (MRU.TO, 72,14 $) rapporte qu’au second trimestre de 2022, il a réalisé un bénéfice net de 198,1 millions de dollars, ou 0,82 $ par action diluée, alors qu’il s’était élevé à 188,1 M$, ou 0,75 $ par action diluée lors de la période correspondante de l’exercice financier précédent. Pendant la même période, le bénéfice net ajusté a lui aussi progressé, de 194,7 M$ à 204,7 M$.
Le chiffre d’affaires du géant québécois a lui aussi progressé, à 4 274 G$, en hausse de 1,9%. Le chiffre d’affaires des magasins d’alimentation comparables a été en hausse de 0,8% par rapport au trimestre correspondant de l’exercice précédent alors que le chiffre d’affaires des pharmacies comparables s’est amélioré de 9,4%.
Le président et chef de la direction de Metro, Eric La Flèche, se dit satisfait des résultats du deuxième trimestre qui ont été réalisés, dit-il, dans un environnement opérationnel difficile marqué par le variant Omicron et les pénuries de main-d’œuvre dans l’ensemble de la chaîne d’approvisionnement. Metro signale que les pressions inflationnistes restent plus élevées que la normale et que les pénuries de main-d’œuvre persistent. Si elles se prolongent, elles pourraient exercer une pression sur les marges.
American Airlines toujours déficitaire, mais optimiste
American Airlines (AAL, 21,32 $US, avant l’ouverture) a continué à perdre de l’argent au premier trimestre, avec un début d’année affecté par le variant Omicron de la COVID-19, mais la demande pour les voyages est solide et après des ventes record en mars, la compagnie s’attend à être bénéficiaire au deuxième trimestre. En n’incluant pas les éléments exceptionnels, et même avec la hausse du prix du kérosène, American a dégagé un profit en mars. Son chiffre d’affaires est même remonté, pour la première fois depuis le début de la pandémie, au-dessus des niveaux de 2019, souligne l’entreprise.
Alors que plusieurs compagnies font actuellement face à des pénuries de personnel, et doivent en conséquence annuler certains vols, American assure pour sa part avoir «pris les mesures pour s’assurer être prêt à servir les clients pendant les mois de la saison estivale». L’entreprise dispose de 12 000 personnes de plus que l’été dernier. Même les voyages d’affaires, dont la reprise peine par rapport aux voyages de loisir, commencent à vraiment se redresser.
L’entreprise s’attend à ce que ses capacités atteignent 92% à 94% de ce qu’elles étaient au deuxième trimestre 2019 et, avec la hausse des prix des billets d’avion, à ce que son chiffre d’affaires soit de 6% à 8% plus élevé. Au premier trimestre, American a encore perdu 1,6 milliard de dollars américains. Rapportée par action et hors éléments exceptionnels, la perte s’élève à 2,32 $ US, ce qui est moins important que les 2,4 $ US attendus par les analystes.
Son chiffre d’affaires a atteint 8,9 G$ US, en baisse de 16% par rapport à la même période en 2019, avant que la pandémie ne fasse chuter le trafic aérien. Le taux de remplissage de ses avions était de 74%.
Dow: la hausse des prix dope le chiffre d’affaires
Le géant américain des produits chimiques et des matériaux pour les industriels Dow (DOW, 69 $US, avant l’ouverture)a vu son chiffre d’affaires et son profit grimper de janvier à mars grâce à des hausses de prix et à une demande robuste. Au premier trimestre, les prix locaux pratiqués par l’entreprise ont progressé en moyenne de 28% avec une augmentation particulièrement marquée dans la région Europe, au Moyen-Orient, en Afrique et en Inde (+37%).
Ses trois grandes divisions (plastiques d’emballage et de spécialités, intermédiaires industriels et infrastructure, matériaux et revêtements de performance) ont augmenté leurs prix de 23% à 39%. Le volume des ventes a pour sa part augmenté de 3% par rapport à la même période l’an dernier et de 5% par rapport au trimestre précédent. Ces recettes supplémentaires ont permis de compenser partiellement l’envolée des prix des hydrocarbures et des matières premières dans un contexte marqué par l’inflation et l’invasion de l’Ukraine par la Russie.
Le chiffre d’affaires trimestriel du groupe s’est établi à 15,3 milliards de dollars américains, au-delà des prévisions. Son profit net est ressorti à 1,6 G$ US. Rapporté par action et hors éléments exceptionnels, il a été de 2,11 $ US, soit plus que les 2,05 $ US anticipés.
Le groupe industriel a par ailleurs fait part de charges nettes de 142 M$ US liées au conflit en Ukraine. À Wall Street, l’action de Dow progressait de 2,31%, à 69,10 $ US, dans les échanges électroniques précédant l’ouverture de la Bourse.
Le patron du géant russe du pétrole Loukoïl démissionne
Le président du géant russe du pétrole Loukoïl (LKOH.ME, 4 201,50 $RUB), Vaguit Alekperov, a démissionné, a annoncé jeudi l’entreprise, une semaine après que le milliardaire a été placé sur la liste des personnalités russes sanctionnées par le Royaume-Uni. «Le président et membre du conseil d’administration de Loukoïl, V. Alekperov, a annoncé sa décision de renoncer à (ses) fonctions», selon un communiqué du numéro deux du secteur pétrolier russe qui est également coté à la Bourse de Londres.
Loukoïl, un groupe privé, avait appelé début mars, une semaine après l’entrée des forces russes en Ukraine et alors que l’Occident multipliait les sanctions, à arrêter rapidement l’offensive russe dans ce pays. Avec 10,5 milliards de dollars américains, M. Alekperov, 71 ans, est la 10e fortune de Russie, selon le classement de l’édition russe du magazine Forbes.
Les États-Unis ont déjà adopté des sanctions contre le secteur énergétique russe, tandis que l’Union européenne, bien plus dépendante des hydrocarbures russes, y réfléchit. De nombreux oligarques et hauts responsables occidentaux ont été sanctionnés par les Occidentaux, et leurs avoirs gelés, mais M. Alekperov est le premier patron d’un groupe de ce rang du secteur des hydrocarbures à démissionner.
Contenus interdits sur l’Ukraine : Google condamné en Russie
Un tribunal russe a condamné jeudi à une amende de 11 millions de roubles (plus de 126 000 euros au taux actuel) le géant américain Google (GOOG, 2 587,53 $US, avant l’ouverture) pour ne pas avoir supprimé des contenus «interdits» sur l’offensive russe en Ukraine. Le service de presse des tribunaux de Moscou a précisé sur son compte Telegram que Google avait été condamné à la suite de deux plaintes séparées déposées notamment par le gendarme russe des télécoms, Roskomnadzor, car le géant américain n’avait pas supprimé de ses plateformes des contenus jugés illégaux en Russie.
Google s’est vu notamment reprocher la publication sur YouTube d’une vidéo d’une conversation téléphonique présumée entre des militaires russes et leurs proches où les soldats se plaignaient d’importantes pertes humaines dans leurs rangs, ont rapporté les agences de presse russes. Une autre vidéo diffusée sur YouTube et jugée illégale en Russie contenait des appels du groupe radical ukrainien Pravy Sektor à organiser des attentats et des actes de sabotage sur le territoire russe, selon les agences.
La Russie a promis début avril des représailles après la fermeture du compte YouTube de la chambre basse du Parlement russe. De nombreuses chaînes de médias pro-Kremlin et d’officiels russes y ont également été bloquées. Le gendarme russe des télécoms, Roskomnadzor, a taxé en mars Google et YouTube d’activités «terroristes», préfigurant un possible blocage en Russie du site comme l’ont été Twitter, Instagram et de nombreux médias indépendants depuis l’offensive en Ukraine.
Les autorités russes ont vivement renforcé l’arsenal juridique pour contrôler la communication sur le conflit, menaçant de jusqu’à 15 ans de prison ceux qui la diffusent de «fausses informations» sur l’armée russe.
Nestlé: ventes en hausse de 5,4%
Le géant suisse de l’alimentation Nestlé (NESN.SW, 122,70 $CHF) a publié jeudi des ventes meilleures qu’attendu pour le premier trimestre, portées par une accélération des hausses de prix face à l’inflation des coûts. Pour les trois premiers mois de l’exercice, son chiffre d’affaires s’est accru de 5,4% par rapport au premier trimestre l’an passé, à 22,2 milliards de francs suisses (21,5 milliards d’euros), indique-t-il dans un communiqué.
Sa croissance organique, un indicateur clé pour évaluer ses ventes hors effets de change et acquisitions ou cessions, s’est établie à 7,6%, dépassant nettement les prévisions des analystes interrogés par l’agence suisse AWP qui tablaient en moyenne sur 21,8 milliards de francs de chiffre d’affaires pour 5,5% de croissance. Les hausses de prix y ont contribué à hauteur de 5,2%, contre 3,1% au trimestre précédent.
Le groupe a maintenu ses prévisions pour 2022. Il vise toujours une croissance organique de ses ventes d’environ 5% et une marge opérationnelle de l’ordre de 17% à 17,5%.
Avec la guerre en Ukraine, l’indice FAO des prix alimentaires, qui permet de suivre la variation mensuelle des cours internationaux d’un panier de produits alimentaires de base, a touché son plus haut niveau en mars après avoir déjà battu un record en février.