Titres en action: Microsoft, Netflix, Rio Tinto…
AFP et La Presse Canadienne|Publié le 11 septembre 2020Voici une sélection d'annonces qui ont fait (ou vont faire) bouger les cours de ces entreprises.
Voici une sélection d’annonces qui ont fait (ou vont faire) bouger les cours de ces entreprises:
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Depuis des mois, Facebook, Twitter, Google et Microsoft multiplient les annonces sur des cyberattaques déjouées et opérations de propagande démantelées, orchestrées depuis l’étranger, notamment de la Russie. Jeudi, Microsoft(MSFT, 205,37$US) a ainsi révélé, entre autres, qu’un groupe de pirates russes, Strontium, avait attaqué plus de 200 organisations impliquées dans la campagne présidentielle (partis, consultants, etc). Jeudi aussi, les États-Unis ont sanctionné un Ukrainien considéré comme un «agent de la Russie» pour avoir tenté de «discréditer» Joe Biden, et dont les montages censés incriminer le candidat démocrate à l’élection du 3 novembre avaient été relayés par son rival, Donald Trump lui-même. Le rapport de Microsoft prouve que «la Chine, l’Iran et la Russie essaient de saboter notre démocratie et d’influencer nos élections», a réagi le ministère de l’Intérieur américain. Pékin a dénoncé vendredi des accusations «inventées de toutes pièces» du géant informatique.
Des milliers d’internautes ont appelé jeudi, via les réseaux sociaux, à boycotter Netflix(NFLX, 480,67$US), accusé d’avoir mis en ligne le film français «Mignonnes», qui sexualise, selon eux, les enfants héroïnes de ce long métrage. Plus de 200 000 tweets ont utilisés le mot-clé #CancelNetflix (supprimer Netflix) jeudi, ce qui en a fait, un temps, le premier «hashtag» mondial sur Twitter. Une première vague de critiques, en août, avait amené Netflix à retirer un visuel utilisé pour promouvoir le film, intitulé «Cuties» en anglais et qui est sorti en salles mi-août en France, avant d’être mis en ligne aux Etats-Unis mercredi. La plateforme avait aussi présenté ses excuses pour avoir utilisé ce visuel «inapproprié», selon elle. Si les attaques sont venues de tous types d’internautes jeudi, y compris à gauche, le sujet a incontestablement rassemblé de nombreux conservateurs américains, parmi des membres du parti républicain dont certains sont candidats au Congrès. «La pornographie juvénile est illégale en Amérique», a tweeté DeAnna Lorraine, qui fut candidate républicaine en Californie pour un siège à la Chambre des représentants. «En tant que mère d’une fille de 8 ans, je soutiens fermement #CancelNetflix», a renchéri Beatrice Cardenas, elle aussi républicaine de Californie. Le film, qui a reçu un prix de réalisation au prestigieux festival américain de Sundance, évoque l’histoire d’Amy, Parisienne de 11 ans, qui doit jongler entre les règles strictes de sa famille sénégalaise et la tyrannie de l’apparence et des réseaux sociaux, qui joue à plein chez les enfants de son âge.
Le chef de la direction de Rio Tinto(RIO, 60,89$US), Jean-Sébastien Jacques, va quitter ses fonctions au sein de la multinationale anglo-australienne d’ici mars prochain à la suite du scandale de la destruction d’un lieu sacré aborigène, a annoncé l’entreprise vendredi. «D’importants actionnaires ont exprimé leurs inquiétudes face à l’imputabilité de la direction dans les manquements identifiés», peut-on lire dans le communiqué publié par Rio Tinto. Selon un accord survenu entre l’entreprise minière et son PDG, Jean-Sébastien Jacques va quitter son poste dès qu’un remplaçant sera nommé ou au plus tard le 31 mars, précise le communiqué. D’autres membres de la direction, Chris Salisbury et Simone Niven, vont quitter l’entreprise dès le 31 décembre. Le mois dernier, Rio Tinto a sanctionné ces trois dirigeants en les privant d’importantes primes salariales. Jean-Sébastien Jacques a perdu 3,5 millions $ alors que les deux autres ont été privés d’environ 700 000 $ chacun. Ces pénalités et les congédiements qui ont suivi sont liés à un scandale survenu en Australie. Rio Tinto a procédé à la destruction d’un lieu aborigène sacré pour exploiter du minerai de fer.