Titres en action: Morgan Stanley, Citigroup, Goldman Sachs, …
AFP et La Presse Canadienne|Publié le 14 avril 2022Voici une sélection d’annonces qui ont fait (ou vont faire) bouger les cours de ces entreprises:
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Morgan Stanley soutenu par l’activité de ses courtiers
La banque d’affaires américaine Morgan Stanley (MS, 85,79 $US) a fait part jeudi d’un repli moins important que prévu de son bénéfice au premier trimestre, l’activité de ses courtiers permettant de compenser la baisse de celle de ses banquiers d’affaires. La banque a dégagé un bénéfice net de 3,5 milliards de dollars américains, en baisse de 11%. Mais rapporté par action et hors éléments exceptionnels, la mesure préférée des investisseurs de Wall Street, le bénéfice a dépassé les attentes, à 2,04 dollars.
Le chiffre d’affaires du groupe a reculé de 6% à 14,8 milliards de dollars, mais s’est aussi affiché au-dessus des prévisions. Les banquiers d’affaires de Morgan Stanley, qui conseillent les entreprises voulant entrer en Bourse ou lever des fonds sur les marchés, ont vu leur activité baisser fortement. Ceux aidant à nouer des opérations de fusion-acquisition ont en revanche vu leur activité presque doubler. Au total, les revenus tirés de la banque d’investissement ont chuté de 37%.
Le chiffre d’affaires généré par les courtiers de la banque a légèrement progressé, surtout tiré par l’activité sur les marchés d’actions (+10%) tandis que celle sur les marchés d’obligations, de matières premières et de devises s’affiche quasiment au même niveau. Le chiffre d’affaires généré par la gestion de fortune s’est pour sa part stabilisé.
Citigroup
La banque américaine Citigroup (C, 51,23 $US) a annoncé jeudi avoir provisionné 1,9 milliard de dollars américains pour faire face aux éventuelles pertes liées «à son exposition en Russie et à l’impact plus large du conflit en Ukraine sur l’environnement macroéconomique». Cette nouvelle provision, associée à des dépenses plus élevées et un chiffre d’affaires en baisse, a pesé sur le bénéfice net de Citigroup au premier trimestre, qui a reculé de 46% à 4,3 G$ US.
Le bénéfice rapporté par action et hors éléments exceptionnels s’est toutefois affiché au-dessus des attentes, à 2,02 $ US. Le chiffre d’affaires a aussi reculé, diminuant de 2% à 19,2 G$ US, mais a aussi dépassé les prévisions. L’activité de banque de détail et de gestion de fortune de Citigroup a vu son chiffre d’affaires reculer de 1%.
Du côté des clients institutionnels, le chiffre d’affaires a baissé de 2%, tiré vers le bas par un repli de 32% des activités des banquiers d’affaires apportant des conseils aux entreprises souhaitant lever de l’argent ou effectuer des opérations de fusions-acquisitions. Les activités sur les marchés financiers ont, elles, reculé de 2% tandis que les activités de services ont progressé de 15%.
La hausse des dépenses, de 15%, a été tirée par les coûts liés à la cession d’activités de banque de détail en Asie et aux investissements effectués dans le cadre de la nouvelle stratégie du groupe.
Goldman Sachs fait mieux que prévu
La banque d’affaires américaine Goldman Sachs (GS, 323,48 $US) a vu son bénéfice net reculer au premier trimestre, mais a fait mieux que prévu, la forte activité de courtage a permis de compenser la baisse des opérations des banquiers d’affaires. Les revenus générés par les courtiers de la banque ont progressé de 4% par rapport au premier trimestre 2021, qui était déjà particulièrement volatil.
Ils ont été très actifs sur les marchés des obligations, des devises et des matières premières (+21%). Les activités liées aux marchés des actions ont un peu reculé (-15%). Dans le même temps, l’incertitude liée aux décisions de la Fed puis à la guerre en Ukraine ont poussé les entreprises à la prudence et les banquiers d’affaires à la manœuvre dans les opérations de levées de fonds sur les marchés ont moins travaillé. Le chiffre d’affaires tiré de la banque d’investissement a reculé de 36%.
Les revenus tirés de la gestion d’actifs ont de leur côté chuté de 88%, notamment en raison de pertes dans les investissements en actions. Ceux tirés de la banque de détail et de la gestion de fortune ont progressé de 21%. Le chiffre d’affaires de l’établissement dans son ensemble a reculé de 27% à 12,9 milliards de dollars américains, ce qui est au-dessus des attentes.
Son bénéfice net a chuté de 43% à 3,8 G$ US. Rapporté par action et hors éléments exceptionnels, le bénéfice s’est élevé à 10,76 $ US, soit plus que les 8,82 $ US attendus par les analystes. La banque se veut prudente et a provisionné 561 M$ US supplémentaires pour faire face aux éventuels défauts de paiement de ses clients. Les dépenses opérationnelles de la banque, qui avaient fortement augmenté au trimestre précédent (+23%) avec la hausse des rémunérations, se sont tassées. Elles ont reculé de 18%.
Volkswagen
Le géant automobile Volkswagen (VOW3.DE, 147,90 €) a dégagé au premier trimestre 2022 un bénéfice d’exploitation de 8,5 milliards d’euros, selon des chiffres préliminaires publiés jeudi, soit une hausse de 77% sur un an attribuable en grande partie à un effet comptable.
D’un point de vue opérationnel, «de premières conséquences (de la guerre en Ukraine) sont identifiables sur les chaînes d’approvisionnement» qui «concernent également Volkswagen». Le groupe a notamment vu ses ventes baisser de 22% sur un an pour la période de janvier à mars, à 1,9 million d’unités, avec une baisse de 31% pour le seul mois de mars. Sur les prochains mois, «l’évolution sur les marchés de matières premières reste imprévisible, ce qui pourrait avoir à nouveau d’importants effets sur la valorisation» de ces outils comptables, explique le constructeur.
Les résultats complets du premier trimestre seront publiés le 4 mai. Par ailleurs «un impact négatif peut découler du rebond de la pandémie de COVID-19», explique le constructeur. La Chine fait face ces dernières semaines à une vague d’infections.
TotalEnergies envisage la production de carburant aérien durable
TotalEnergies (TTE, 50,62 $US) et l’entreprise pétrolière nipponne Eneos Corporation ont annoncé jeudi s’associer afin d’évaluer la faisabilité d’une unité de production de carburant aérien d’origine non fossile, avec pour objectif de disposer d’une chaîne d’approvisionnement d’ici 2025.
L’unité envisagée se trouverait au sein de la raffinerie Eneos de Negishi, installée dans la préfecture de Kanagawa, au sud de Tokyo, au Japon. Sa capacité de production annuelle serait de 300 000 tonnes de carburant, issue des déchets ou des résidus provenant «notamment de l’économie circulaire», selon un communiqué, qui cite principalement des huiles de cuisson et graisses animales.
À l’issue des études de faisabilité, les deux groupes prévoient la création d’une coentreprise dédiée, qui sera installée au Japon. Il s’agit de la deuxième annonce de TotalEnergies et Eneos concernant les énergies durables. Les deux multinationales avaient indiqué la veille créer une coentreprise pour développer la production d’énergie solaire décentralisée pour leurs clients B2B dans plusieurs pays d’Asie.
OVHcloud revoit à la hausse sa prévision de croissance
Le fournisseur français d’infrastructure informatique OVHcloud (OVH.PA, 21,39 €) a revu à la hausse sa prévision de croissance qu’il estime désormais entre +15% et +17%, a-t-il annoncé jeudi à l’occasion de la présentation des résultats du premier semestre. Le groupe roubaisien qui veut tenir tête en Europe aux leaders américains du secteur tablait auparavant sur un objectif de croissance de son chiffre d’affaires entre +12,5% et +15%. Il maintient son objectif de marge opérationnelle (hors intérêts, impôts, amortissements et investissements) autour de 40%.
Sa perte nette s’alourdit toutefois à 26 millions d’euros (contre 7 millions il y a un an), en raison notamment des frais de l’introduction en Bourse, de l’impact de l’incendie d’un centre de données à Strasbourg il y a un an qui pèse encore pour 41 millions d’euros, et des rémunérations en actions (21 millions d’euros). Sur les six premiers mois de son exercice décalé, OVHcloud a réalisé un chiffre d’affaires de 382 millions d’euros, en hausse de 14,3% sur un an et de 13,3% à périmètre constant et hors effets liés à l’incendie de Strasbourg.
Le groupe tire sur la période 61% de ses revenus des offres infonuagiques privées (dédiées à une entreprise), 16% du nuage public (qui mutualise l’infrastructure), et 23% de son offre historique d’hébergement web. À plus long terme, OVHcloud vise une croissance de ses revenus à données constantes de 25% à l’horizon 2025.