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Titres en action: Nikola, Stella-Jones, Bausch Health, PepsiCo..

AFP et La Presse Canadienne|Publié le 03 août 2021

Voici une sélection d'annonces qui ont fait (ou vont faire) bouger les cours de ces entreprises.

Voici une sélection d’annonces qui ont fait (ou vont faire) bouger les cours de ces entreprises:

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Le concepteur de camions électriques et à hydrogène Nikola (NKLA, 10,35 $US), en proie à une série de déboires, a divisé par deux mardi le nombre de véhicules qu’il prévoit de livrer d’ici la fin de l’année et drastiquement abaissé ses prévisions de chiffre d’affaires. Le groupe américain, qui n’a pas encore commencé à produire à l’échelle commerciale, prévoit désormais de livrer 25 à 50 camions électriques TRE d’ici la fin de l’année, selon les documents de ses résultats trimestriels. Son chiffre d’affaires, initialement attendu entre 15 et 30 millions de dollars, devrait au mieux atteindre 7,5 millions. Le patron du groupe, Mark Russell, a expliqué lors d’une conférence téléphonique que Nikola pâtissait, comme le reste du secteur automobile, de pénuries de certaines pièces et matériaux, en particulier les semi-conducteurs. Il prévoit de construire malgré tout des camions sans certains éléments, d’éventuellement les livrer à certains clients «même s’ils ne sont techniquement pas vendables», et d’ensuite installer les pièces manquantes. L’action du groupe chutait de 7,42% à la Bourse de New York mardi après-midi.

 

Malgré un bénéfice supérieur aux attentes au deuxième trimestre, le fléchissement de la demande pour le bois d’œuvre à usage résidentiel force Stella-Jones (SJ, 45,43 $) à revoir à la baisse ses prévisions pour l’exercice 2021. Le fabricant de traverses de chemin de fer, de poteaux et de bois à usage résidentiel anticipe un bénéfice avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA) d’entre 410 millions $ et 440 millions $ pour l’exercice 2021. Sa prévision précédente se situait plutôt dans une fourchette de 450 millions $ à 480 millions $. En 2020, le BAIIA de l’entreprise était de 385 millions $. Cette révision est entièrement attribuable au déclin du segment résidentiel, a noté l’analyste Benoit Poirier, de Desjardins Marché des capitaux. La société croit que les ventes augmenteront de 15% à 20% dans cette division, alors que sa prévision précédente visait une croissance de 45% à 65%. Dans ses résultats pour le deuxième trimestre, dévoilés mardi, la société affiche un bénéfice par action supérieur aux attentes à 1,76$, tandis que les analystes en anticipaient un de 1,47$, selon Refinitiv. Si les ventes ont augmenté moins que prévu, soit de 18% à 903 millions $, les dépenses ont été inférieures aux prévisions des analystes, ce qui a permis d’enregistrer une rentabilité supérieure aux attentes. Le BAIIA a augmenté de 50% pour atteindre un record trimestriel de 180 millions $, avec une marge de 20%. À la Bourse de Toronto, l’action de Stella-Jones prenait 0,35% vers midi.  

 

Bausch Health (BHC, 34,11 $) a annoncé mardi avoir l’intention d’essaimer ses activités d’esthétique médicales dans le cadre de changements structurels visant à libérer la valeur de la société pharmaceutique. La société établie à Laval a indiqué que le premier appel public à l’épargne (PAPE) de Solta Medical, dont les revenus ont atteint 253 millions $ US en 2020, devrait avoir lieu au cours du quatrième trimestre ou de la première moitié de 2022, tout dépendant des conditions du marché. Bausch a annoncé cette opération alors qu’elle faisait état d’une perte du deuxième trimestre encore plus importante que celle réalisée lors de la même période l’an dernier, malgré une augmentation de 26 % de ses revenus. Bausch a affiché une perte nette attribuable aux actionnaires de 595 millions $ US, soit 1,66 $ US par action, pour son plus récent trimestre, comparativement à une perte de 326 millions $ US, ou 92 cents US par action, pour la même période l’an dernier. En excluant les éléments non récurrents, comme les coûts liés à des règlements judiciaires, le bénéfice ajusté a plus que doublé pour atteindre 352 millions $ US, par rapport au profit ajusté de 165 millions $ US du deuxième trimestre de 2020. Les revenus pour le trimestre clos le 30 juin se sont chiffrés à 2,1 milliards $ US, en hausse par rapport à ceux de 1,66 milliard $ US de l’an dernier, en raison des plus importants volumes de ventes attribuables à la reprise suivant la pandémie.

 

Le fonds d’investissement français PAI Partners va prendre le contrôle de plusieurs marques détenues par le géant des boissons PepsiCo (PEP, 156,32 $US), dont Tropicana et Naked, pour un montant de 3,3 milliards de dollars américains, a annoncé mardi l’entreprise américaine dans un communiqué. «Pepsi a conclu un accord avec PAI Partners pour vendre Tropicana, Naked et d’autres marques de jus de fruits en Amérique du Nord», dans le cadre d’une co-entreprise contrôlée à 39% par Pepsi, explique l’entreprise. Pepsi espère finaliser l’accord, qui comprend également «une option d’achat obligatoire de certaines marques de jus de fruits en Europe» par le fonds français, d’ici «début 2022», après notamment l’accord des autorités de la concurrence. La co-entreprise va permettre à Pepsi «de se concentrer sur (leur) actuelle gamme de marques» comme SodaStream, rachetée pour 3,2 milliards de dollars en 2018, et qui se veut «plus saines pour les consommateurs et la planète» a justifié le patron de l’entreprise, Ramon Laguarta. Pepsi avait acquis la marque de jus de fruits Tropicana en 1998, et la marque de smoothies Naked en 2007. Les jus ont représenté trois milliards de dollars de revenus en 2020 pour Pepsi, mais la marge était inférieure à celle d’autres produits. 

 

Le géant chinois du commerce en ligne Alibaba (BABA, 200,09 $US) a annoncé mardi un tassement de son bénéfice net au premier trimestre de son exercice décalé, au moment où Pékin serre la vis au secteur du numérique. Pour les trois mois d’avril à juin, le groupe a fait état de 45,1 milliards de yuans (5,8 milliards d’euros) de profit, en repli de 5% sur un an. L’an dernier à la même époque, Alibaba avait enregistré un bénéfice de 47,5 milliards de yuans. Quant à son chiffre d’affaires sur la période avril-juin, il progresse par contre de 34% sur un an, à 205,7 milliards de yuans (26,6 milliards d’euros). Poids lourd du secteur et longtemps montré en exemple, Alibaba a été le premier à subir la vindicte des autorités. Au printemps, le groupe fondé par le charismatique milliardaire Jack Ma a été condamné à une amende de 2,3 milliards d’euros pour entrave à la concurrence. Plombé par cette amende record, Alibaba avait enregistré près d’un milliard d’euros de pertes au trimestre précédent.

 

Le groupe automobile Stellantis (STLA, 19,28 $US), né début 2021 de la fusion du français PSA et de l’italo-américain Fiat-Chrysler, a fortement rebondi au premier semestre, affichant une rentabilité record malgré la pénurie de semi-conducteurs. Le groupe a annoncé mardi un bénéfice net de 5,9 milliards d’euros, alors que FCA avait enregistré de très lourdes pertes début 2020, avant la fusion. «Nous avons eu un très bon semestre en termes de marges comme de ventes», s’est félicité le directeur financier du groupe, Richard Palmer, lors d’une conférence de presse. Le groupe a enregistré un chiffre d’affaires de 75,3 milliards d’euros, en hausse de 46% par rapport au premier semestre 2020, quand le marché était paralysé par la crise sanitaire. Sa marge opérationnelle de 11,4% du chiffre d’affaires est «une marge record pour les deux groupes originels», selon Richard Palmer, et loin devant ses concurrents. 

 

Le constructeur automobile allemand BMW (BMW, 81,49 €) a affiché au deuxième trimestre un bénéfice net record, mais prévenu mardi que la pénurie de puces pèsera certainement sur le reste de l’année. Entre avril et juin, le fabricant a enregistré un profit de 4,8 milliards d’euros comparé à une perte de 212 millions en 2020, portant le bénéfice net des six premiers mois à 7,6 milliards d’euros, un net rebond après les effets de la pandémie de COVID-19. Pourtant, les perspectives sont assombries: la pénurie de semi-conducteurs, qui affecte l’industrie mondiale, n’épargnera pas le constructeur. BMW a pu compenser le manque jusqu’ici, mais «plus la pénurie dure, plus les tensions augmentent», a indiqué le directeur financier Nicolas Peter, dans un communiqué. «Nous nous attendons, en conséquence d’interruptions de la production, à un impact sur les ventes.» Au total, BMW a écoulé 1,34 million de voitures entre janvier et juin, entraînant une hausse du chiffre d’affaires de 28% à 55,4 milliards d’euros au premier semestre.

 

Le géant pétrolier britannique BP (BP, 24,08 $US) a annoncé mardi un bénéfice net de 3,1 milliards de dollars américains au deuxième trimestre, dopé comme l’ensemble du secteur par la reprise des cours du brut depuis l’an dernier. BP avait essuyé une gigantesque perte nette de 16,8 milliards $US un an plus tôt, au plus fort de la crise sanitaire qui avait laminé la demande, rappelle-t-il dans un communiqué. Le groupe est le dernier en date à publier des résultats en forte amélioration, avec les milliards de dollars de bénéfices annoncés ces derniers jours par ses concurrents Shell, le français TotalEnergies, ou encore les pétrolières américaines ExxonMobil et Chevron. Les cours du brut sont nettement repartis de l’avant depuis un an, évoluant désormais autour de 70 $US, contre entre 30 et 40 $US au printemps 2020. Ils bénéficient de la reprise mondiale à la faveur du redémarrage des grandes économies, ce qui soutient la demande. Dans le même temps, l’offre reste limitée par les efforts des pays de l’OPEP et de ses partenaires de contrôler leur production. BP estime que le marché pétrolier va continuer à se rééquilibrer, avec une baisse des stocks et une consommation d’hydrocarbures en hausse en 2021 grâce au déploiement de la vaccination et la levée des restrictions sanitaires.