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Titres en action: Philip Morris, BMO, Shell, Softbank

AFP et La Presse Canadienne|Publié le 03 Décembre 2021

Titres en action: Philip Morris, BMO, Shell, Softbank

Voici une sélection d’annonces qui ont fait (ou vont faire) bouger les cours de ces entreprises:

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La filiale française du cigarettier Philip Morris (PM, 88,21 $US) a été condamnée vendredi par le tribunal correctionnel de Paris à payer 75 000 euros d’amende pour «publicité illégale» concernant son dispositif de tabac chauffé IQOS. Philip Morris France et Philip Morris Products devront aussi verser 50 000 euros de dommages et intérêts à deux associations de lutte contre le tabac qui les poursuivaient — le Comité National Contre Le Tabagisme (CNCT) et Demain sera non-fumeur (DNF) — en estimant que les deux sociétés enfreignaient la loi sur les produits du tabac en faisant la promotion des appareils IQOS. Ce petit boîtier électronique, commercialisé en France depuis 2017, fonctionne avec des recharges de tabac mélangé à de la glycérine. Sa technologie permet d’éviter la combustion du tabac. Philip Morris met en avant son produit comme étant «moins nocif» que les cigarettes classiques, car ne générant pas de goudrons, mais aucune étude indépendante n’a confirmé cette réduction du risque lié à son utilisation.

BMO Groupe financier (BMO.TO, 134,81 $) a dégagé au quatrième trimestre de l’exercice financier en cours un bénéfice net de 2,159 milliards $, en hausse de 36% par rapport au bénéfice de 1,584 milliard $ rapporté lors de la même période de l’exercice 2020. Le bénéfice net ajusté a progressé d’une année à l’autre de 1,61 milliard $ à 2,226 milliards $. Quant au bénéfice par action comptable, il s’est élevé au plus récent trimestre à 3,23 $, en hausse de 36% par rapport à il y a un an, alors que le bénéfice par action ajusté s’est élevé de 38%, à 3,33 $. La banque croit que ces résultats reflètent une forte croissance de 10% des revenus par rapport à l’exercice précédent, à 6,573 milliards $, et l’incidence de la baisse des dotations à la provision pour pertes sur créances, en partie contrées par une augmentation des charges. BMO Marchés des capitaux a réalisé au quatrième trimestre de 2021 un bénéfice net comptable de 536 millions $, en hausse de 41% par rapport à l’an dernier. Le bénéfice net de BMO Gestion de patrimoine s’est chiffré à 369 millions $, en hausse de 15%, mais la division Services d’entreprise a essuyé une perte nette comptable, de 179 millions $. La comparaison des résultats de l’ensemble de l’exercice 2021 par rapport à ceux de l’an dernier a aussi été favorable à l’institution basée à Toronto. En un an, le bénéfice net a bondi de 52%, à 7,754 milliards $, et le bénéfice net ajusté s’est établi 8,651 milliards $, en hausse de 66%. Le bénéfice net par action comptable a progressé de 53%, à 11,58 $, alors que le bénéfice net par action ajusté s’est élevé cette année à 12,96 $, en hausse de 68% en un an. BMO Groupe financier annonce d’autre part un dividende de 1,33 $ par action ordinaire pour le premier trimestre de 2022, soit une hausse de 0,27 $, ou de 25%, par rapport au trimestre précédent et l’exercice précédent. Le dividende trimestriel de 1,33 $ par action ordinaire correspond à un dividende annuel de 5,32 $ par action ordinaire.   

Le géant des hydrocarbures Royal Dutch Shell (RDS-B, 43,77 $US) a annoncé son retrait d’un projet d’exploitation de champ pétrolier au large des îles Shetland en Écosse, dont il détenait 30%, une décision aussitôt saluée par des ONG environnementales. «Après un examen approfondi» du projet de Cambo, Shell a indiqué dans un communiqué jeudi soir avoir conclu «que l’intérêt économique en faveur d’un investissement dans ce projet n’était pas assez solide pour le moment». Le projet, qui attend le feu vert du gouvernement britannique, est devenu un cheval de bataille des ONG environnementales, qui réclament son abandon. Greenpeace avait organisé début octobre une manifestation à Londres qui s’était soldée par des arrestations de militants. Le champ pétrolier de Cambo contient l’équivalent de plus de 800 millions de barils de pétrole, dont 170 millions devraient être extraits dans la première phase du projet. Il est détenu à 70% par Siccar Point Energy, soutenu par la société de capital-investissement américaine Blackstone, et à 30% par Shell UK. La décision de Shell «devrait être le coup fatal pour Cambo», a salué Greenpeace dans un communiqué, jugeant que le gouvernement «est de plus en plus seul à soutenir le champ pétrolier». Oxfam a pour sa part salué une décision «positive», appelant le gouvernement britannique à mettre son «veto à la production de Cambo et d’autres gisements de pétrole au Royaume-Uni». S’il dit être «déçu» par la décision de Shell, le PDG de Siccar Point Energy Jonathan Roger assure que l’entreprise «continuera à s’engager avec le gouvernement britannique et les parties prenantes sur le développement futur de Cambo», précisant être en discussions avec ses partenaires pour «examiner les options». Shell se fixe un objectif de réduction de ses émissions de gaz à effet de serre de moitié d’ici 2030 comparé à ses niveaux de 2016, sur ses sites ainsi que pour l’énergie qu’il achète ailleurs.

SoftBank Group (9984.T, 5 559 $JPY) pourrait voir un pactole d’environ 80 milliards de dollars lui échapper si sa vente du champion britannique des microprocesseurs ARM à Nvidia échouait, un scénario de plus en plus probable après l’hostilité exprimée jeudi par le régulateur américain. Cette mégatransaction annoncée en septembre 2020 avait été chiffrée initialement à 40 milliards de dollars, et SoftBank Group devait en partie être rémunéré en actions Nvidia. Or la valeur du titre du champion américain des cartes graphiques s’est envolée depuis, doublant ainsi quasiment le prix que SoftBank Group pouvait percevoir théoriquement de la transaction, a rappelé vendredi Mio Kato, analyste de LightStream Research dans une note publiée sur la plateforme Smartkarma. Au départ le géant japonais des investissements dans les nouvelles technologies espérait finaliser la vente d’ARM à Nvidia d’ici fin mars 2022, un calendrier intenable désormais au vu de la grande méfiance que ce projet inspire aux autorités réglementaires dans le monde entier. Avant les craintes formulées par l’autorité américaine de la concurrence (FTC), la Commission européenne et le gendarme britannique de la concurrence ont récemment ouvert des enquêtes approfondies sur cette opération. SoftBank Group misait beaucoup sur la vente d’ARM en 2022 pour se renflouer, alors qu’il vient d’accuser une perte nette équivalente à trois milliards d’euros sur le trimestre écoulé, victime de l’effondrement de la valeur de plusieurs de ses actifs en Chine et Corée du Sud notamment.