Titres en action: Rio Tinto, Cenovus, Brookfield, Lufthansa
AFP et La Presse Canadienne|Publié le 26 octobre 2020Voici une sélection d'annonces qui ont fait (ou vont faire) bouger les cours de ces entreprises.
Voici une sélection d’annonces qui ont fait (ou vont faire) bouger les cours de ces entreprises:
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Rio Tinto (RIO, 58,28$US) a décidé de fermer son usine de lingots située à Beauharnois pour une période indéterminée à compter de vendredi en raison de la faiblesse de la demande pour ce type de produit, ce qui affectera environ 30 cadres et salariés. La décision a été annoncée lundi. Dans un communiqué, Unifor, le syndicat qui représente les employés du site, a expliqué que la fermeture sera d’une durée minimale d’un an. La baisse de la demande — de l’ordre de 60% selon Unifor — pour les petits lingots de fonderie utilisés notamment dans le secteur automobile avait fait chuter la production hebdomadaire de l’usine, qui oscillait entre 400 et 500 tonnes. Auparavant, elle produisait 1150 tonnes. Dans une déclaration envoyée par courriel, Rio Tinto a également attribué sa décision à la forte concurrence sur le marché. Cette décision n’aura pas d’incidence sur la production annuelle du groupe au Québec, estimée à plus de 1,2 million de tonnes. La production de l’usine de Beauharnois sera transférée au Saguenay−Lac−Saint−Jean, où Rio Tinto peut effectuer ce genre de travail. Des employés pourraient avoir l’occasion d’être relocalisés.
L’action de Cenovus Energy (CVE, 4,38$) retraitait de plus de 9 % lundi, en début d’après-midi, après que la société a annoncé au cours du week-end s’être entendue avec Husky Energy (HSE, 3,48 $)pour en faire l’acquisition. Le titre de Cenovus perdait 50 cents, soit 10,25 %, à 4,38 $ à la Bourse de Toronto, tandis que celui de Husky grimpait de 31 cents, soit 9,94 %, à 3,48 $. En vertu de l’entente annoncée dimanche, les actionnaires de Husky recevront 0,7845 action de Cenovus en plus d’un bon de souscription pour 0,0651 action de Cenovus en échange de chacune de leur action ordinaire de Husky. Les deux sociétés ont fait valoir que la valeur de l’entente, de 3,8 milliards $, représentait une prime de 21 %, en excluant les bons de souscription, par rapport au prix moyen de cinq jours pondéré selon le volume en date de vendredi dernier, mais le chef de la direction de Cenovus, Alex Pourbais, a précisé dimanche que cela était davantage attribuable à la récente volatilité du marché qu’à l’intention des entreprises. Les actionnaires de Cenovus détiendront environ 61 % de la nouvelle entité une fois l’opération complétée, par rapport à environ 39 % pour les actionnaires de Husky. La transaction devra être approuvée par au moins les deux tiers des actionnaires de Husky, mais le milliardaire hongkongais Li Ka−Shing contrôle 70 % des titres de Husky et a déjà indiqué qu’il voterait pour l’entente. L’annonce de la transaction survient alors que les sociétés du secteur des sables bitumineux se préparent à dévoiler leurs résultats financiers pour le plus récent trimestre. Suncor Énergie doit publier les siens mercredi, tandis que Cenovus et Husky le feront toutes deux jeudi.
Brookfield Business Partners (BBU.UN, 42,50 $) a annoncé lundi qu’elle achèterait la participation dans Genworth MI Canada (MIC, 44,14 $) qu’elle ne détient pas déjà dans le cadre d’une offre qui valorise la société à environ 3,8 milliards $. Brookfield détient déjà une participation de 57 % dans la société d’assurance hypothécaire résidentielle. En vertu de l’entente, Brookfield paiera 43,50 $ par action pour les actions qu’elle ne détient pas. Le titre de Genworth a clôturé vendredi à 35,58 $ à la Bourse de Toronto. L’accord doit être approuvé par les deux tiers des actionnaires, ainsi que par une majorité simple des voix exprimées par les actionnaires minoritaires, ce qui exclut Brookfield. Genworth MI Canada a changé le nom de sa marque plus tôt ce mois−ci et ses activités sont désormais exploitées sous l’enseigne de Sagen MI Canada.
Jusqu’à 30 000 emplois sont menacés au sein du premier groupe aérien européen Lufthansa (LHA, 8,30€), en raison de la chute du trafic aérien causée par la pandémie de Covid-19, a prévenu sa direction. « Nous sommes déterminés à conserver au moins 100 000 des 130 000 postes du groupe », déclare le PDG de Lufthansa, Carsten Spohr, dans une lettre à ses salariés envoyée dimanche et dont l’AFP a obtenu une copie. Le groupe avait déjà annoncé en septembre son intention de supprimer plus de postes que les 22 000 déjà prévus dans un plan annoncé au printemps. Mais le nombre exact n’avait pas été communiqué. « Après un été qui nous a donné de l’espoir, nous ressentons désormais sur notre activité des effets équivalents à celui d’un confinement », ajoute Carsten Spohr dans sa lettre. Le léger regain du trafic aérien mondial entre juin et août est retombé face à la résurgence des cas d’infection et des restrictions en Europe. « L’hiver 2020/2021 va être un immense défi », a ajouté le patron du groupe, qui chapeaute également les compagnies Austrian Airlines, Swiss et Brussels Airlines. Lufthansa perd désormais un million d’euros toutes les deux heures, contre un toute les heures au début de la pandémie.