Titres en action: Rogers, Shaw, American Airlines, Unilever, …
AFP et La Presse Canadienne|Publié le 21 octobre 2021Voici une sélection d’annonces qui ont fait (ou vont faire) bouger les cours de ces entreprises:
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Rogers Communications (RCI-B.TO, 60,47 $) a affiché jeudi un bénéfice de 490 millions $ pour son troisième trimestre, en baisse par rapport à celui de 512 millions $ de la même période l’an dernier, même si ses revenus se sont maintenus au même niveau. Le géant des télécommunications a précisé que son profit par action avait atteint 94 cents pour le trimestre clos le 30 septembre, en baisse par rapport à celui de 1,01 $ du même trimestre en 2020. Les revenus ont totalisé 3,67 milliards $, un chiffre d’affaires semblable à celui de l’an dernier, une hausse des revenus pour ses services du sans-fil et de câblodistribution ayant été contrebalancés par une baisse des revenus des médias et de l’équipement sans fil. Sur une base ajustée, Rogers a engrangé un bénéfice par action de 1,03 $, en baisse par rapport à celui de 1,08 $ de l’an dernier. Les analystes s’attendaient en moyenne à un bénéfice ajusté par action de 1,02 $, selon les prévisions recueillies par la firme de données financières Refinitiv. Rogers a annoncé plus tôt cette année son intention d’acquérir Shaw Communications (SJR-B.TO, 35,90 $) dans le cadre d’une transaction évaluée à environ 26 milliards $, en incluant la dette de 6 milliards $ de Shaw.
La compagnie American Airlines (AAL, 19,92 $US) a dévoilé jeudi des résultats meilleurs qu’attendu pour le troisième trimestre malgré la montée progressive du variant Delta de la COVID-19 au cours de la période, qui a freiné la reprise du trafic aérien. Le groupe a bien dégagé un bénéfice net de 169 millions de dollars américains sur la période. Mais hors éléments exceptionnels, American Airlines a encaissé une perte de 641 M$US, sa plus faible perte d’exploitation depuis le début de la pandémie. Rapportée par action, cette perte s’est élevée à 99 cents là où les analystes anticipaient une perte de 1,04 $US. Le chiffre d’affaires total de l’entreprise s’est affiché à 9 M$US, près du triple de la même période en 2020, mais 25% de moins qu’en 2019, avant que la pandémie ne fasse chuter le trafic aérien. La portion de sièges occupés dans les avions était de 78,7%. Pour le quatrième trimestre, le groupe s’attend à une continuation de la reprise avec un chiffre d’affaires en repli de 20% par rapport à 2019 et des capacités, le nombre de sièges que la compagnie prévoit de proposer, en baisse de 11% à 13%. American se montre ainsi un peu plus ambitieuse que United Airlines et Delta qui prévoient respectivement des capacités en baisse de 23% et 20%.
Le géant de l’agroalimentaire et des produits d’hygiène Unilever (UL, 53,46 $US) a publié jeudi un chiffre d’affaires en progression de 4% au troisième trimestre, porté par les États-Unis et l’Asie, avec des prix qui répercutent la «très forte» hausse des coûts. Le chiffre d’affaires a atteint 13,5 milliards d’euros au troisième trimestre. La croissance sous-jacente des ventes (hors impact des taux de change, acquisitions et cessions) a été de 2,5%, tirée par une progression des prix de 4,1%. Mais le volume s’est replié (-1,5%), avec une performance encore anémique en Europe, précise le groupe jeudi dans un communiqué. Les cours des matières premières, de l’énergie et ceux du transport sont en forte hausse dans le monde à cause d’une vive demande générée par le redémarrage de l’activité économique après des mois de restrictions sanitaires. L’environnement «reste volatil et les restrictions sur la vie quotidienne se poursuivent dans le monde à des degrés divers», ce qui a un impact sur les ventes et le comportement des consommateurs, mais «nos trois marchés prioritaires, les États-Unis, l’Inde et la Chine, ont tous affiché une forte croissance», ajoute le groupe. Sur le marché américain «nous continuons de constater une tendance à l’augmentation des repas à l’extérieur de la maison et à une augmentation des achats en magasin», précise Unilever dans son communiqué.
Le numéro deux mondial des spiritueux Pernod Ricard (RI.PA, 197,80 €) a annoncé jeudi un chiffre d’affaires en hausse de 22% au premier trimestre de son exercice décalé, au-delà des attentes des analystes et supérieur à son niveau d’avant la crise sanitaire. Le groupe n’a toutefois pas livré d’objectif concernant son résultat annuel, laissant dubitatifs les investisseurs. De juillet à septembre, le groupe détenteur du whisky Jameson, du cognac Martell ou encore du champagne Mumm a généré 2,7 milliards d’euros de chiffre d’affaires (+20% à périmètre et changes constants), selon un communiqué. Une activité supérieure aux attentes des analystes interrogés par Factset et Bloomberg, situées autour de 2,6 milliards. Avant la crise sanitaire, au premier trimestre 2019/20, le chiffre d’affaires s’élevait à près de 2,5 milliards d’euros.
Le groupe néerlandais de travail temporaire Randstad (RAND.AS, 63,30 €) a fait état jeudi d’un bénéfice net en hausse au troisième trimestre, à 199 millions d’euros, continuant d’observer une «dynamique forte» avec la réouverture des marchés. Le bénéfice net s’est établi à 199 millions d’euros, contre 104 millions d’euros pour la même période l’an dernier. Le chiffre d’affaires a augmenté de 21,3% en glissement annuel, à 6,275 milliards d’euros, a indiqué le groupe dans un communiqué. Le chiffre d’affaires du groupe a atteint des niveaux records ce trimestre, dépassant le troisième trimestre 2019 de 5%. Randstand a également amélioré sensiblement sa productivité, dégageant une marge BAIIA en hausse de 64% en glissement annuel.
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La banque nordique Nordea (NDA-FI.HE, 10,88 €) a publié jeudi des bénéfices trimestriels en progression et meilleurs qu’attendus, tirés notamment par une hausse des commissions, et affirme avoir «bien progressé» vers ses objectifs financiers pour 2022. Sur la période juillet-septembre, le bénéfice opérationnel a progressé de 17% sur un an, à près de 1,3 milliard d’euros, dépassant les attentes des analystes, tandis que le résultat net a, lui, bondi de près de 20%, à 1 milliard. Les bénéfices ont été soutenus par la hausse des revenus nets de commissions (+19%). Dans le même temps, le solde net des pertes sur crédit est ressorti à 22 millions, contre 19 millions au troisième trimestre 2020. Le produit net bancaire — équivalent du chiffre d’affaires pour le secteur — progresse de son côté de 8% à 2,34 milliards. Pour l’ensemble de l’année, la banque a confirmé son objectif de maintenir ses coûts autour de 4,6 milliards d’euros. Au troisième trimestre, le ratio coûts/revenus est tombé à 49% tandis que le retour sur capitaux propres a atteint 10,8%.
Le constructeur suédois de poids lourds Volvo Group (VOLV-B.ST, 201,30 $SEK) a annoncé jeudi des résultats en nette progression au troisième trimestre, avec un bénéfice net se rapprochant de son niveau prépandémie, même si la pénurie mondiale de semi-conducteurs pèse sur son activité. Le bénéfice net du numéro 2 mondial du secteur est ressorti à un peu plus de 7 milliards de couronnes (704 millions d’euros) contre 5,7 milliards un an plus tôt. Il est légèrement inférieur aux 7,5 milliards du troisième trimestre 2019, avant la pandémie de la COVID-19. Le chiffre d’affaires a lui progressé de 11% sur un an, à 85 milliards de couronnes, mais est encore nettement inférieur à son niveau d’avant la pandémie (98,7 milliards au troisième trimestre 2019). Pour l’ensemble de l’année, Volvo ajuste à la baisse ses prévisions de ventes pour sa branche poids lourds en Europe et en Amérique du Nord.
La banque britannique Barclays (BARC.L, 198,52 £) a vu son bénéfice net part du groupe quadruplé sur les neuf premiers mois de l’année, avec une performance «record» au troisième trimestre grâce à la reprise de l’économie. Le bénéfice net part du groupe a grimpé à 5,3 milliards de livres pour les neuf premiers mois de l’année. Le chiffre d’affaires stagne toutefois sur un an à 16,8 milliards de livres, entre un déclin des revenus issus des taux d’intérêt et une hausse des commissions et d’autres frais, particulièrement dans la banque d’investissement. Seulement au troisième trimestre, le bénéfice net part du groupe s’affiche à 1,4 milliard, plus que doublé sur un an. Alors que les dépréciations de crédits avaient été massives au premier semestre de l’an dernier, au début de la pandémie, le résultat du troisième trimestre a également été tiré par 622 millions de livres de reprise de provisions, «grâce à des perspectives macroéconomiques qui s’améliorent» et des risques de défauts sur paiements qui s’amenuisent. Le groupe dit continuer à bénéficier de «solides volumes de dépôts et de prêts immobiliers au Royaume-Uni», où le marché du logement a été dopé par une suspension de la taxe sur les transactions immobilières, l’une des mesures gouvernementales de soutien à l’économie pendant la pandémie.
La plus grosse banque de Norvège, DNB (DNB, 18,55 $US), affiche au troisième trimestre le meilleur résultat de son histoire grâce à la sortie de la COVID et au rebond économique qui en découle. Sur la période juillet-septembre, le bénéfice net de la banque a bondi de 26%, à près de 6,7 milliards de couronnes (684 millions d’euros), a annoncé l’établissement jeudi. Malgré un loyer de l’argent toujours proche de son plus bas historique, DNB a vu son produit net sur intérêts progresser de 5%, à 9,8 milliards de couronnes. Cela s’explique par une hausse des volumes de crédit qui atteint 3,7% sur un an chez les particuliers et 2,9% chez les entreprises. Les autres revenus (frais et commissions, instruments financiers, assurance vie…) ont augmenté encore plus vite (11%). Au total, le produit net bancaire — l’équivalent du chiffre d’affaires chez les banques— ressort à 14,3 milliards contre 13,4 milliards au troisième trimestre 2020. Ces résultats vont permettre à DNB de renouer avec le versement de généreux dividendes. D’autant que l’avenir se présente bien: la Banque de Norvège a relevé le 23 septembre son taux directeur, le faisant passer de 0 à 0,25%, la première hausse d’une longue série selon la banque centrale.