Titres en action: Rusal, Exfo, Lion Électrique, Credit Suisse…
AFP et La Presse Canadienne|Publié le 13 août 2021Voici une sélection d'annonces qui ont fait (ou vont faire) bouger les cours de ces entreprises.
Voici une sélection d’annonces qui ont fait (ou vont faire) bouger les cours de ces entreprises:
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Le géant russe de l’aluminium Rusal (0486.HK, 5 700 $HKD) a annoncé un bénéfice net ajusté de 679 millions de dollars américains au premier semestre, après les pertes du premier semestre 2020, le groupe craignant néanmoins de nouvelles restrictions liées au variant Delta. Le chiffre d’affaires du groupe coté à Hong Kong a pour sa part augmenté de 36% au premier trimestre sur un an à 5,5 milliards de dollars, tandis que l’BAIIDA ajusté a été multiplié par six sur un an à 1,3 milliard de dollars. Rusal ajoute que le variant Delta et les possibles «fermetures» qui en découlent sont «un risque considérable» qui entraînerait «une baisse de la demande et une chute des prix des matières premières, dont l’aluminium». De fait, le conseil d’administration de Rusal a recommandé aux actionnaires de la société de ne pas approuver le paiement de dividendes au premier semestre 2021. En mai, le groupe a annoncé une restructuration de ses actifs les plus «sales» dans une société à part, afin de devenir moins polluant et de répondre ainsi aux exigences occidentales. La nouvelle société sera consacrée au marché russe, aux exigences environnementales inexistantes.
Les actionnaires d’Exfo (EXF.TO, 7,78 $) ont approuvé vendredi l’offre d’achat de son fondateur Germain Lamonde en vue de privatiser l’entreprise de Québec, malgré les tentatives de séduction d’un concurrent dont l’offre monétaire était supérieure. L’offre de l’homme d’affaires, à 6,25 $ US par action avec droit de vote subalterne, a été approuvée par 90,99% des actionnaires à droit de vote subalternes de la société, excluant les titres détenus par le fondateur et par Philippe Morin, le président−directeur général, selon un rapport préliminaire présenté lors de l’assemblée extraordinaire. En incluant les droits de vote subalternes et les actions à droit de votes multiples, 99,65% des voix exprimées sont en faveur de la transaction. La transaction est sujette à l’approbation des autorités réglementaires. La proposition de M. Lamonde obtient ainsi un fort appui en dépit d’une offre à 8 $ US par action de la part du concurrent Viavi et de la recommandation de la société de conseil aux actionnaires Glass Lewis de voter contre la proposition du fondateur. Fondée en 1985, Exfo fabrique des équipements de test, de surveillance et d’analyse pour l’industrie des communications.
Alors que Lion Électrique (LEV, 14,58 $US) accélère sa cadence de production, le fabricant de camions et d’autobus électriques a décidé de se «surapprovisionner» afin de protéger sa production contre la perturbation de la chaîne d’approvisionnement. Au deuxième trimestre, l’entreprise de Saint−Jérôme a presque triplé ses livraisons à 61 véhicules, comparativement à 22 à la même période l’an dernier. Les revenus, pour leur part, atteignent 16,7 millions $ US, en hausse de 10,6 millions $ US, comparativement à 6,1 millions $ US il y a un an. L’entreprise en démarrage demeure déficitaire avec une perte nette de 178,5 millions $ US, contre une perte nette de 1,3 million $ US à la même période l’an dernier.
La banque Credit Suisse (CS, 10,43 $US), secouée par la faillite de Greensill et l’implosion du fonds Archegos, va proposer la nomination de deux nouveaux administrateurs pour reprendre en main la gestion des risques, a-t-elle annoncé vendredi. Cette décision s’inscrit dans le cadre de la politique de son nouveau président, António Horta-Osório, arrivé fin avril aux commandes d’un Credit Suisse en pleine tourmente. Il avait d’emblée dit vouloir remettre la gestion des risques au cœur de la culture de la banque. L’institution financière va convoquer le 1er octobre une assemblée générale extraordinaire durant laquelle elle proposera les noms d’Axel Lehmann, un ancien cadre dirigeant de sa concurrente suisse UBS, et de Juan Colombas, membre du conseil d’administration de la banque néerlandaise ING et ancien chef de la gestion des risques (2011-2020) chez Lloys quand M. Horta-Osório dirigeait la banque britannique. M. Lehmann doit se voir confier la fonction de président du comité de gestion des risques, a indiqué la banque dans un communiqué, reprenant le flambeau de Richard Meddings qui assume ce poste par intérim, en plus de sa fonction de président du comité d’audit, depuis le départ abrupt de son prédécesseur. Compte tenu des «circonstances exceptionnelles persistantes dues à la pandémie de COVID-19», l’assemblée générale extraordinaire se tiendra sans la présence des actionnaires, a précisé la banque. Comme durant l’assemblée générale annuelle, ils pourront voter par procuration par le biais d’un représentant indépendant.
Disney (DIS, 179,29 $US) a séduit au-delà des attentes d’avril à juin, aussi bien du côté des plateformes de diffusion en continu que dans les parcs d’attractions, et le variant Delta du Covid ne devrait pas affecter dramatiquement ses activités cet été. Disney+ compte désormais 116 millions d’abonnés, bien au-delà des attentes du marché, d’après le communiqué de résultats du groupe américain publié jeudi. Le service de diffusion en continu a gagné plus de 12 millions de souscriptions supplémentaires depuis fin mars, malgré l’augmentation de son prix mensuel de base à 8 dollars $US en avril. Les analystes escomptaient seulement entre 113 et 114 millions d’adhérents. Le chiffre est suivi de près, pour voir si le service continue de croître malgré la sortie progressive de la pandémie, qui a largement contribué à son succès depuis son lancement fin 2019. Mais à Wall Street, le titre de Disney s’appréciait de plus de 5% lors des échanges électroniques après la clôture de la Bourse. Car le Royaume enchanté a ravi les investisseurs avec des résultats supérieurs à leurs attentes : 17 milliards de dollars de chiffre d’affaires et 923 millions de profits d’avril à juin, au lieu de la perte nette de 4,7 milliards de dollars à la même période l’année dernière, quand la crise sanitaire heurtait de plein fouet ses parcs d’attraction et croisières. Au troisième trimestre de son exercice décalé, sa division «parcs, expériences et produits dérivés» est enfin revenue dans le vert, pour la première fois depuis le début de la pandémie, notamment grâce à la réouverture des magasins Disney et la levée partielle des restrictions dans les parcs d’attractions en Floride et en Californie. Même s’ils fonctionnent toujours avec des capacités limitées, l’activité a engrangé 4,3 milliards de dollars de revenus, contre 1,1 milliard il y a un an. À cause du variant Delta, Disney a dû réimposer fin juillet le masque à ses visiteurs dans les endroits fermés de ses parcs d’attractions. Et Bob Chapek a mentionné lors de la conférence téléphonique pour les analystes que les réservations de groupe étaient plus facilement annulées.
La société britannique Vectura (VEC.L, 163,20 £), spécialisée dans les inhalateurs médicaux, a accepté l’offre de rachat à 1,1 milliard de livres du géant américain du tabac Philip Morris (PM, 100,50 $US), malgré les interrogations au sein du monde de la santé. Vectura a annoncé, dans un communiqué jeudi en fin de journée, que son conseil d’administration recommandait à l’unanimité aux actionnaires de répondre favorablement à la proposition de Philip Morris. Le groupe américain offre 165 pence pour chaque action de Vectura, valorisant cette dernière à 1,1 milliard de livres. Il avait relevé son prix après avoir proposé 150 pence début juillet. Philip Morris remporte la mise face au fonds d’investissement américain Carlyle, dont l’offre était moins élevée, à 155 pence. Elle n’a en revanche pas répondu aux inquiétudes d’associations et professionnels de santé au Royaume-Uni, alors même que ses inhalateurs sont notamment destinés à soigner les maladies liées au tabagisme. Jeudi, avant l’annonce de Vectura, les dirigeants de l’association Asthma UK, de lutte contre l’asthme, et de British Lung Foundation contre les maladies du poumon, avaient estimé que l’offre de Philip Morris était «inacceptable». L’opération a été condamnée en outre par des associations de santé américaines comme American Lung Association et American Thoracic Society. Ces associations demandent au gouvernement d’interdire la transaction, rejoignant une demande similaire du parti travailliste d’opposition au Royaume-Uni.