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Titres en action: Ryanair, Diageo, Groupe TMX, Hitachi

AFP et La Presse Canadienne|Publié le 17 août 2020

Voici une sélection d'annonces qui ont fait (ou vont faire) bouger les cours de ces entreprises.

Voici une sélection d’annonces qui ont fait (ou vont faire) bouger les cours de ces entreprises:

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La compagnie aérienne irlandaise Ryanair (RYAAY, 74,95$US) a annoncé lundi une réduction de 20% du nombre de ses vols en septembre et octobre, évoquant une baisse des réservations en raison d’un regain de cas de nouveau coronavirus en Europe. Ryanair, qui avait prévu jusqu’à présent de tourner à 70% de ses capacités en septembre, explique dans un communiqué n’avoir d’autre choix que de revoir en baisse le nombre de vols prévus, notamment vers la France et l’Espagne, deux pays visés par la quarantaine imposée par le gouvernement britannique. La compagnie explique que ces réductions passeront surtout par une baisse des fréquences de vols plutôt que par des arrêts de desserte. «Cette baisse des capacités et de la fréquence des vols pour les mois de septembre et octobre sont inévitables compte tenu de la récente faiblesse des réservations dans la foulée des restrictions en place dans certains pays européens», explique un porte-parole de Ryanair, cité dans le communiqué. Les passagers concernés par l’annulation de leurs vols en septembre ont été prévenus et ceux bien moins nombreux qui avaient réservé pour octobre le seront dans la journée. Outre l’Espagne et la France, cette baisse du nombre de vols concernera surtout la Suède et l’Irlande, laquelle impose une quarantaine aux passagers en provenance du Royaume-Uni entre autres. Ryanair a demandé au gouvernement irlandais d’amender sa liste de pays auxquels il impose une quarantaine, afin d’en exclure notamment l’Allemagne, où les cas sont moins nombreux qu’en Irlande. Cette annonce de la compagnie «low cost» confirme que la reprise espérée du trafic aérien, après des mois d’arrêt avec les confinements, est plus difficile que prévu compte tenu d’une circulation du virus toujours très active en Europe.

 

Le géant britannique des spiritueux Diageo (DEO, 138,59$US) a annoncé lundi le rachat pour jusqu’à 610 millions de dollars de la marque de gin Aviation American Gin en partie détenue par l’acteur hollywoodien Ryan Reynolds. L’accord prévoit un paiement de 335 millions de dollars et un autre de 275 millions de dollars qui dépendra des performance d’Aviation American Gin sur une période de dix ans. Diageo explique dans un communiqué avoir trouvé un accord avec l’actionnaire majoritaire Davos Brands ainsi qu’avec Ryan Reynolds, qui détenait une part minoritaire et conserve une participation dans cette marque de gin. Le groupe britannique va également mettre la main sur les autres marques de l’américain Davos Brands, à savoir la tequila Astral, le mezcal Sombra et le sake Tyku. Pour Ivan Menezes, directeur général de Diageo, cette acquisition renforce «notre présence dans le segment des gins très haut de gamme aux États-Unis». Ryan Reynolds, deuxième acteur le mieux payé d’Hollywood selon le dernier classement de Forbes et connu pour les films de super-héros Deadpool, avait investi il y a deux ans dans cette marque dont les ventes en volume ont doublé pour la seule année 2019. Il a expliqué que le développement de cette marque de gin «a été parmi les projets les plus épanouissants dans lesquels j’ai jamais été impliqué». Le groupe britannique va financer la transaction grâce à sa trésorerie et espère la boucler d’ici la fin de l’année. Diageo a l’habitude de faire des affaires avec les stars de cinéma, puisqu’il avait acheté pour un milliard de dollars en 2017 Casamigos, la marque de tequila américaine fondée notamment par l’acteur George Clooney.

 

Groupe TMX (X, 136,50$) a nommé John McKenzie au poste de chef de la direction, une nomination qui entre en vigueur immédiatement. M. McKenzie était déjà chef de la direction par intérim du groupe, qui possède notamment la Bourse de Toronto, depuis le départ à la retraite de Lou Eccleston, en janvier 2020. Il a passé 20 ans dans des postes de direction au sein du Groupe TMX, y compris celui de chef des finances. M. Eccleston a démissionné en janvier à la suite d’allégations contre lui liées à un comportement antérieur à son passage dans l’entreprise. «Business Insider» a rapporté en novembre que M. Eccleston avait été accusé de comportement inapproprié impliquant des employées alors qu’il était cadre supérieur chez Bloomberg, à New York. TMX a souligné qu’un enquêteur n’avait trouvé aucune preuve indiquant que M. Eccleston s’était livré à du harcèlement sexuel ou à des inconduites sexuelles pendant son emploi chez TMX.

 

Le géant industriel japonais Hitachi (HTHIY, 66,03$US) a annoncé lundi être prêt à relancer son projet de centrale nucléaire au Pays de Galles, qu’il avait gelé début 2019, l’estimant alors trop difficile à financer. «Depuis que nous avons pris la décision difficile de suspendre les activités, nous avons continué à discuter avec le gouvernement britannique, et d’autres, sur les conditions permettant un potentiel redémarrage pour Wylfa Newydd», a déclaré un porte-parole de Horizon Nuclear Power, filiale britannique du groupe nippon. «Nous restons mobilisés pour faire tout ce que nous pouvons pour que ce projet se poursuive», complète-t-il, dans une déclaration transmise à l’AFP. Hitachi avait jeté l’éponge en janvier 2019, renonçant à son projet de construire deux réacteurs nucléaires à Anglesey, dans le nord du Pays de Galles. Cette centrale devait disposer d’une capacité de production de près de 3 gigawatts, soit 6% des besoins actuels en électricité du pays. Hitachi avait alors estimé que le projet n’était pas viable commercialement. Les contacts avec le gouvernement britannique se sont intensifiés récemment après avoir été mis entre parenthèse pendant la pandémie de COVID-19. Hitachi attend en particulier la publication dans les prochains mois par le gouvernement britannique de sa nouvelle stratégie énergétique qui pourrait comporter un nouveau modèle de financement pour le nucléaire. Celui-ci ferait porter une partie des coûts de ces investissements massifs par les consommateurs avec une contribution qui s’ajouterait sur leurs factures d’électricité. Le groupe japonais devrait prendre sa décision sans trop tarder, afin de faire un choix définitif sur la suite à donner ce de projet.