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Titres en action: SNC-Lavalin, Air Canada, Amazon, EA…

AFP et La Presse Canadienne|Publié le 31 juillet 2020

Voici une sélection d'annonces qui ont fait (ou vont faire) bouger les cours de ces entreprises.

Voici une sélection d’annonces qui ont fait (ou vont faire) bouger les cours de ces entreprises:

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Le Groupe SNC−Lavalin (SNC, 23,35$) a encaissé au second trimestre de l’exercice en cours une perte nette de 111,6 millions $, soit 0,64$ par action après dilution, alors qu’un an plus tôt, sa perte nette s’est élevée à près de 2,12 milliards $, ou 12,07$ par action après dilution. La compagnie d’ingénierie signale que le résultat net négatif au deuxième trimestre de 2020 inclut des coûts de restructuration de 47,3 millions $ notamment liés à la transformation des activités de services du secteur Ressources. Le président et chef de la direction de Groupe SNC−Lavalin, Ian Edwards, soutient que les Services d’ingénierie ont produit de solides résultats financiers au deuxième trimestre. Plus tôt vendredi, SNC−Lavalin a annoncé par voie de communiqué une transformation de son secteur Ressources dans le but de se concentrer sur une offre de services dans un nombre limité de marchés principaux existants. La compagnie croit que cette décision complètera ses capacités générales en matière de services d’ingénierie et permettre au secteur Ressources de renouer avec la rentabilité en 2021. Ainsi, les produits des activités de services du secteur Ressources devraient représenter environ 10% des produits totaux de SNC−Lavalin en 2021. D’ici là, le nombre d’employés devrait passer d’environ 15 000 à 6 000.

 

La crise de la COVID−19 a lourdement plombé le rendement d’Air Canada (AC, 16,09$) au second trimestre de l’année en cours. La société aérienne rapporte vendredi que par rapport à la période correspondante de l’exercice précédent, au cours de laquelle elle avait dégagé un bénéfice net de 343 millions $, elle vient de subir une perte nette de 1,752 milliard $, soit une perte par action de 6,44$. Les revenus d’Air Canada ont dégringolé de 89% au deuxième trimestre de 2020 et au 30 juin, sa dette nette s’établissait à 4,564 milliards $, en hausse de 1,723 milliard $ par rapport au 31 décembre dernier. Au deuxième trimestre, le transporteur basé à Montréal a réduit sa capacité de 92 % par rapport au trimestre correspondant de 2019 et prévoit l’abaisser d’environ 80 % lors du troisième trimestre de 2020. La compagnie a annoncé des compressions d’effectif visant environ 20 000 employés, soit plus de 50 % de son personnel. Elle procède aussi au retrait de son parc de 79 avions plus anciens, soit des 767 de Boeing, des A319 d’Airbus et des E190 d’Embraer. Le président et chef de la direction d’Air Canada, Calin Rovinescu, constate que les résultats du deuxième trimestre confirment les effets dévastateurs et sans précédent de la pandémie de COVID−19 et des restrictions de déplacements, fermetures de frontières et mesures de mise en quarantaine imposées par les autorités gouvernementales. Il fait remarquer qu’Air Canada a transporté moins de 4% du nombre de passagers transportés au deuxième trimestre de l’exercice précédent. M. Rovinescu croit qu’il est urgent que les autorités gouvernementales du Canada prennent des mesures afin de rouvrir prudemment la frontière et de rétablir l’activité économique.

 

Un chiffre d’affaires en hausse de 40% à près de 89 milliards de dollars et un bénéfice net qui double à 5,2 milliards: Amazon (AMZN, 3051,88$US) apparaît comme le grand gagnant de la pandémie pour le deuxième trimestre 2020. Ses résultats publiés jeudi, largement supérieurs aux attentes, ont été salués en Bourse, où son titre s’appréciait de 6% lors des échanges électroniques avant l’ouverture vendredi. «Nous avons créé plus de 175 000 emplois depuis le mois de mars et sommes en train d’en transformer 125 000 en des postes permanents», s’est félicité le patron dans le communiqué. «Les ventes par des tiers ont de nouveau progressé plus vite que les ventes d’Amazon en direct», a-t-il ajouté, au lendemain d’une audition très suivie devant une commission parlementaire avec les autres géants des technologies, accusés d’abus de position dominante par de nombreux élus politiques. Les mesures de confinement ont rendu Amazon encore plus populaire et omniprésent dans la vie quotidienne de millions de personnes. Le groupe a augmenté ses capacités de livraison de 160% pendant la crise sanitaire. Son service de cloud (informatique à distance), AWS, a généré près de 11 milliards de recettes. Le groupe s’attend à un bénéfice opérationnel (indicateur de rentabilité) compris entre 2 et 5 milliards pour le trimestre en cours, contre 3,2 milliards il y a un an. «C’est une prévision robuste malgré les 2 milliards de coûts liés à la COVID-19, donc c’est vraiment un trimestre exceptionnel sur tous les fronts, dans des circonstances extraordinaires», a commenté Charlie O’Shea, le vice-président de Moody’s.

 

Le Grand Confinement a permis à l’éditeur américain de jeux vidéo Electronic Arts (EA, 138,59$US), qui produit notamment les populaires jeux de foot FIFA ou de simulation les Sims, de réaliser des résultats meilleurs qu’attendu entre avril et juin. EA a réalisé un chiffre d’affaires de près de 1,5 milliard de dollars au premier trimestre de son exercice décalé, une hausse de 20,6% par rapport à la même période l’an passé. Les marchés misaient sur 1,05 milliard. Une large partie de la planète a été confinée ces derniers mois, avec des sorties très réduites, et en a profité pour jouer aux jeux vidéo. «Il s’agit d’un premier trimestre à la croissance sans précédent pour notre activité», a salué le PDG du groupe Andrew Wilson, cité dans un communiqué. «L’engagement des joueurs au cours du premier trimestre a été exceptionnellement élevé et bien au-dessus de nos prévisions», a souligné le responsable financier Blake Jorgensen. Les réservations numériques (le montant de produits transmis de façon numérique, l’indicateur privilégié du secteur) ont presque doublé par rapport au premier trimestre 2019, pour atteindre 1,39 milliard de dollars. Le bénéfice net s’établit à 365 millions de dollars sur le trimestre, bien supérieur aux 270 millions attendus par EA. C’est toutefois en nette baisse par rapport au 1,4 milliard enregistré l’an passé, mais ce bénéfice avait été gonflé par un remboursement d’impôts ponctuel. Ajusté par action, il s’établit à 1,25 dollar.

 

La biotech américaine Gilead Sciences (GILD, 72,33$US), propriétaire de l’antiviral remdésivir utilisé dans le traitement des patients gravement atteints du nouveau coronavirus, a enregistré au deuxième trimestre une forte diminution des ventes de ses autres médicaments. Le laboratoire, qui a cédé gracieusement son produit anti-COVID 19 jusque fin juin avant de commencer à le commercialiser, a pâti de la baisse des visites chez le médecin et des tests médicaux, liée à la pandémie. Son chiffre d’affaires total a reculé de 10%, à 5,14 milliards de dollars en raison notamment d’un repli de 47% des ventes de médicaments contre l’hépatite C. Gilead a aussi fait face à l’arrivée sur le marché de génériques équivalents à ses médicaments Letairis et Ranexa. Les ventes de médicaments contre le VIH ont reculé de leur côté de 1%. Du fait d’une charge de 4,5 milliards de dollars pour l’acquisition de la société spécialisée dans l’immuno-oncologie Forty Seven, le groupe a subi une perte nette de 3,3 milliards de dollars. Ajusté par action et hors élément exceptionnel, Gilead a enregistré un bénéfice de 1,11 dollar, ce qui est moins que les 1,47 dollar attendu par les analystes. «L’impact de la COVID-19 sur les activités de Gilead continue d’être soumis à un degré élevé d’incertitude étant donné l’imprévisibilité de l’incidence, de la propagation et des efforts de traitement de la COVID-19 dans le monde», a souligné le laboratoire. Gilead s’attend toutefois à un redressement progressif de ses ventes de produits contre le VIH et l’hépatite C au troisième trimestre. Le groupe a déjà reçu des grosses commandes pour le redemsivir, distribué sous le nom de Veklury, de la part du gouvernement américain (500 000 traitements pour le troisième trimestre) ou de la Commission européenne (30 000 traitements).

 

Le fabricant américain d’engins de chantier et de construction Caterpillar (CAT, 130,90$US) – un baromètre de l’économie réelle – a enregistré des résultats meilleurs que prévu par Wall Street au deuxième trimestre mais a prévenu que la pandémie de coronavirus rendait l’avenir particulièrement incertain. Le chiffre d’affaires de l’entreprise a chuté de 31% à 10 milliards de dollars et le bénéfice par action s’est établi à 84 cents, une chute de 70% par rapport au deuxième trimestre de 2019, selon un communiqué de l’entreprise. C’est toutefois mieux que ce qu’attendait Wall Street et l’action Caterpillar avait initialement grimpé lors des transactions électroniques précédant l’ouverture officielle du marché avant de repartir dans le rouge. Le bénéfice opérationnel a chuté de 65% à 784 millions de dollars. «Les résultats financiers de Caterpillar pour le restant de 2020 seront affectés par l’incertitude que fait peser la pandémie de COVID-19 sur l’économie mondiale» et par conséquent Caterpillar retire ses prévisions financières publiées le 26 mars et n’en donne plus pour le restant de l’année, selon le communiqué. Le patron de Caterpillar, Jim Umpleby, a promis que «nous adapterons notre production aux conditions et nous sommes prêts à répondre rapidement aux changements positifs ou négatifs dans la demande de nos clients». Pour affronter les mois à venir, Caterpillar a décidé de réduire les dépenses discrétionnaires (consultants, voyages et réceptions), a expliqué M. Umpleby. Les augmentations de salaire pour 2020 ont été réinstaurées au 1er juillet «pour soutenir les employés» à l’exception des dirigeants.