Titres en action: SNC-Lavalin, Cameco, Bombardier, Résolu, …
AFP et La Presse Canadienne|Publié le 05 mai 2022Voici une sélection d’annonces qui ont fait (ou vont faire) bouger les cours de ces entreprises:
(Repassez nous lire de temps à autre
pour ne pas manquer de mise à jour)
SNC Lavalin voit son profit reculer au 1er trimestre, malgré une hausse des revenus
Le Groupe SNC-Lavalin (SNC-TO, 25,62$) a affiché jeudi un bénéfice du premier trimestre en baisse par rapport à celui réalisé lors de la même période l’an dernier, même si ses revenus ont progressé pendant les trois premiers mois de l’année.
La société montréalaise a précisé que son bénéfice des activités poursuivies attribuable aux actionnaires avait atteint 24,8 millions de dollars (M$), soit 14 cents par action, pour le trimestre clos le 31 mars.
En comparaison, elle avait réalisé un profit de 67,7 M$, ou 39 cents par action, lors de la même période un an plus tôt.
Les revenus trimestriels ont totalisé 1,89 milliard de dollars (G$) au plus récent trimestre, alors qu’ils avaient été de 1,82 G$ l’an dernier.
Les revenus des services professionnels et de la gestion de projet ont grimpé à 1,87 G$, par rapport à 1,80 G$ l’an dernier, tandis que ceux des activités de capital ont reculé à 16,4 M$, par rapport à 21,7 M$ un an plus tôt.
Sur une base ajustée, SNC-Lavalin a indiqué que ses activités de services professionnels et de gestion de projet ont réalisé un profit de 39,4 M$, soit 22 cents par action, en baisse par rapport à celui de 83,4 M$, ou 48 cents par action, de la même période l’an dernier.
Cameco affiche des revenus en hausse de 37 %
Cameco (CCO.TO, 31,27 $) a affiché jeudi un bénéfice du premier trimestre de 40 millions de dollars, ce qui se comparait à une perte de 5 M$ pour la même période l’an dernier. Ses revenus ont progressé de 37% par rapport à l’an dernier, soutenus par la hausse des prix. Le producteur d’uranium a précisé que son bénéfice par action s’était chiffré à 10 cents pour le trimestre clos 31 mars, comparativement à une perte de 1 cent pour la même période un an plus tôt.
Les revenus ont totalisé 398 M$, en hausse par rapport aux 290 M$ des trois premiers mois de 2021. Le prix réalisé moyen du segment de l’uranium a grimpé de 34% par rapport à l’an dernier, tandis que celui du segment des services de carburant a avancé de 8% sur la même période.
Sur une base ajustée, Cameco a affiché un bénéfice de 4 cents par action au plus récent trimestre, comparativement à une perte de 7 cents par action lors du premier trimestre précédent. Dans une mise à jour de ses perspectives, Cameco a indiqué s’attendre à ce que ses revenus consolidés s’établissent entre 1,73 G$ et 1,88 G$ pour l’exercice, alors que ses prévisions précédentes ciblaient des revenus d’entre 1,50 G$ et 1,65 G$.
Bombardier enregistre une hausse du carnet de commandes au T1
Le carnet de commandes de Bombardier (BBD-B.TO, 1.24 $) était en hausse de 11%, passant de 12,2 milliards de dollars américains à 13,5 milliards. Bombardier, qui fête cette année ses 80 ans d’existence, a livré 21 avions d’affaires au cours du trimestre, soit 5 avions de moins par rapport à la même période il y a un an.
Cette baisse s’explique selon son PDG Eric Martel par les «ajustements» au passage du nouveau Challenger 3500, une modernisation du biréacteur Challenger 350. L’avionneur basé à Montréal a précisé dans un communiqué être en «bonne voie» pour atteindre ses objectifs annuels, après avoir annoncé en février qu’il prévoyait de livrer 120 appareils pour l’année 2022.
Au premier trimestre clos le 31 mars, le groupe a vu son chiffre d’affaires reculer de 7%, à 1,2 G$ US contre 1,3 G$ US il y a un an, selon un communiqué du groupe. Le bénéfice avant intérêts, impôts et amortissements et hors éléments exceptionnels (RAIIA ajusté) a pour sa part augmenté de 36% par rapport à l’année précédente pour atteindre 167 millions de dollars.
Bombardier est devenu exclusivement un constructeur de jets d’affaires après avoir finalisé début 2021 la cession de sa division transport à Alstom, transaction qui lui a permis de réduire son endettement. La semaine dernière, Alstom a annoncé avoir déposé une demande d’arbitrage devant la Chambre de commerce internationale, accusant Bombardier de «manquement à certaines dispositions contractuelles» de l’accord de vente.
«Il s’agit d’un arbitrage confidentiel comme le prévoit la convention de vente… puisque la situation est confidentielle, nous ne sommes pas en mesure de commenter le dossier», a déclaré Eric Martel. «Il n’est pas rare dans une transaction d’une telle envergure qu’un tel processus soit déclenché», a-t-il ajouté.
Canadian Natural Resources affiche un profit en hausse
Canadian Natural Resources (CNQ.TO, 81,85 $) a affiché jeudi un bénéfice du premier trimestre plus de deux fois plus important que celui de la même période l’an dernier, grâce à la hausse des prix du pétrole et du gaz naturel. La société a engrangé un bénéfice de 3,1 milliards $, ou 2,63 $ par action, pour le trimestre clos le 31 mars. En comparaison, son profit s’était élevé à 1,38 milliard $, soit 1,16 $ par action, lors de la même période en 2021.
Les ventes des produits ont totalisé 12,13 milliards $ au plus récent trimestre, comparativement à 7,02 milliards $ l’an dernier. La production quotidienne, avant redevances, a atteint en moyenne l’équivalent de 1 280 180 barils de pétrole au plus récent trimestre, comparativement à celle de 1 245 703 barils du même trimestre l’an dernier.
Le bénéfice net ajusté tiré des activités s’est chiffré à 2,86 $ par action, alors qu’il avait été de 1,03 $ par action au cours des trois premiers mois de 2021. Les analystes s’attendaient en moyenne à un bénéfice ajusté de 2,54 $ par action, selon les prévisions recueillies par la firme de données financières Refinitiv.
Produits forestiers Résolu rebondit au 1er trimestre
La hausse du prix du bois a profité à Produits forestiers Résolu (RFP.TO, 19,10 $) au premier trimestre de 2022, alors que l’entreprise a dégagé un bénéfice d’exploitation de 235 millions de dollars. L’entreprise dont le siège social est à Montréal a donc rebondi après avoir essuyé une perte d’exploitation de 101 M$ pour le quatrième trimestre de l’année dernière.
Dans ses résultats financiers provisoires de l’exercice clos le 31 mars dernier, publiés jeudi, la société explique que ce revirement de situation reflète l’augmentation des prix de vente dans tous ses secteurs d’activité et l’incidence favorable de la mise à l’arrêt pour une période indéterminée des activités de fabrication de pâte et papier à l’usine de Calhoun, au Tennessee. Résolu a enregistré un bénéfice net de 210 M$ au cours du trimestre, soit 2,68 $ par action, après dilution. Pour la période correspondante l’an dernier, l’entreprise avait obtenu un bénéfice net de 87 M$, soit 1,06 $ par action, après dilution.
Les ventes du trimestre ont atteint 945 M$, en hausse de 72 M$ par rapport à la période correspondante de l’exercice précédent. Le secteur Produits du bois, le plus important pour l’entreprise, a notamment dégagé un bénéfice d’exploitation de 219 M$ pour le trimestre, en hausse de 137 M$ par rapport au trimestre précédent.
Le prix de vente moyen a été porté à 1022 $ par millier de pieds mesure de planche (pmp) , en hausse de 410 $ par millier de pmp, soit 67%, par rapport au trimestre précédent. L’entreprise a réussi à augmenter sa production pour le secteur Produits du bois de près de 50 millions de pmp au cours du trimestre, mais ses volumes expédiés ont reculé de 86 millions de pmp en raison du manque de disponibilité de wagons et de camions.
Résolu a aussi dégagé un bénéfice d’exploitation dans les secteurs de la pâte commerciale (22 M$) et du papier (25 M$), mais a essuyé une perte d’exploitation dans celui du papier tissu (9 M$). Par ailleurs, l’entreprise se targue d’avoir réussi à diminuer ses émissions de gaz à effet de serre de 34% par rapport aux niveaux de 2015.
BCE: bénéfices en hausse au 1er trimestre
BCE (BCE.TO, 69,41 $) a réalisé au premier trimestre de l’exercice financier en cours un bénéfice net de 934 millions de dollars, une amélioration de 36% par rapport à celui de 687 M$ du trimestre correspondant de l’exercice 2021. Le géant montréalais des télécommunications rapporte que son bénéfice net attribuable aux actionnaires ordinaires s’est élevé à 877 M$, ou 0,96 $ par action ordinaire, en hausse de 35,2% pendant la même période.
Quant aux produits d’exploitation, ils ont progressé de 2,5%, de 5 706 G$ à 5,85 G$. L’entreprise fait remarquer que ses résultats financiers du secteur Services sans fil ont été excellents, avec une croissance interne trimestrielle des produits tirés des services de 8,7%, la meilleure en 11 ans. Quant aux produits d’exploitation tirés de Bell Média, ils ont augmenté de 15,7% pour s’établir à 825 M$.
Le président et chef de la direction de BCE et de Bell Canada, Mirko Bibic, affirme que les résultats du premier trimestre de Bell démontrent que l’accélération de l’expansion du réseau de fibre optique et les améliorations apportées à l’expérience client offrent toujours une valeur accrue à la clientèle. Le conseil d’administration de BCE a déclaré un dividende trimestriel de 0,92 $ par action ordinaire, payable le 15 juillet prochain.
BMW vend moins, mais profite de l’appétit pour les voitures de luxe
Le bénéfice d’exploitation du constructeur automobile allemand BMW (BMW.DE, 79,93 €) a progressé au premier trimestre de 12%, malgré une baisse de 6% du nombre de voitures vendues, soulignant la capacité du secteur automobile à profiter de prix élevés, surtout pour le haut de gamme. Le résultat EBIT atteint 3,4 milliards d’euros pour 597 000 voitures livrées sur les trois premiers mois de l’année, marqués par la guerre en Ukraine qui aggrave les difficultés d’approvisionnement, selon un communiqué du groupe jeudi.
Les ventes reculent par rapport à la même période de l’an dernier, mais dans un contexte d’offre limitée, «les prix augmentent et les rabais baissent», a observé dans un rapport lundi l’expert automobile allemand Ferdinand Dudenhöffer. Le bénéfice net de BMW a lui bondi de 260% à 10,2 milliards d’euros en raison d’un effet comptable lié à la réorganisation des activités en Chine.
BMW, «conforté par la forte demande», a confirmé ses prévisions annuelles d’une marge d’exploitation entre 7% et 9% et de ventes automobiles «au niveau» de 2021 malgré la «situation très volatile» liée notamment au conflit en Ukraine.
Le bénéfice trimestriel de Shell dopé par la flambée des cours des hydrocarbures
Le géant pétrolier britannique Shell (SHEL.L, 2 303,50 £) a publié jeudi un bénéfice net part du groupe en hausse de 26% au premier trimestre, à 7,1 milliards de dollars américains, grâce à la flambée des cours des hydrocarbures. Son chiffre d’affaires a lui augmenté de 51% au premier trimestre, grimpant à 84,2 G$ US.
Le résultat pâtit cependant d’une charge après-impôts de 3,9 G$ US liée au retrait progressif des activités de pétrole et gaz en Russie, bien moins élevée cependant que celle passée par son rival BP. Ce dernier a enregistré une perte nette historique de 20,4 G$ US au premier trimestre, même si, hors cette charge liée à la sortie d’une part de près de 20% dans le géant pétrolier russe Rosneft à la suite de l’invasion russe en Ukraine, il a encaissé un bénéfice trimestriel record depuis la crise financière.
L’entreprise a mis en avant un programme de rachat d’actions de 8,5 milliards de dollars et la réduction de la dette à 48,5 milliards de dollars, contre 52,6 milliards fin 2021. Début avril, Shell avait prévenu que son retrait d’activités en Russie, dans la foulée de l’invasion russe de l’Ukraine, allait entraîner 4 à 5 G$ US de dépréciations et charges dans ses résultats du premier trimestre.
Un mois plus tôt, le groupe avait expliqué qu’il allait graduellement arrêter tous les achats au comptant sur le marché de pétrole brut russe et fermer ses stations-service, ainsi que ses activités de carburants pour l’aviation et lubrifiants en Russie.
Société Générale sauve son premier trimestre malgré sa présence en Russie
Société Générale (GLE.PA, 23,42 €) a annoncé jeudi un bénéfice net de janvier à mars en légère hausse, au terme d’un premier trimestre chahuté par le déclenchement de la guerre en Ukraine par la Russie, où la banque officie, mais dont elle va se désengager. Le résultat du groupe s’établit à 842 millions d’euros sur les trois premiers mois de l’année, soit une progression de 3,4% sur un an, pour un produit net bancaire (PNB), équivalent du chiffre d’affaires pour le secteur, de 7,28 milliards d’euros (+16,6%).
Banque de détail en France, à l’international, services financiers aux entreprises ou encore assurances: tous les métiers affichent une croissance de leur PNB. La guerre en Ukraine se fait cependant sentir dans les résultats de la banque française qui encore au début de l’année était la plus présente, et de loin, en Russie via sa filiale Rosbank.
Le coût du risque a par exemple doublé «en raison principalement des conséquences de la crise en Ukraine sur les expositions russes, soit 561 millions d’euros», contre 276 millions d’euros premier trimestre 2021, précise le groupe dans son communiqué. La banque au logo rouge et noir a annoncé le 11 avril, à l’orée du deuxième trimestre, la fin de ses activités en Russie via la cession de la totalité de sa participation dans sa filiale de banque de détail Rosbank, cédée au fonds d’investissement Interros Capital, le précédent actionnaire.
L’impact négatif de cette cession, de l’ordre de 3,1 milliards d’euros, n’apparaîtra dans le compte de résultat qu’au moment de sa réalisation, espérée «dans les toutes prochaines semaines» par Société Générale.