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Titres en action: Teck, Cenovus, CGI, Mercedes-Benz, Airbnb,

AFP et La Presse Canadienne|Publié le 27 avril 2022

Titres en action: Teck, Cenovus, CGI, Mercedes-Benz, Airbnb,

Voici une sélection d’annonces qui ont fait (ou vont faire) bouger les cours de ces entreprises:

(Repassez nous lire de temps à autre 
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Teck Resources affiche un profit au 1T. grâce aux prix des matières premières

 Teck Resources (TECK.B.TO, 50,86$) a affiché mercredi un profit attribuable aux actionnaires du premier trimestre plus de cinq fois plus grand que celui de la même période l’an dernier, stimulé par la hausse des prix des matières premières.

Le bénéfice de la société de Vancouver s’est élevé à 1,57 milliard de dollars (G$) soit 2,87 $ par action, pour son plus récent trimestre, en hausse par rapport à celui de 305 millions de dollars (M$), ou 57 cents par action, pour la même période un an plus tôt.

Les revenus ont totalisé 5,03 G$ pour le trimestre clos le 31 mars, une somme presque deux fois plus élevée que celle de 2,55 G$ obtenue pendant les trois premiers mois de 2021.

Les revenus tirés du cuivre se sont chiffrés à 930 M$, en hausse par rapport à 767 M$ l’an dernier. Ceux du zinc sont passés de 570 M$ à 920 M$, et ceux de l’acier sidérurgique ont totalisé près de 2,77 G$, après avoir été de près de 1,05 G$ un an plus tôt. Les revenus de l’énergie ont grimpé à 416 M$, comparativement à 163 M$ l’an dernier.

Sur une base ajustée, le bénéfice par action de Teck a atteint 2,96 $ au plus récent trimestre, après avoir été de 61 cents un an plus tôt.

Les analystes s’attendaient en moyenne à un profit ajusté de 2,89 $ par action et à des revenus de 4,98 G$, selon les prévisions recueillies par la firme de données financières Refinitiv.

 

Cenovus Energy affiche un profit de 1,6 G$ et triple son dividende

Cenovus Energy (CVE.TO, 22.41$) a affiché mercredi un bénéfice de 1,6 milliard de dollars (G$) pour son premier trimestre, et a annoncé que son dividende trimestriel serait désormais trois fois plus élevé.

La société a indiqué que son dividende de base passerait à 42 cents par action, comparativement à 14 cents par action, et qu’il continuerait d’être déclaré et payé sur une base trimestrielle.

Cenovus a précisé qu’elle rendrait aussi de l’argent à ses actionnaires par l’entremise de rachats d’actions ou de dividendes variables, tout dépendant de ses fonds excédentaires disponibles et de son niveau d’endettement.

La société énergétique a réalisé un bénéfice de 81 cents par action au cours de son trimestre clos le 31 mars, ce qui se comparait à un profit de 220 millions de dollars (M$), ou 10 cents par action, au premier trimestre de l’an dernier. Ses revenus ont totalisé 16,2 G$, ce qui représentait une hausse de 74 % par rapport à ceux de 9,3 G$ de la même période un an plus tôt.

La production en amont a grimpé à l’équivalent de 798 600 barils de pétrole par jour, par rapport à celle de 769 300 barils par jour au premier trimestre de l’an dernier. La production en aval a pour sa part atteint l’équivalent de 501 800 barils par jour, comparativement à 469 100 barils par jour un an plus tôt.

Dans ses perspectives, la société a haussé ses prévisions de dépenses en immobilisations pour 2022 de 300 M$, et s’attend maintenant à dépenser entre 2,9 G$ et 3,3 G$ en raison d’une augmentation des coûts liés à la reconstruction de sa raffinerie de Superior, au Wisconsin.

 

T2: CGI augmente son bénéfice net

Le bénéfice net de la multinationale montréalaise CGI (GIB-A.TO, 101,98 $) a progressé au second trimestre de l’exercice financier en cours par rapport à la période correspondante de 2021. Il est passé de 341,2 millions de dollars à 372 M$, ou de 1,34 $ à 1,53 $ par action après dilution.

En excluant les coûts liés aux acquisitions et à l’intégration, déduction faite des impôts, le bénéfice net s’est établi à 374,1 M$ au deuxième trimestre de 2022, en hausse de 9,4% ou de 32,3 M$ sur 12 mois. Les revenus de la firme de services-conseils en technologie de l’information et en management ont atteint au second trimestre 3,27 G$, en hausse de 6,2% par rapport au même trimestre de l’exercice 2021.

Le président et chef de la direction de CGI, George D. Schindler, signale que pour l’ensemble du portefeuille de services, la demande demeure élevée. Il prévoit que cette demande et les fusions récemment annoncées vont créer une valeur ajoutée pour les actionnaires au cours des années à venir.

 

Mercedes-Benz: progression de 3% du bénéfice net au T1

Le constructeur automobile allemand Mercedes-Benz (MBG.DE, 64,17 €) a continué de profiter au premier trimestre de ventes de voitures plus chères et rentables pour afficher une hausse de 3% du bénéfice net à 3,6 milliards d’euros, malgré une baisse de 10% du nombre d’unités vendues. Le bénéfice d’exploitation pour la période de janvier à mars atteint 5,2 milliards d’euros contre 4,7 milliards en 2021. Le résultat intègre un effet positif de 918 millions d’euros lié à des ventes d’actifs et des charges de 709 millions liées à l’arrêt de la production en Russie et des exportations vers le pays.

Le groupe a confirmé mercredi dans un communiqué ses objectifs d’un chiffre d’affaires «légèrement supérieur» en 2022 comparé à 2021 et d’un bénéfice d’exploitation stable. Mais Mercedes a mis en garde contre «l’incertitude extraordinairement grande» liée notamment à la guerre en Ukraine et l’évolution de la pandémie de COVID-19 en Chine. «Une escalade au-delà de la situation actuelle» du conflit «pourrait avoir d’importantes conséquences négatives pour l’activité», prévient le constructeur.

La pénurie qui frappe notamment les semi-conducteurs en raison de la pandémie de COVID-19 continuera de peser le reste de l’année tandis que «des mesures plus strictes» en Chine contre le virus créent une «incertitude concernant l’évolution du marché, l’approvisionnement et la production». Pour autant, le constructeur compte toujours «compenser les risques» par la croissance rentable des ventes, avec une progression de plus de 10% des volumes attendue dans les voitures de très haute gamme.

Au premier trimestre déjà, la catégorie de luxe qui comprend notamment la Classe S et la marque AMG, atteint 16% du volume total après une hausse de 5% des ventes. Cela a fait grimper de 1,7 point à 16,4% la marge d’exploitation ajustée de la branche automobile, très observée par les analystes. Cette activité principale a dégagé un bénéfice d’exploitation (B.A.I.I.) de 4,3 milliards d’euros, en hausse de 13%. Les ventes d’utilitaires sous la marque Mercedes-Benz Vans sont restées stables et le B.A.I.I. a atteint 348 millions d’euros (+20%).

 

Airbnb contraint d’informer le fisc sur ses locations

La justice européenne a validé mercredi l’obligation faite aux plateformes de location de biens d’hébergement touristique de communiquer aux administrations fiscales nationales les informations sur les transactions effectuées. La Cour de justice de l’UE basée à Luxembourg avait été saisie d’un litige opposant la société Airbnb Ireland (ABNB, 153,64 $US, avant l’ouverture) et la Belgique.

La société irlandaise avait été invitée à communiquer au fisc belge les données sur les locations effectuées en Belgique au cours de l’année 2017 via son portail électronique. Airbnb Ireland met en relation, contre rémunération, des locataire potentiels et des loueurs, professionnels ou non, proposant des hébergements.

La plateforme a refusé en invoquant le principe de la libre prestation de services et la législation sur le commerce électronique adoptée en 2000. La Cour a jugé mercredi que l’obligation faite à un exploitant de communiquer certaines données concernant les établissements d’hébergement touristique est «de nature fiscale et, à ce titre, est exclue du champ d’application de la législation sur le commerce électronique».

Airbnb a annoncé «prendre acte de cette décision» et attend la décision de la Cour Constitutionnelle Belge «qui devra statuer». «Nous avons accueilli positivement l’accord des États membres de l’UE autour d’un cadre commun européen de transmission d’informations fiscales par les plateformes, connu sous le nom de “DAC 7’ et nous nous réjouissons de sa prochaine entrée en vigueur, qui permettra une communication de données par les plateformes plus cohérente et normalisée au sein de l’Union européenne», a précisé la société dans une déclaration à l’AFP.

 

Spotify: la suspension des services en Russie limite la croissance

La plateforme de streaming musical Spotify (SPOT, 102 $US, avant l’ouverture) a fait part mercredi d’une hausse de son nombre d’abonnés payants moins importante que prévu au premier trimestre, une déception qu’elle impute à la suspension des ses activités en Russie. De janvier à mars, le nombre d’utilisateurs du service Premium du groupe suédois s’est établi à 182 millions de personnes, une hausse de 15% par rapport à l’année précédente, mais un chiffre inférieur aux estimations du groupe (183 millions). Les analystes avaient eux tablé sur 187 millions d’abonnements payants.

Au trimestre prochain, le groupe de Stockholm espère attirer 187 millions de membres payants, anticipant la perte de 600 000 abonnés supplémentaires en Russie. Spotify n’a en revanche pas évoqué l’impact sur ses résultats financiers de la controverse liée au très populaire podcast de l’animateur américain Joe Rogan qui est accusé de propager de la désinformation sur la COVID-19 et de tenir des propos racistes.

Le nombre total d’abonnements mensuels (gratuits et payants) s’est établi à 422 millions au premier trimestre, au-dessus des attentes du groupe et conformément à celle des analystes de Wall Street. Il s’agit d’un record. Spotify a précisé qu’une panne ayant affecté ses services en mars a contraint des utilisateurs n’ayant plus accès à leur compte à en créer un nouveau, faisant gonfler le nombre d’abonnements de 3 millions de personnes. Sans cette hausse artificielle, les abonnements auraient totalisé 419 millions de membres sur le trimestre.

Le chiffre d’affaires du groupe a été de 2,7 milliards de dollars américains, un peu en dessous des prévisions du marché. La majorité de ces revenus (2,4 G$ US) provient des abonnements payants et le reste de la publicité (282 M$ US). Le bénéfice net a lui été de 131 M$ US. Rapporté par action et hors éléments exceptionnels, le profit est de 21 cents, là où les analystes misaient sur une perte de 26 cents.

 

Le bénéfice de Lloyds recule de 16% au T1

La banque britannique Lloyds (LLOY.L, 46,40 £) a annoncé mercredi un bénéfice net en baisse de 16% au premier trimestre, reflétant une charge pour dépréciations d’actifs liée notamment à l’inflation, mais celle-ci est moins lourde qu’attendu et ses recettes sont en hausse. Le bénéfice net part du groupe est ressorti pour la période à 1,07 milliard de livres, contre 1,28 milliard un an plus tôt. Les revenus nets ont quant à eux progressé de 12%, à 4,1 milliards de livres, a précisé la banque dans un communiqué.

La banque a annoncé une charge pour dépréciations d’actifs de 177 millions de livres, moins lourde qu’attendu par les investisseurs. Mais elle se compare avec un crédit de 360 millions de livres un an plus tôt lié à des reprises de provisions rendues possibles à l’époque par un moindre impact que prévu de la pandémie sur l’économie.

Lloyds est particulièrement dépendante de l’évolution de l’économie britannique puisqu’elle est avant tout une banque de détail, proposant des services aux particuliers et aux entreprises. Or l’inflation s’envole à des records dans le pays: la hausse des prix a encore accéléré en mars, à 7% sur un an, à l’origine d’une crise du coût de la vie touchant particulièrement les ménages les plus modestes.

La banque note que la forte croissance de ses revenus est toutefois «soutenue par la poursuite de la reprise de l’activité des clients et les variations des taux d’intérêt». La Banque d’Angleterre a déjà relevé par trois fois ses taux d’intérêt en quelques mois pour tenter de calmer l’inflation, «ce qui bénéficie au secteur (bancaire) dans son ensemble», explique Richard Hunter, analyste d’Interactive Investor.

Malgré l’impact de l’inflation, le groupe revoit ainsi à la hausse ses prévisions de marge nette d’intérêts pour l’année. Mais «bien que la banque n’ait aucune exposition à la Russie, elle est exposée à des entreprises qui sont touchées par la hausse des prix de l’énergie et des matières premières et elle surveille donc la situation de près», a-t-il ajouté.