Titres en action: Teck, CGI, Boeing, Sony, Huawei…
AFP et La Presse Canadienne|Publié le 28 avril 2021Voici une sélection d'annonces qui ont fait (ou vont faire) bouger les cours de ces entreprises.
Voici une sélection d’annonces qui ont fait (ou vont faire) bouger les cours de ces entreprises:
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Teck Resources (TECK. B, 27,25 $) a affiché mercredi un bénéfice du premier trimestre de 305 millions $, comparativement à une perte pour la même période l’an dernier, notamment grâce à la hausse des prix des matières premières. La minière de Vancouver a indiqué que les prix du cuivre, du zinc et du bitume fluidifié avaient tous été plus élevés que l’an dernier, ce qui avait été partiellement contrebalancé par l’effet du raffermissement du dollar canadien. Pour le trimestre clos le 31 mars, le profit de Teck s’est établi à 57 cents par action. En comparaison, la société avait réalisé une perte de 312 millions $, ou 57 cents par action, pour la même période un an plus tôt. Teck avait alors inscrit à ses résultats une charge de dépréciation de 474 millions $ lié à son projet de sables bitumineux Fort Hills. Les revenus du plus récent trimestre ont totalisé près de 2,55 milliards $, en hausse par rapport à ceux de près de 2,38 milliards $ du premier trimestre de 2020. Sur une base ajustée, le profit de Teck a atteint 61 cents par action, par rapport à celui de 17 cents par action de la même période un an plus tôt. « La solide performance opérationnelle du premier trimestre, conforme à nos plans, et la hausse des prix des matières premières ont contribué à un très solide départ pour 2021 », a affirmé dans un communiqué le chef de la direction de Teck, Don Lindsay.
La firme spécialisée dans les technologies de l’information et les services-conseils CGI (GIB-A, 105,36 $) a affiché des profits en hausse au deuxième trimestre en dépit d’un recul de ses revenus. La multinationale québécoise a affiché mercredi un bénéfice net de 341,2 millions $, ou 1,34 par action, pour la période de trois mois ayant pris fin le 31 mars, en progression d’environ 8,4% par rapport à il y a un an. De leur côté, les revenus se sont établis à 3,08 milliards $, comparativement à 3,13 milliards $ au deuxième trimestre de l’exercice précédent. Abstraction faite des éléments non récurrents, le profit ajusté de CGI s’est établi à 1,35$ par action au deuxième trimestre, alors qu’il avait été de 1,26$ par action il y a un an. L’entreprise établie à Montréal a indiqué avoir signé pour 3,89 milliards $ de nouveaux contrats au cours du deuxième trimestre. En date du 31 mars, le carnet de commandes de CGI était demeuré relativement stable, à 23 milliards $.
Boeing (BA, 242,47 $US), toujours affecté par l’effet de la pandémie sur le transport aérien, a enregistré une perte nette de 537 millions de dollars au premier trimestre, mais mise pour rebondir sur le retour des livraisons du 737 MAX et la vaccination contre la COVID-19. Les revenus tirés de la division d’aviation commerciale ont reculé de 31% sur un an, à 4,27 milliards de dollars, et ceux générés par les services aux clients de 19%, à 3,75 milliards de dollars. Ceux tirés de la division défense, espace et sécurité ont, pour leur part, progressé de 19%, à 7,19 milliards de dollars. Au total, le chiffre d’affaires de Boeing s’est affiché en baisse de 10% au premier trimestre, à 15,2 milliards de dollars. Ajusté par action et hors éléments exceptionnels, sa perte s’est élevée à 1,53 dollar, ce qui est plus que la perte de 1,16 dollar attendue par les analystes. Le titre reculait d’environ 1,4% dans les échanges électroniques précédant l’ouverture de la séance à la Bourse de New York.
Le japonais Sony (SONY, 106,67 $US) a livré mercredi des résultats annuels record, en particulier grâce aux ventes de sa division jeu vidéo, soutenues par la hausse de la demande liée à la pandémie et le lancement de sa nouvelle console PlayStation 5. Le bénéfice net annuel du groupe a doublé sur un an, à 1 171 milliards de yens (8,9 milliards d’euros), une performance supérieure à ses attentes, due en partie à un effet fiscal positif. Son bénéfice opérationnel a également dépassé ses prévisions, en hausse de 15% sur un an à 971,9 milliards de yens (7,4 milliards d’euros), tout comme ses ventes annuelles qui ont progressé de 9% sur un an à 9 000 milliards de yens (68,4 milliards d’euros). Pour son nouvel exercice 2021-2022 démarré le 1er avril, Sony voit ses ventes annuelles augmenter encore, à 9 700 milliards de yens (+7,8% sur un an), en particulier dans les jeux vidéo et le cinéma. Il ne prévoit cependant qu’un bénéfice net de 660 milliards de yens (5 milliards d’euros) à cause d’un effet de retour de bâton fiscal, ce qui représenterait une baisse de 43,7% sur un an. Son résultat opérationnel annuel est attendu à 930 milliards de yens, soit un léger recul de 4%.
Huawei a annoncé mercredi un repli de 16,5% sur un an de son chiffre d’affaires au premier trimestre, alors que le géant chinois des télécommunications reste pénalisé par des sanctions américaines. «2021 sera une nouvelle année difficile» pour Huawei, a averti dans un communiqué le président en exercice du groupe, Eric Xu. Huawei a réalisé au premier trimestre un chiffre d’affaires de 152,2 milliards de yuans (19,4 milliards d’euros). Un an plus tôt sur cette période, il s’affichait en hausse de 1,4% à 182,2 milliards de yuans (23,26 milliards d’euros actuels). Le groupe basé à Shenzhen est depuis quelques années au centre de la rivalité sino-américaine, sur fond de guerre commerciale et technologique entre les deux premières puissances mondiales.
Mondelez International (MDLZ, 58,72 $US) a de nouveau enregistré un trimestre de croissance entre janvier et mars. Le bénéfice net a bondi de 30,6% sur les trois premiers mois de 2021, à 961 milliards de dollars. Mondelez bénéficie, depuis un an, des mesures de confinement liées à la pandémie: les gens passant beaucoup plus de temps chez eux, ils grignotent plus. Les marques de gâteaux, chocolats, ou encore boissons que possèdent le groupe, voient donc leurs ventes grimper depuis un an, notamment dans les marchés émergents. Le chiffre d’affaires du groupe a ainsi augmenté de 7,9% au premier trimestre par rapport à la même période l’an passé, et s’est établi à 7,2 milliards de dollars. La croissance a été tirée par la hausse des ventes, notamment dans les marchés émergents, mais aussi par un effet de changes favorables et des acquisitions, détaille Mondelez dans un communiqué. Pour l’ensemble de l’année 2021, le groupe vise une croissance organique de son chiffre d’affaires de 3% par rapport à 2020.
Porté par ses ventes en Asie, le brasseur danois Carlsberg (CARL-B, 1 072 couronnes danoises) a annoncé mercredi une petite hausse de son chiffre d’affaires au premier trimestre et revu légèrement à la hausse ses prévisions pour 2021 dans un secteur toujours bousculé par la crise de la COVID-19. Propriétaire notamment des marques Tuborg, Baltika, Kronenbourg et 1664, le numéro 4 du secteur table désormais sur une croissance de son bénéfice d’exploitation de 5 à 10% sur l’ensemble de l’année, contre 3 à 10% annoncés précédemment, indique-t-il dans son rapport trimestriel. Entre janvier et mars, son chiffre d’affaires a gagné 0,4%, à 13 milliards de couronnes (1,74 milliard d’euros), légèrement mieux que les attentes des analystes Factset qui tablaient sur 12,85 milliards de couronnes. Avec une hausse de près de 30% des ventes, l’Asie a été de loin le marché le plus dynamique. En Chine, la croissance des ventes à périmètre constant a dépassé les 50% en volume. En Europe centrale et orientale, le chiffre d’affaires a progressé de 3,1%.
Le groupe suédois d’électroménager Electrolux (ELUX-B, 243,20 couronnes suédoises) a publié mercredi des résultats trimestriels meilleurs qu’attendu, lors desquels la rentabilité a bondi, et amélioré ses prévisions annuelles pour l’Europe, tout en s’inquiétant de la pénurie de composants électroniques. Entre janvier et mars, le bénéfice net a atteint 1,56 milliard de couronnes (environ 154 millions d’euros), contre 2,5 milliards un an plus tôt, alors que les analystes anticipaient 1 milliard, selon le consensus du fournisseur de services financiers Factset. Le premier trimestre 2020 avait été marqué par un gain exceptionnel de 2,4 milliards issu de sa scission avec la branche «Electrolux Professional». Le chiffre d’affaires a lui progressé de 9% à 29 milliards, a précisé le groupe, là où les analystes attendaient 27,6 milliards. Hors éléments exceptionnels, la marge opérationnelle a bondi de 7,4 points par rapport au premier trimestre 2020, à 7,9%, porté par «la croissance organique des ventes», explique le groupe.
Le géant pharmaceutique français Sanofi (SNY, 51,56 $US) a annoncé mercredi une baisse de 7% de son bénéfice net au premier trimestre, conséquence de sa séparation l’an dernier d’avec son partenaire américain de longue date Regeneron. Sanofi, qui affiche notamment une bonne performance pour son produit phare Dupixent (utilisé dans le traitement de l’asthme, de la dermatite atopique…), a dégagé un bénéfice net de 1,56 milliard d’euros, nettement plus élevé que les prévisions d’analystes compilées par Bloomberg. La baisse du bénéfice est notamment due à un effet ponctuel. L’an dernier, Sanofi est sorti du capital de Regeneron. Cette opération a gonflé ses comptes l’an dernier, grâce à une importante plus-value, mais le prive désormais d’une importante rentrée d’argent. Pour le reste, les performances du groupe sont solides. Les revenus baissent certes de 4,3% à 8,6 milliards d’euros, mais c’est à cause d’effets de changes. Sans en tenir compte, ils progressent (+2,4%).