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Titres en action: Tiffany, Boeing, Sony, Heineken

AFP|Publié le 28 octobre 2020

Voici une sélection d'annonces qui ont fait (ou vont faire) bouger les cours de ces entreprises.

Voici une sélection d’annonces qui ont fait (ou vont faire) bouger les cours de ces entreprises:

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Le joaillier américain Tiffany (TIF,129,87 $US), pour sauver son mariage avec le géant mondial du luxe LVMH (MC, 402,15 €)soudainement compromis à la fin de l’été, a accepté de baisser son prix, ont indiqué mercredi à l’AFP deux sources impliquées dans les discussions. Les entreprises négocient encore pour savoir si LVMH va payer 131 dollars ou 131,50 dollars par action Tiffany, au lieu des 135 dollars initialement prévus, mais ils sont d’accord sur le principe, a dit une des sources, tandis que l’autre a assuré que le prix final serait de 131,50 dollars par action, comme proposé par Tiffany. À ce prix, la transaction reviendrait à 15,96 milliards de dollars en se basant sur le nombre d’actions de Tiffany enregistrées auprès du gendarme des marchés américains, la SEC, au 31 juillet. Ce nouveau prix représenterait un rabais d’au moins 425 millions de dollars comparé au montant de départ de la transaction. Les deux parties sont satisfaites d’être parvenues à un compromis, a assuré une des sources selon qui le mariage pourrait être célébré en janvier 2021. Une annonce devrait tomber dans la nuit, heure de Paris, siège du groupe français, propriétaire de la marque Louis Vuitton et du champagne Moët Hennessy. 

 

 

Boeing (BA, 151,34 $US) va encore tailler dans ses effectifs pour supprimer au final 30 000 emplois en deux ans, en réponse aux déboires du 737 MAX et à la pandémie de coronavirus qui a sinistré le transport aérien. Le constructeur américain a prévenu mercredi qu’il s’attendait, en plus de départs à la retraite, à devoir se séparer de 7 000 employés supplémentaires d’ici fin 2021, mais n’a donné de détails ni sur les usines ni sur les programmes ni sur les zones géographiques qui vont êtres affectés. Boeing avait déjà annoncé au printemps, juste après le début de la propagation à grande échelle du Covid-19, une réduction de 10 % de ses effectifs, ce qui s’était traduit par le licenciement de 19 000 salariés. Dave Calhoun, le PDG, avait prévenu en juillet que des suppressions supplémentaires étaient à prévoir. « Depuis que la pandémie s’est déclarée en début d’année, nous avons augmenté nos liquidités, réduit les dépenses, simplifié les structures hiérarchiques et considérablement abaissé les cadences de production d’avions commerciaux », a rappelé M. Calhoun dans une lettre aux employés. Le groupe a aussi modifié son organisation, ses investissements, sa chaîne d’approvisionnement et ses dépenses de recherche et développement. Les résultats du groupe sont malgré tout restés dans le rouge au troisième trimestre: Boeing a encore vu son chiffre d’affaires reculer de 29 % au troisième trimestre et a enregistré sur la période une perte nette de 449 millions de dollars.

 

Sony (6758, 8248 yens)a annoncé mercredi des résultats supérieurs aux attentes pour son deuxième trimestre 2020/21 et a nettement relevé ses prévisions pour l’ensemble de l’exercice, dont la deuxième moitié sera marquée par le lancement de la Playstation 5 début novembre. Entre juillet et fin septembre, le groupe japonais a vu une forte augmentation (+144,6 % sur un an) de son bénéfice net, à 459,6 milliards de yens (3,74 milliards d’euros), à la faveur d’une activité opérationnelle robuste mais aussi d’effets fiscaux favorables. Si son chiffre d’affaires total a quasiment stagné sur un an (-0,4 %) à 2 113,5 milliards de yens (17,2 milliards d’euros), le groupe a enregistré une hausse sensible de ses ventes dans son activité jeux vidéo (+11,5 %). Son bénéfice opérationnel trimestriel a quant à lui progressé de 14 % sur un an, à 317,8 milliards de yens. Pour l’ensemble de l’exercice, Sony a livré des prévisions bien plus optimistes qu’il y a trois mois et supérieures aux attentes, pariant désormais sur un bénéfice net de 800 milliards de yens (6,5 milliards d’euros, +37,4 % sur un an), pour un bénéfice opérationnel de 700 milliards de yens (-17,2 %). Début août, le groupe pariait sur un bénéfice net annuel de 510 milliards de yens et sur un bénéfice opérationnel de 620 milliards de yens. Il a aussi relevé sa perspective de chiffre d’affaires annuel, à 8 500 milliards de yens contre une prévision précédente de 8 300 milliards de yens, ce qui signifierait une petite hausse de 2,9 % sur un an.

 

Le brasseur néerlandais Heineken (HEIA, 76,94€) a publié mercredi un bénéfice net en forte baisse pour les neuf premiers mois de l’année, à 396 millions d’euros, et annoncé un plan de restructuration à cause de l’« impact significatif » de la pandémie de Covid-19. Les volumes de bière ont chuté de 8,3 % au cours de cette même période, touchés par les confinements et les restrictions mises en place à travers le monde, a annoncé dans un communiqué le groupe, qui n’a pas publié de chiffre d’affaires. Cotée à la Bourse d’Amsterdam, Heineken perdait 3,82 % vers 11h42, dans un indice AEX en baisse de 2,91 %. Fortement impactée par la pandémie, notamment à cause de fermetures répétées de bars et restaurants partout dans le monde, Heineken, numéro deux mondial de la bière, a annoncé une réduction prochaine des coûts de personnels de 20 %. Selon un porte-parole du groupe, le plan n’exclut pas d’éventuels licenciements, précise l’agence de presse néerlandaise ANP. « La situation reste très volatile et incertaine. Nous prévoyons que les poussées de l’épidémie de Covid-19 continueront d’avoir un impact significatif sur nombre de nos marchés en plus de pressions croissantes de récession », a déclaré Dolf van den Brink, PDG d’Heineken, cité dans le communiqué. Au début de la pandémie, Heineken s’était engagée auprès de ses employés à ne pas procéder à des licenciements massifs en 2020. Le groupe entamera donc son plan de restructuration au premier trimestre 2021, a-t-il indiqué. En avril, Heineken avait déjà annoncé retirer ses prévisions pour 2020 et ne pas verser d’acompte sur dividendes cette année. « Alors que nous traversons la crise, nous concevons consciemment la manière de nous adapter et de sortir plus forts de la pandémie », a ajouté Dolf van den Brink. Au cours du troisième trimestre, la baisse des volumes de bière s’est atténuée (-2,1 %) grâce à l’assouplissement des restrictions liées à l’épidémie cet été, mais « la crise du coronavirus a continué d’affecter » le groupe dans « toutes les zones géographiques ».