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Titres en action: Uber, Airbus, Toyota, Lufthansa

AFP|Publié le 07 Décembre 2020

Voici une sélection d'annonces qui ont fait (ou vont faire) bouger les cours de ces entreprises.

Voici une sélection d’annonces qui ont fait (ou vont faire) bouger les cours de ces entreprises:

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Uber (UBER, 53,80$US), le leader mondial de la réservation de voitures de tourisme avec chauffeur, va céder sa division développant et commercialisant des technologies de conduite autonome, ATG, à Aurora, une start-up soutenue par Amazon et Hyundai, selon un communiqué diffusé lundi. Le montant de la transaction n’a pas été précisé mais selon les termes de l’accord, les deux entreprises resteront liées: Uber investira 400 millions de dollars dans Aurora et en détiendra 26%, tandis que son directeur général Dara Khosrowshahi rejoindra le conseil d’administration de la start-up. Les employés d’ATG détiendront, eux, 14% d’Aurora.

 

Airbus (AIR, 95,21€) a livré 64 avions en novembre, contre 77 l’an passé, et n’a pas enregistré de commande au cours du mois, a annoncé lundi l’avionneur européen frappé par la crise de l’aéronautique provoquée par la COVID-19. Depuis le début de l’année, Airbus a livré 477 avions à 80 clients, soit un tiers de moins que sur les neuf premiers mois de 2019 (725 livraisons). Les livraisons sont un indicateur fiable de la rentabilité dans l’aéronautique, parce que les clients paient la majeure partie de la facture au moment où ils prennent possession des avions. Ce nombre limité de livraisons est principalement dû aux demandes de reports de livraisons de la part de compagnies financièrement exsangues. Airbus n’a par ailleurs enregistré aucune nouvelle commande au cours du mois. Depuis le début de l’année, il totalise 381 commandes, mais compte tenu des annulations et modifications de commandes, le total des commandes nettes s’élève à 297 appareils depuis janvier, soit 11 de moins qu’en octobre. Son carnet de commandes s’établissait à fin novembre à 7 302 appareils, dont 5 956 de la famille A320, contre 7 570 l’an passé.

 

Alors qu’il effectue deux tiers de ses ventes en hybride, Toyota (7203, 7204 JPY) va accélérer dans l’électrique et l’hydrogène en Europe, a annoncé lundi la direction européenne du groupe. Pionnier de l’hybride avec la Prius, le deuxième groupe mondial compte s’appuyer sur ces nouvelles motorisations pour doper les ventes de Toyota et Lexus dans les prochaines années et rattraper son retard en Europe où il détient 5,3 % de parts de marché. Alors que les constructeurs européens ont affiché cette année leurs ambitions dans l’électrique, la direction européenne de Toyota a invité la presse à son tour à une conférence de presse spéciale. Toyota prévoit de finir cette année de crise sous la barre du million de véhicules en Europe, avant d’atteindre 1,1 million de ventes en 2021 puis 1,4 million en 2025, dont 70 % d’hybrides, plus de 10 % d’hybrides rechargeables et plus de 10 % de voitures électriques et à hydrogène. Pour atteindre ces objectifs, le constructeur japonais compte lancer sur le marché européen plus de 60 véhicules électrifiés, dont dix 100 % électriques ou à hydrogène. 

 

Le personnel au sol du groupe Lufthansa (LHA, 10,02€), où 30 000 emplois vont être supprimés en raison de la crise de COVID-19, a accepté 200 millions d’euros d’économies contre la garantie d’éviter les licenciements secs jusqu’en mars 2022, a annoncé lundi le principal syndicat. L’accord entre le premier groupe européen du transport aérien, sauvé de la faillite par le contribuable, et le syndicat Verdi concerne 35 000 employés et prévoit notamment l’annulation de primes et hausses de salaires, ainsi que des retraites anticipées et un programme de départs volontaires. Un accord à long terme similaire, sur un volume de 500 millions d’euros d’économies, existe déjà avec le personnel navigant. Les licenciements secs chez les pilotes sont exclus jusqu’en avril 2021 alors qu’un nouvel accord est en négociation avec cette catégorie de salariés. Lufthansa prévoit de supprimer au total quelque 30 000 postes dans le cadre d’une restructuration face à la chute sans précédent du trafic aérien et à des perspectives sombres pour le secteur. À ce chiffre s’ajoute le départ de 7 500 personnes dans le cadre de la récente vente de la filiale de traiteur LSG. Sur les neuf premiers mois de l’année, la perte nette de l’entreprise a atteint 5,6 milliards d’euros pour une baisse de chiffres d’affaires de 60% à 11 milliards d’euros, et un fort recul du nombre de passagers alors que la deuxième vague de la pandémie a coupé court à la reprise des vols cet été.La direction a dû revoir ses pronostics pour l’hiver et volera à 25% de ses capacités pré-pandémie. Le groupe, auquel appartiennent également les compagnies Swiss, Austrian, Brussels Airlines et Eurowings, a bénéficié en juin d’un vaste plan de sauvetage de 9 milliards d’euros du gouvernement allemand, qui est entré à son capital à hauteur de 25%.