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Titres en action: Uber, General Motors, Coca-Cola, Heineken…

AFP|Publié le 10 février 2021

Voici une sélection d'annonces qui ont fait (ou vont faire) bouger les cours de ces entreprises.

Voici une sélection d’annonces qui ont fait (ou vont faire) bouger les cours de ces entreprises:

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Uber (UBER, 63,18 $US) a perdu 968 millions de dollars au quatrième trimestre 2020, contre 1,1 milliard à la même période l’année dernière, malgré des revenus qui ont chuté de 16% à cause des restrictions de déplacement liées la pandémie. Son titre perdait néanmoins plus de 2% à Wall Street après la clôture de la Bourse mardi, ses résultats étant inférieurs à ceux attendus par le marché, qui guette des signes de rentabilité à venir pour le leader mondial de la réservation de voitures de tourisme avec chauffeur (VTC).

 

General Motors (GM, 56,06 $US) est repassé dans le vert au quatrième trimestre grâce à un rebond des ventes de ses véhicules en fin d’année et prévoit de continuer à faire grimper ses bénéfices en 2021 malgré une pénurie de semi-conducteurs. La carence de puces électroniques qui touche tous les grands constructeurs automobiles dans le monde a en effet forcé GM à suspendre la production dans trois usines pendant au moins un mois. Ce contretemps devrait lui coûter entre 1,5 et 2 milliards de dollars. Mais le numéro un de l’automobile aux États-Unis s’attend malgré tout à un bénéfice opérationnel compris entre 10 et 11 milliards de dollars sur l’ensemble de l’année, contre 9,7 milliards en 2020. Au quatrième trimestre, le groupe a vu son chiffre d’affaires progresser de 22% à 37,52 milliards de dollars, plus que les 36,12 milliards escomptés. Son bénéfice net a atteint 2,8 milliards de dollars, là où le groupe avait perdu 194 millions l’an dernier à la même époque. Son bénéfice ajusté par action et hors éléments exceptionnels s’est établi à 1,93 dollar, là où les analystes anticipaient 1,64 dollar.

 

Le géant américain des boissons non-alcoolisées Coca-Cola (KO, 49,70 $US), qui a encore vu ses ventes et son bénéfice décliner au 4e trimestre 2020 à cause de la pandémie, a néanmoins dépassé les attentes des marchés et s’est montré optimiste pour 2021. Coca-Cola, qui affirme avoir perdu des parts de marché notamment à cause des fermetures de fontaines à soda, a accusé un recul de son chiffre d’affaires de 5% à 8,61 milliards de dollars au dernier trimestre 2020 pour un bénéfice net de 1,45 milliard de dollars, en repli de 29%. Le producteur de sodas a toutefois été plus rentable que ce à quoi s’attendaient les marchés: le bénéfice ajusté par action, référence en Amérique du nord, est ressorti à 0,47 dollar contre 0,42 dollar attendu. Sur l’ensemble de l’année 2020, Coca-Cola a enregistré un bénéfice net de 7,74 milliards de dollars, en baisse de 13% sur un an, pour un chiffre d’affaires de 33,01 milliards (-11%).

 

Une perte nette de 204 millions d’euros pour 2020 et 8 000 emplois en voie de suppression: le brasseur néerlandais Heineken (HEIA, 85,78 euros) n’a pas échappé aux dégâts de la crise sanitaire qui risquent de se faire sentir encore au premier semestre 2021. L’an passé le numéro deux mondial de la bière, derrière le belgo-brésilien AB InBev, avait publié un bénéfice net de 2,1 milliards d’euros. Les ventes pour 2020 sont également en recul de 17% à 23 milliards d’euros. Pour rebondir, le mastodonte prévoit de réduire d’environ 10% ses effectifs, alors que sous le coup des restrictions gouvernementales, un peu partout dans le monde, la majorité des bars et des restaurants restent fermés. Fondé au XIXe siècle à Amsterdam, le groupe produit et vend plus de 300 marques de bière et de cidre, dont Heineken, Strongbow et Amstel, et emploie plus de 85 000 personnes à l’échelle mondiale. 2020 a été «une année de rupture et de transition sans précédent» pour le groupe, a souligné le PDG du brasseur, Dolf van den Brink. Ces suppressions de postes s’intègrent dans des efforts plus globaux pour remodeler Heineken, avec l’objectif de réaliser 2 milliards d’euros d’économies d’ici 2023, a complété le patron qui a pris les rênes en avril dernier. Cotée à la Bourse d’Amsterdam, Heineken perdait 2,25% à 87,48 euros vers 11h15 (5h15 au Québec), dans un marché en hausse de 0,51%.

 

Le livreur de repas à domicile Delivery Hero (DHER, 132,85 euros) a fait état mercredi d’un quasi-doublement de ses ventes en 2020, qui profitent des confinements liés à la pandémie de COVID-19, mais cette jeune pousse va rester fortement déficitaire. L’entreprise basée à Berlin a enregistré un chiffre d’affaires de 2,8 milliards d’euros en 2020, en hausse de 95% sur un an, selon des données préliminaires. Cette performance se situe dans le haut de ses propres estimations reposant sur une fourchette entre 2,7 et 2,8 milliards d’euros. En 2020, Delivery Hero a effectué 1,3 milliard de livraisons, soit une hausse annuelle de 96%, comme observé encore lors du dernier trimestre de l’année. Cette croissance continue à s’effectuer à perte, puisque le groupe s’attend à enregistrer en 2020 une marge d’EBITDA (excédent brut d’exploitation) de -16%, rapportée aux ventes, conforme à ses objectifs. 

 

Le géant japonais de l’automobile Toyota (TM, 154 $US), redevenu numéro un mondial du secteur en volume l’an dernier, a fortement relevé mercredi ses prévisions de résultats 2020-2021, rehaussant même celles de ses ventes, résistant ainsi à la pénurie actuelle de semi-conducteurs. Il anticipe désormais un bénéfice net annuel de 1 900 milliards de yens (23 milliards de dollars, un repli limité à 6,7% sur un an), contre une prévision précédente de 1 420 milliards de yens. Sur son troisième trimestre (octobre-décembre), son bénéfice net a bondi de 50% sur un an à 838,7 milliards de yens (6,6 milliards d’euros). Le groupe a également nettement relevé sa prévision de bénéfice opérationnel annuel, passée de 1 300 à 2 000 milliards de yens, ce qui reviendrait à un repli de 16,7% sur un an. Et il a aussi augmenté sa prévision de chiffre d’affaires annuel, à 26 500 milliards de yens (209 milliards d’euros), soit 500 milliards de yens (4 milliards d’euros) de plus que son précédent objectif, ce qui représenterait un recul de 11,3% sur un an. Le titre de Toyota a pris 1,7% à la clôture de la Bourse de Tokyo mercredi et l’action gagnait environ 1,5% dans les échanges électroniques avant l’ouverture de Wall Street. 

 

Malgré la pandémie, le géant danois du transport maritime AP Moeller-Maersk (MAERSK, 12 340 couronnes danoises) a presque sextuplé son bénéfice net en 2020, à la faveur d’une reprise du trafic mondial et d’une hausse des tarifs du fret. Conséquence de la crise sanitaire, les prix au départ d’Asie ont décollé, faute de conteneurs disponibles. Sur l’ensemble de l’année, dans ses opérations continues, Maersk a enregistré un bénéfice net de 2,9 milliards de dollars (2,4 milliards d’euros). Le chiffre d’affaires a lui gagné 2,2%, à 39,74 milliards de dollars, légèrement plus que les prévisions des analystes qui tablaient sur un montant variant entre 39,56 et 39,58 milliards. Le résultat brut d’exploitation, EBITDA, a progressé de 44%, à 8,22 milliards, grâce à des coûts réduits et une optimisation de la chaîne logistique. Le titre perdait près de 8% à mi-séance à la Bourse de Copenhague.