Voici une sélection d’annonces qui ont fait (ou vont faire) bouger les cours de ces entreprises:
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Intel se lie à un gestionnaire d’actifs pour cofinancer des usines
Le fabricant américain de composants électroniques Intel (INTC, 34,26 $US) a passé un partenariat inhabituel avec un gestionnaire d’actifs pour cofinancer la construction de deux nouvelles usines dans l’Arizona, pour un montant pouvant aller jusqu’à 30 milliards de dollars américains. Au lieu de lever des fonds auprès des banques ou sur les marchés, le groupe a décidé de passer un accord avec Brookfield Asset Management (BAM, 51,35 $US), une société canadienne qui gère l’argent confié par des clients en l’investissant dans divers projets et entreprises.
Selon Intel, une telle association financière représente une première dans le secteur des semi-conducteurs, particulièrement gourmand en capitaux. Intel avait déjà annoncé, en 2021, vouloir engager la construction de deux usines supplémentaires de semi-conducteurs sur son site à Chandler, près de Phoenix dans le sud-ouest des États-Unis, une opération estimée alors à 20 G$ US.
Selon les termes du partenariat, les deux entreprises y investiront jusqu’à 30 G$ US, Intel apportant 51% du financement et Brookfield 49%. Intel gardera ainsi une participation majoritaire et le contrôle opérationnel des deux nouvelles usines, sans avoir à trop s’endetter.
L’accord avec Brookfield devrait permettre à Intel «d’augmenter [sa] flexibilité tout en conservant un bilan nous permettant de créer une chaîne d’approvisionnement plus diverse et résiliente», ajoute-t-il.
Intel souligne que cette nouvelle source de capitaux vient renforcer un autre pilier de sa stratégie financière: les aides des gouvernements. Les États-Unis viennent notamment de débloquer 52 G$ US de subventions pour relancer la production de semi-conducteurs dans le pays.
Yandex, le «Google russe», se défait de ses activités médias
Yandex (YNDX.ME, 1 704 $RUB, en baisse de 0,41% à 9h37) «a conclu un accord avec le groupe VK, l’un des plus grands réseaux sociaux, qui prévoit la vente à VK de ses plateformes “actualité” et “Zen”», ainsi que le nom de domaine de sa page d’accueil, selon un communiqué du groupe. Le groupe VK, propriétaire de VKontakte, le «Facebook russe», a confirmé dans un communiqué qu’il deviendrait le propriétaire des plateformes d’informations de Yandex.
Dans le cadre de cette transaction qui doit être finalisée d’ici 2023, VK doit céder en échange à Yandex la totalité des actions du service de livraison de nourriture Delivery Club. Cet accord va considérablement renforcer le poids dans le paysage de l’information de VK, groupe dirigé par Vladimir Kirienko, fils de Sergueï Kirienko, membre de l’administration présidentielle et proche de Vladimir Poutine.
Propriétaire du premier portail de recherches de l’espace russophone, la compagnie Yandex est enregistrée aux Pays-Bas et dispose de filiales européennes, britanniques et américaines. La décision de Yandex de céder ses actifs dans les médias à VK intervient alors que le groupe est critiqué pour son rôle présumé dans la censure et la propagande accompagnant l’intervention militaire russe en Ukraine.
La page «actualités» de Yandex filtre ainsi les publications contenant le mot «guerre», interdit par le régulateur russe des médias qui impose le terme d’«opération militaire spéciale». En juin, le cofondateur et PDG de Yandex, Arkadi Voloj, avait démissionné de la direction du groupe, après avoir été sanctionné individuellement par l’Union européenne.
À ce jour, Yandex n’a cependant pas été visé en tant qu’organisation. Face au risque de sanctions, Yandex estime donc que ses intérêts «sont mieux servis en effectuant un retrait stratégique de ses activités médias», selon le communiqué.
Banque Scotia: hausse des bénéfices et des revenus au 3e trimestre
La Banque Scotia (BNS.TO, 80,78 $, en baisse de 0,57% à la fermeture le 22 août) rapporte que son bénéfice net au troisième trimestre de l’exercice financier en cours s’est élevé à 2,594 milliards de dollars (G$), en hausse comparativement à celui de 2 542 G$ rapporté au trimestre correspondant de l’exercice 2021. Pendant la même période, le bénéfice dilué par action est passé de 1,99 $ à 2,09 $. Quant au bénéfice net ajusté, il a augmenté en un an, étant passé de 2,56 G$ à 2 611 G$. Le bénéfice dilué par action ajustée a progressé de 2,01 $ à 2,10 $.
Au trimestre qui a pris fin le 31 juillet dernier, le total des revenus s’est établi à 7 799 G$ ; il avait été de 7 757 G$ un an plus tôt. Le bénéfice du Réseau canadien de la Banque Scotia a augmenté de 12% alors que le bénéfice des Opérations internationales a bondi de 28%.
D’autre part, l’institution signale que le bénéfice des Services bancaires et marchés mondiaux, de 378 millions de dollars, a reculé de 26% à cause de la baisse des revenus tirés des marchés financiers. Le président et chef de la direction, Brian Porter, a observé pendant le plus récent trimestre que la forte qualité du crédit malgré la croissance du portefeuille de prêts dans tous les secteurs d’activité, la gestion prudente des dépenses et la résilience de la clientèle ont été les faits marquants du trimestre, en dépit du contexte macroéconomique qui a été moins favorable, selon lui.