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Titres en actions: Canada Goose, Nike, Credit Suisse

AFP et La Presse Canadienne|Publié le 25 mars 2020

Voici une sélection d'annonces qui ont fait (ou vont faire) bouger les cours de ces entreprises.

Voici une sélection d’annonces qui ont fait (ou vont faire) bouger les cours de ces entreprises:

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Canada Goose (GOOS., 19,99$) modifie ses installations pour commencer à y fabriquer du matériel médical pour les travailleurs de la santé et les patients du pays, afin de participer aux efforts contre la pandémie de COVID−19. L’entreprise, surtout connue pour ses parkas de luxe, a annoncé mercredi qu’elle commencerait à fabriquer des tenues de médecins et des chemises pour les patients, et qu’elle avait l’intention de les distribuer aux hôpitaux à partir de la semaine prochaine. L’équipement sera fourni aux hôpitaux locaux, sans frais. Canada Goose a annoncé qu’elle produirait les vêtements dans deux de ses usines de fabrication, à commencer par celles de Toronto et Winnipeg. La production devrait commencer au début de la semaine prochaine, avec environ 50 employés par installation, et l’objectif initial sera de 10 000 unités.

 

L’équipementier Nike (NKE., 79,03$US) a surpris agréablement les marchés mardi, en faisant état de solides résultats trimestriels, en dépit de la pandémie du coronavirus ayant entraîné une fermeture de 75% de ses boutiques en Chine au pic de cette crise sanitaire dans le pays. Le groupe américain a par ailleurs indiqué que près de 80% de ses magasins chinois avaient rouvert leurs portes, ce qui est de bon augure pour la suite de l’année, d’autant que les boutiques américaines et européennes sont fermées. «Au moment où le redressement démarre en Chine, aucune autre entreprise n’est aussi bien équipée que Nike pour évoluer dans le climat» d’incertitudes actuel, affirme le directeur général John Donahoe, cité dans un communiqué. Les revenus ont augmenté de 5% à 10,1 milliards de dollars lors des trois mois clôturés le 29 février, correspondant au troisième trimestre de l’exercice fiscal 2019/20. Cette progression est due à un bond de 36% des ventes en ligne de produits et d’articles de la marque à la Virgule. En Chine, les achats Nike sur les plateformes de commerce en ligne ont dépassé de plus de 30% les ventes réalisées dans les magasins physiques, détaille la société. Nike a enregistré un bénéfice net trimestriel de 847 millions de dollars, en baisse de 23%, plombé par une charge liée à une réorganisation de sa chaîne de distribution en Amérique du sud, notamment en Argentine, au Brésil, au Chili et en Uruguay. Le bénéfice par action ajusté, référence en Amérique du Nord, en a ainsi pâti, ne s’établissant qu’à 53 cents, inférieur aux 59 cents attendus en moyenne par les analystes financiers. Il aurait pu être de 78 cents, se défend Nike.

 

L’ancien patron de Credit Suisse (CS., 7,90$US), le Franco-Ivoirien Tidjane Thiam, a vu sa rémunération réduite après le scandale des filatures qui a secoué la banque, mais il aura tout de même perçu 10,7 millions de francs suisses (15,73 millions de dollars canadiens) en 2019, selon le rapport annuel publié mercredi. Pour l’année écoulée, l’ancien patron du numéro deux du secteur bancaire helvétique a touché un salaire de base de 3 millions de francs suisses, auquel se sont ajoutées plusieurs composantes variables, a détaillé le rapport. Une partie de la part variable a été réduite à la suite de l’affaire de surveillance qui a éclaboussé la banque. Par rapport à l’année précédente, sa rémunération totale a baissé de 15%. En février, M. Thiam a donné sa démission après une affaire à rebondissements qui avait démarré six mois plus tôt par des révélations dans la presse suisse sur la filature dont avait fait l’objet l’ancien directeur de la gestion internationale de fortune, Iqbal Kahn, après son départ pour la banque concurrente UBS. L’affaire avait rebondi en décembre lorsque la banque avait reconnu un second cas d’espionnage, concernant cette fois l’ancien directeur des ressources humaines, puis en février après des révélations dans la presse affirmant que la surveillance avait également visé l’organisation écologiste Greenpeace. «M. Thiam a assumé la responsabilité de ces événements», et accepté une réduction de sa part variable, a écrit la banque dans son rapport de rémunération, qui a décidé de maintenir sa rémunération jusqu’à la fin de son contrat qui court jusqu’au 31 août.

 

L’industriel allemand Thyssenkrupp (TKA.DE., 5,10 euros) a annoncé mercredi la suppression de 3 000 postes dans sa branche sidérurgie, soit 1 000 de plus que précédemment annoncé, alors que cette activité déjà en crise est plombée par l’impact de la pandémie de coronavirus. Le groupe a conclu un accord avec le puissant syndicat IG Metall prévoyant de supprimer «2 000 postes dans les trois prochaines années» et «1 000 postes de plus d’ici 2026», sur un total de 27 000 dans la branche, soit plus de 10% de ses effectifs. Ces suppressions d’emplois en Allemagne sont nécessaires pour répondre «au défi énorme dans le secteur de l’acier» affecté par la chute de l’activité mondiale consécutive à la pandémie de coronavirus, a expliqué le groupe dans un communiqué, précisant toutefois vouloir «éviter des licenciements secs». L’entreprise s’est entendue avec les représentants du personnel sur un plan, selon lequel les salariés contraints au chômage technique recevront 80% de leur salaire, a-t-elle également indiqué. Pour retrouver des liquidités et investir pour l’avenir, le conglomérat a annoncé fin février la cession de sa division d’ascenseurs, particulièrement rentable pour 17,2 milliards d’euros à des fonds d’investissements américains et britanniques. Mais la crise du coronavirus éloigne les espoirs de reprise pour le groupe, qui a annoncé renoncer à ses objectifs de résultats pour l’année 2019/2020.