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Une liste d’actions à acheter quand les marchés s’effondrent

Morningstar|Publié le 05 janvier 2023

Une liste d’actions à acheter quand les marchés s’effondrent

(Photo: 123RF)

La performance de BMO fonds valeur internationale au cours des marchés tumultueux de l’année écoulée est indicative du pouvoir de l’approche du placement axé sur la valeur. Du début de l’année 2022 au 28 décembre BMO fonds valeur internationale F (coté Neutre, 4 étoiles) a affiché une perte relativement modeste de 1,64%, performance bien supérieure à la perte moyenne de 10,62% encourue par la catégorie Morningstar Actions internationales.

À plus long terme, le fonds a affiché un rendement composé moyen annuel sur cinq ans de 3,6%, encore une fois meilleur que les 2,28% gagnés pas la catégorie au 28 décembre 2022.

Un fonds pour avoir une participation non américaine

Ce fonds de 152 millions de dollars (M$), sous-conseillé par la firme de placement britannique Pyrford International Ltd., n’a pas de participation aux actions américaines ou canadiennes, et fournit aux investisseurs canadiens une participation internationale extérieure à l’Amérique du Nord. Ses plus grosses pondérations géographiques sont au Royaume-Uni, en Allemagne, en Suisse, en France, au Japon et en Australie, avec quelques participations à l’Asie du Sud-Est : Indonésie, Malaisie et Taïwan.

«Notre performance s’est bien maintenue à travers la correction de 2022», dit Luke Casey, spécialiste londonien de produit pour Pyrford. «Les marchés ont déraillé à cause du resserrement des conditions financières, mais notre style a été dominant dans leur retour à la normale.»

Les dividendes sont importants pour ces gestionnaires

Le fonds est supervisé par les gestionnaires de portefeuille Tony Cousins, Daniel McDonagh et Paul Simons. Luke Casey décrit le style de l’équipe comme étant «défensif», se concentrant sur les sociétés qui ont les bénéfices et des versements de dividendes fiables. Ces avoirs sont également peu endettés et montrent donc moins de vulnérabilité à la hausse des taux d’intérêt.

«Les investisseurs n’attachaient pas autant d’importance au niveau d’endettement quand les taux d’intérêt étaient plus bas, mais nous nous sommes toujours concentrés sur les sociétés relativement peu endettées, dit Luke Casey. Nous cherchons aussi d’emblée le soutien apporté par le revenu des dividendes.»

L’équipe cherche des sociétés qui ont des chances d’avoir une bonne croissance de leurs bénéfices au cours des cinq prochaines années, donc capables de produire une croissance composée attrayante et une augmentation des dividendes avec le temps.

Par exemple, le fonds est sous-pondéré dans les sociétés de télécommunications, position que l’équipe a commencé à édifier lentement il y a deux ans, quand les marchés boursiers étaient dynamiques et que les sociétés populaires orientées vers la croissance comme les géants technologiques étaient dominantes.

«Les télécoms étaient oubliées et peu chères à cette époque-là, et bien que ces positions n’aient pas beaucoup aidé pendant l’année 2021 où les marchés explosaient, cette année les télécoms ont joué un rôle en contribuant au surclassement du fonds, dit Luke Casey. Nous n’en avons pas été récompensés immédiatement.»

Le marché bouge lentement, comme un glacier

Selon Luke Casey le marché bouge parfois «comme un glacier», et l’on s’est mis lentement à reconnaître que les investisseurs devaient faire preuve de plus de discernement sur les prix qu’au cours des marchés florissants d’il y a deux ans, quand la faiblesse des taux d’intérêt suscitait un intérêt pour les sociétés orientées vers la croissance, même si elles étaient déjà chères.

«La valeur et la qualité sont désormais récompensées, dit Luke Casey. Les taux d’intérêt vont finir par s’apaiser, mais nous ne savons pas quand. Les taux ne vont pas être aussi bas qu’avant, et on n’accordera plus autant de préférence aux sociétés de croissance chères ainsi qu’aux compagnies de faible qualité ou spéculatives.»

Le fonds est bien diversifié sur 60 à 80 noms, principalement des firmes à moyenne ou grande capitalisation, et ne détient pas plus de 5% d’actifs dans une seule société. Il n’a pas de participation à tous les pays et tous les secteurs de son indice de référence, et par exemple n’a actuellement aucun investissement dans l’immobilier. En ce moment, ses plus grandes participations sectorielles sont dans les valeurs industrielles et les biens de consommation courante.

Le temps est venu d’une affectation géographique tactique

En plus de se concentrer sur des sociétés aux valorisations attrayantes dotées de données fondamentales solides, une composante importante de l’approche de l’équipe est une affectation géographique tactique, et l’accent macroéconomique est mis sur les pays qui ont les meilleures perspectives de croissance.

Des pays européens comme l’Allemagne et la Suisse sont plus attrayants que d’autres comme le Portugal et l’Italie dont les économies ne sont pas aussi stables. Un pôle d’intérêt est l’Asie (Japon excepté), dont la valorisation est attrayante et qui a de bonnes perspectives de croissance à long terme, au fur et à mesure du développement de sa classe moyenne.

«Nous cherchons une force de travail et une croissance de la productivité comme indicateurs d’une croissance future des bénéfices des entreprises», dit Luke Casey.

Les mouvements de devises peuvent parfois stimuler la performance du fonds, dit-il. La faiblesse de l’euro et de la livre sterling, par exemple, pourraient produire des mouvements de devises favorables pour les investisseurs canadiens si ces devises reprennent de la force par rapport à notre dollar.

Pendant la correction pandémique, le fonds a acheté ces actions internationales

Les marchés boursiers mondiaux pourraient subir d’autres corrections en 2023, surtout si les bénéfices sont décevants, dit Luke Casey, mais l’équipe de BMO fonds valeur internationale a une liste d’actions de qualité qu’elle achèterait en cas de glissement plus important des cours, tout en encaissant des profits pour les sociétés à leur juste valeur. Habituellement, cette pratique se traduit par des résultats pour le fonds qui sont moins négatifs aux périodes difficiles que ceux du marché dans son ensemble, dit Luke Casey.

Lorsque les actions ont sombré au cours de la pandémie, l’équipe a édifié des positions avec des sociétés susceptibles de supporter les difficultés économiques, comme Bank Rakyat Indonesia et Telkom Indonesia, toutes deux dominantes dans leur propre industrie.

Plus récemment, l’équipe s’est concentrée sur des sociétés qui avaient la capacité de répercuter les augmentations de prix sur le consommateur en période inflationniste, comme la multinationale suisse d’alimentation et de boissons Nestlé SA, le fabricant japonais de cigarettes Japan Tobacco Inc., et Reckitt Benckiser Group PLC, multinationale britannique de biens de consommation spécialisée dans la santé, l’hygiène et la nutrition.

L’équipe de BMO fonds valeur internationale a tiré profit de la faiblesse des prix pour rétablir une position dans la société singapourienne ASM Pacific Technology Ltd., qui fabrique des équipements pour diverses étapes du montage et de la production de semiconducteurs. Ses actions s’étaient précédemment vendues à des prix plus élevés.

Le fonds détient une poignée de sociétés de production énergétique de qualité élevée et peu onéreuses qui ne dépendent pas du prix élevé des marchandises pour demeurer profitables. Les avoirs du fonds dans le secteur énergétique comprennent les multinationales britanniques BP PLC et Shell PLC, ainsi que la société australienne Woodside Energy Group Ltd.

D’autres avoirs comprennent la société allemande Nemetschek Group, qui fournit des logiciels aux architectes, aux ingénieurs et à l’industrie de la construction et qui a capturé des parts de marché dans une industrie fragmentée, et Brambles Ltd, firme australienne fournissant des services logistiques à la chaîne d’approvisionnement et des équipements de levage tels que palettes, grues et conteneurs.