Voici de quoi aurait l’air le TSX sans banques ni pétrole
Stéphane Rolland|Publié le 13 février 2019Les rendements du S&P/TSX changeraient du tout au tout.
La Bourse canadienne a bien plus à offrir que les banques et les pétrolières, souligne Brian Belski, stratège en chef de BMO Marchés des capitaux. Pourtant, bien des investisseurs l’oublient, déplore-t-il.
«Oui, vous pouvez faire de l’argent avec des actions canadiennes hors des secteurs de l’énergie, des matériaux et des financières, commente le stratège dans une note publiée récemment. Quand les investisseurs pensent au Canada, ils bâtissent leur portefeuille autour des trois secteurs principaux. Par contre, il y a plusieurs bonnes compagnies qui sont éclipsées par ses trois secteurs.»
Ensemble, les financières, l’énergie et les matériaux représentent 62% de l’indice S&P/TSX à Toronto. Si on enlevait ces trois secteurs, l’indice vedette canadien pourrait faire encore mieux pendant les cycles baissiers des ressources, souligne M. Belski. Comme le démontre le tableau suivant.
On voit que, depuis 2011, le S&P/TSX sans ses trois principaux secteurs a nettement fait mieux que l’indice dans son ensemble. L’indice épuré a fait un rendement annuel moyen de 7,9%, comparativement à 0,8% pour l’ensemble de l’indice.
En 2018, le S&P/TSX sans les trois secteurs a reculé de 5,5%. L’indice dans son ensemble a, pour sa part, perdu 11,6%.
M. Belski pense que le prix des commodités stagnera encore à moyen terme. «Pour cette raison, nous pensons que les meilleures occasions dans le marché canadien se trouveront à l’extérieur de ses trois secteurs », commente-t-il.