Dans un document boursier, l'éditeur des jeux vidéo Candy Crush et Call of Duty reconnaît jeudi l'existence de cas de harcèlements sexistes. (Photo: 123RF)
New York — Le conseil d’administration de l’éditeur américain de jeux vidéo Activision Blizzard a assuré jeudi qu’il n’y avait pas de preuves suggérant que des membres de la direction avaient ignoré ou minimisé des accusations de harcèlements sexistes.
L’entreprise, en passe d’être rachetée par Microsoft, fait face depuis l’été dernier à une série d’accusations de discrimination et de harcèlement au sein du groupe.
Son PDG Bobby Kotick a présenté des excuses au nom du groupe et mis en place une politique de «tolérance zéro», tandis que des dizaines de salariés ont été sanctionnés ou licenciés.
Mais selon le Wall Street Journal, le dirigeant était au courant depuis plusieurs années de signalements pour harcèlement et a cherché à ne pas ébruiter ces incidents.
Dans un document boursier, l’éditeur des jeux vidéo Candy Crush et Call of Duty reconnaît jeudi l’existence de cas de harcèlements sexistes.
Mais «contrairement à de nombreuses allégations, le conseil d’administration et ses conseillers externes ont déterminé qu’il n’y avait aucune preuve suggérant que les cadres dirigeants d’Activision Blizzard aient intentionnellement ignoré ou tenté de minimiser les cas de harcèlement sexiste qui se sont produits et ont été signalés», est-il affirmé.
Une enquête «n’a pas non plus mis au jour de preuves, directes ou indirectes, suggérant une tentative de la part d’un cadre dirigeant ou d’un employé de dissimuler des informations au conseil d’administration», est-il ajouté.
Activision a par ailleurs engagé un ancien dirigeant de l’agence fédérale américaine chargée du respect des lois contre la discrimination au travail (EEOC), Gilbert Casellas, pour étudier le dossier.
Selon l’entreprise, il «a conclu qu’il n’y avait pas de harcèlement généralisé, de schéma récurrent ou de pratiques de harcèlement, ou de harcèlement systémique au sein d’Activision Blizzard ou dans l’une de ses filiales».
Pour mettre fin à une enquête de l’EEOC, l’entreprise avait tout de même accepté en septembre 2021 de créer un fonds de compensation de 18 millions de dollars pour les victimes de harcèlement.
Activision reste par ailleurs sous le coup d’une enquête d’une agence de l’État de Californie (DFEH), qui a lancé à l’été dernier une action en justice pour harcèlement sexuel, discriminations ethniques et machisme à l’encontre des femmes du groupe.