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Andrew Scheer promet une enquête sur le «scandale SNC-Lavalin»

AFP|Mis à jour le 15 avril 2024

Un rapport a estimé que Justin Trudeau a enfreint la Loi sur les conflits d'intérêts dans le dossier SNC-Lavalin.

Le principal rival de Justin Trudeau, le conservateur Andrew Scheer, a annoncé jeudi que s’il était élu le 21 octobre, il ordonnerait une enquête judiciaire sur le rôle du Premier ministre sortant dans un scandale de pressions sur la justice qui a miné la fin de son mandat.

Le 14 août dernier, un rapport cinglant du commissaire canadien à l’éthique avait estimé que M. Trudeau avait enfreint la loi sur les conflits d’intérêts en faisant pression sur son ex-ministre de la Justice pour éviter un procès à une société québécoise poursuivie pour corruption, SNC-Lavalin.

Cette affaire, qui avait éclaté en février dernier, avait provoqué un scandale retentissant au Canada, entraînant la démission de deux ministres et ternissant l’image de probité de M. Trudeau. Pendant plusieurs mois, les Libéraux avaient plongé dans les intentions de vote pour les législatives du 21 octobre, avant de revenir à hauteur des conservateurs à la fin de l’été. 

«À chaque fois, Trudeau s’est opposé à ce que la vérité ne sorte, il a empêché les Canadiens d’avoir les réponses qu’ils méritent», a fait valoir M. Scheer lors d’une conférence de presse au Québec.

Les députés libéraux, majoritaires à la chambre des Communes, ont refusé à plusieurs reprises un débat parlementaire sur la question. M. Trudeau a refusé de lever le secret ministériel auquel sont tenus plusieurs membres de son entourage, qui n’ont donc pu répondre aux questions de la Gendarmerie royale du Canada.

«C’est une opération de dissimulation d’un niveau historique», s’est emporté le dirigeant conservateur. «Un nouveau gouvernement conservateur lancera une enquête judiciaire sur le scandale de corruption de Justin Trudeau».

Ce dernier a toujours nié toute faute dans cette affaire, et il a affirmé avoir tenté de préserver les quelque 9 000 emplois du géant québécois de l’ingénierie, qui aurait été menacé de faillite en cas de condamnation pénale pour corruption.

M. Scheer ressort cette affaire alors que le dernier scandale en date des images de «blackface» touchant le candidat libéral commence à ne plus faire les gros titres des médias canadiens.

Le chef conservateur a taxé le candidat libéral de mensonges et d’hypocrisie après la publication, la semaine dernière, d’anciennes images montrant un jeune Trudeau maquillé de brun ou de noir (blackface) lors de soirées privées.