Banque du Canada: des taux d’intérêt élevés plus longtemps
Denis Lalonde|Publié le 08 septembre 2023Les marchés obligataires anticipent à 50% que le taux directeur de la Banque du Canada restera stable jusqu'en seconde moitié de 2024. (Photo: 123RF)
BALADO. Si la décision de la Banque du Canada de garder son taux directeur stable à 5% le 6 septembre était largement attendue, la direction de l’institution a clairement laissé savoir qu’elle restait déterminée à ramener l’inflation à la cible de 2%.
Cela signifie qu’elle pourrait de nouveau hausser son taux directeur si nécessaire.
Nicolas Vaugeois, gestionnaire de portefeuille à Fiera Capital, soutient que l’annonce n’a eu pratiquement aucun impact sur les marchés obligataires. «Ce qu’on observe en ce moment, c’est une série d’émissions d’obligations de sociétés aux États-Unis, sans qu’il n’y ait de lien avec l’annonce de la Banque du Canada. On parle d’émissions qui totalisent 60 milliards de dollars américains depuis le retour du long congé de la fête du Travail», dit-il.
Revenant au taux directeur de la Banque du Canada, Nicolas Vaugeois pense que la Banque du Canada restera sur les lignes de côté au moins jusqu’en seconde moitié de 2024, ce qui laisse croire que les taux d’intérêt resteront «élevés plus longtemps». «Mais on est à 50% de probabilités seulement», précise-t-il.
La prochaine décision de la banque centrale canadienne sur le taux directeur sera annoncée le 25 octobre et le gestionnaire de portefeuille estime que les données économiques qui seront dévoilées d’ici-là seront capitales.
Si beaucoup d’économistes anticipent que la Banque du Canada fera une pause prolongée avant de réduire son taux directeur, est-ce que cela signifie que les ménages dont le renouvellement du prêt hypothécaire approche devraient recommencer à prioriser les prêts à taux variables? Nicolas Vaugeois estime que tout dépend de la capacité des ménages à encaisser le coup advenant d’autres hausses au cours des prochains mois. «Si j’avais à renouveler mon prêt hypothécaire à la fin de l’an prochain, j’opterais pour un taux variable», dit-il.