Ça fait plus de 20 ans que les entreprises essayent de fusionner pour exploiter leurs gisements au Nevada.
Le canadien Barrick Gold a annoncé lundi le retrait de son offre publique d’achat (OPA) hostile sur l’américain Newmont Mining, les deux groupes, respectivement premier et deuxième producteur mondial d’or, affirmant s’être entendus pour la création d’une coentreprise.
Cet « accord historique » pour la création d’une coentreprise pour l’exploitation commune de leurs gisements au Nevada, dans l’Ouest américain, survient après plus de 20 ans d’efforts, au cours desquels ils souhaitaient fusionner ces activités, mais sans parvenir à se mettre d’accord, d’après un communiqué commun.
Cette coentreprise, qui doit voir le jour « dans les prochains mois » après le feu vert des autorités de régulation, « sera le plus grand producteur d’or du monde », avec une production ayant dépassé les 4 millions d’onces d’or en 2018. Elle regroupera trois gisements de taille mondiale et des réserves estimées à 48 millions d’onces.
Cet accord a amené Barrick à retirer l’OPA en actions sur Newmont qu’il avait lancée le 25 février et qui valorisait ce dernier à environ 18 milliards de dollars.
Les actionnaires de Barrick détiendront 61,5 % de la coentreprise au Nevada ceux de Newmont, 38,5 %, selon le communiqué.
L’exploitation des gisements du Nevada doit permettre à la nouvelle entité de réaliser des économies d’échelle de 500 millions de dollars par an, avant impôts, dans les cinq premières années suivant la création de la coentreprise. Sur 20 ans, les géants du secteur prévoient que les synergies totaliseront 5 milliards de dollars.