C'est la première fois depuis la fin de janvier 2016 que l'action de Bombardier est cotée en cents.
Bombardier est passé sous la barre des 1$ à la Bourse de Toronto vendredi, après un recul de plus de 14% par rapport à la veille. C’est la première fois depuis la fin de janvier 2016 que l’action de l’avionneur québécois est cotée en cents.
Son titre s’est échoué à 0,96$ à la fermeture. L’action se trouve 82,2% sous son sommet de 5,41$ du 8 juillet 2018.
Bombardier a connu un début d’année difficile. Au lendemain du dévoilement du premier appareil de l’A220, l’ancienne C-Series, aux couleurs d’Air Canada, l’entreprise a revu à la baisse ses résultats pour du quatrième trimestre. À la fermeture des marchés du 16 janvier 2020, le titre a perdu plus de 31 % sur le parquet torontois.
L’avionneur a expliqué cette révision par des mesures prises pour redresser sa division Transport. Rappelons que l’entreprise jonglait alors avec une dette de plus de 9,3 milliards de dollars US (G$ US), selon les estimations d’analystes.
Pendant près d’un mois, plusieurs rumeurs concernant le plan de Bombardier ont circulé. Certains misaient sur la vente de la division d’avions d’affaires à l’américaine Textron, tandis que d’autres croyaient plutôt qu’Alstom mettrait le grappin sur la division ferroviaire du constructeur québécoise.
Bombardier a finalement confirmé, le 12 février, qu’Airbus et Québec rachèteraient sa participation dans le programme du controversé A-220. Cette transaction lui a permis d’obtenir 591 millions $ US, et l’a soulagé d’un versement obligatoire de 700 M$ US dans les coffres de l’A-220.
Cinq jours plus tard, c’est au tour de la division ferroviaire de Bombardier d’être vendue à la française Alstom pour un montant de 8,2 G$ US. Le constructeur spécialisé en avion d’affaires a obtenu entre 4,2 G$ US et 4,5 G$ US dans cette opération.