Bourse: comment se protéger contre la hausse des prix des denrées
Denis Lalonde|Publié le 11 mars 2022Le boycott de produits russes a provoqué une hausse du prix de nombreuses denrées, dont le blé. (Photo: 123RF)
BALADO. On a parlé beaucoup ces derniers temps de la hausse du prix du baril de pétrole et de l’once d’or, mais peu de celle des prix de nombreuses denrées comme le blé et le café.
Nicolas Vaugeois, gestionnaire de portefeuille, revenu fixe international chez Fiera Capital, déconseille toutefois aux investisseurs de s’aventurer dans l’achat de produits dérivés, un marché qui peut occasionner son lot d’imprévus. «C’est un secteur hautement volatil tributaire de conflits géopolitiques ou des conditions météorologiques changeantes. Le mieux pour les investisseurs est d’investir dans des entreprises agricoles ou de l’industrie de l’alimentation», croit-il.
Le gestionnaire de portefeuille pense entre autres à des entreprises comme le fabricant de produits agricoles, d’aliments et d’ingrédients Bunge Limited (BG, 109,75 $US), dont le titre s’est apprécié de plus de 15% depuis le début de l’année et de près de 40% au cours des 12 derniers mois.
Le producteur de viandes et de produits protéinés JBS (JBSAY, 14,05 $US) et le géant de l’alimentation Nestlé (NSRGY, 122,66 $US) font aussi partie de ses choix, elles qui peuvent refiler les hausses de coûts aux consommateurs.
Nicolas Vaugeois explique aussi que la nervosité sur les marchés boursiers est encore palpable et qu’il faut surveiller attentivement le risque d’inversion de la courbe des taux d’intérêt. Lorsqu’un tel phénomène se produit, les taux des obligations à court terme dépassent ceux des obligations à long terme. Ce signal est habituellement annonciateur d’un ralentissement économique, voire d’une récession.