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Analyse de la rédaction

Bourse: le rachat d’actions comme outil de création de valeur?

Denis Lalonde|Publié le 18 août 2023

Bourse: le rachat d’actions comme outil de création de valeur?

Le 31 juillet dernier, Alimentation Couche-Tard annonçait avoir acheté un bloc de ses actions à la CDPQ valant 700 millions de dollars avant de les annuler. (Photo: 123RF)

BALADO. Le 31 juillet dernier, Alimentation Couche-Tard annonçait avoir acheté un bloc de ses actions à la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) valant 700 millions de dollars avant de les annuler.

Marc L’Écuyer, gestionnaire de portefeuille à Cote 100, société actionnaire de Couche-Tard (ATD, 69,85$), voit ce rachat d’actions d’un bon oeil: «Nous sommes bien contents parce que c’est une façon de retourner des flux de trésorerie libres aux actionnaires lorsqu’il n’y a pas d’occasions de fusions et acquisitions», dit-il.

À la base, le gestionnaire concède que la direction de Couche-Tard mise avant tout sur les fusions et acquisitions pour faire croître le géant des dépanneurs et stations-service, mais sans déroger à son plan de match. «Lorsque les valorisations des cibles d’acquisitions potentielles sont trop élevées, la direction préfère racheter de ses actions. Au Québec, le Groupe CGI (GIB.A, 134,86$) a un peu la même philosophie», explique-t-il.

Il ajoute que lors d’importantes transactions, comme celle entre Couche-Tard et la Caisse, les entreprises sont parfois capables de racheter de leurs titres à une valeur légèrement inférieure au marché.

Marc L’Écuyer préfère aussi de loin les rachats d’actions effectués de façon sporadique aux versements de dividendes, surtout d’un point de vue fiscal.

À son avis, les rachats d’actions doivent par contre cocher deux cases pour vraiment permettre une création de valeur pour les actionnaires. En premier lieu, les entreprises doivent avoir des fonds disponibles. Deuxièmement, l’évaluation doit être raisonnable», dit-il.

Dans certains cas, des entreprises ont racheté de leurs actions à des évaluations très élevées, alors que d’autres ont utilisé les rachats pour soutenir leur titre. Selon lui, les rachats d’actions ne sont alors pas une bonne utilisation des capitaux des entreprises.