Bourse: que peut-on tirer des prévisions annuelles des experts?
Denis Lalonde|Publié le 12 janvier 2024Les études démontrent clairement que la plupart des prévisions se révèlent fausses», explique Vincent Fournier. (Photo: 123RF)
BALADO. Si les investisseurs sont habituellement friands de prévisions à chaque début d’année, Vincent Fournier, gestionnaire de portefeuille à Claret, n’est pas leur plus grand admirateur.
«Les investisseurs sont émotifs et ont un besoin fondamental d’essayer de se préparer à ce qui pourrait arriver sur les marchés boursiers en cours d’année, alors que les études démontrent clairement que la plupart des prévisions se révèlent fausses», explique-t-il.
Par exemple, en février 2023, certains économistes ont prédit une apocalypse financière qui, comme on a pu le constater, ne s’est pas matérialisée. «La seule leçon qu’on peut en tirer, c’est que si on fait beaucoup de prévisions, éventuellement, certaines d’entre elles vont s’avérer bonnes», dit-il.
Vincent Fournier ajoute qu’en début d’année dernière, on pensait que les marchés allaient faire du surplace ou enregistrer de légers gains. Or, les indices américains, Nasdaq et S&P 500 en tête, ont connu une année formidable.
Le gestionnaire de portefeuille estime tout de même qu’il peut y avoir des avantages à se renseigner sur les opinions des prévisionnistes, analystes et économistes. «Si tout le monde campe du même côté, il peut alors devenir intéressant d’investir à contre-courant», estime-t-il.
Ses recommandations restent les mêmes d’année en année, c’est-à-dire de rester pleinement investi en tout temps et de ne pas tenter de synchroniser les marchés.