Bourse: trop tôt pour parler d’un rebond durable, dit Luc Girard
Denis Lalonde|Publié le 03 avril 2020Wall Street est presque déserte en ces temps de confinement. (Photo: Getty images)
BALADO. Une part du rebond boursier survenu à la fin mars peut être attribuable au rééquilibrage des fonds communs, croit Luc Girard, gestionnaire de portefeuille chez Noël Girard Lehoux, Valeurs mobilières Desjardins.
«Par exemple, si on prend un fonds équilibré qui contient 50% d’actions et 50% de titres à revenus fixes. Avec la récente chute boursière, il peut se retrouver avec un ratio de 45% en actions et de 55% en titres à revenus fixes. Pour se conformer à son ratio de 50%-50%, les gestionnaires se doivent d’acheter des actions pour rééquilibrer le tout avant la fin de chaque trimestre», explique-t-il.
Il est donc encore trop tôt, à son avis, pour parler de rebond durable des marchés boursiers, même si les indices se maintiennent au-dessus des creux atteints le 23 mars.
Bien qu’il soit impossible de prévoir si le creux boursier a déjà été atteint ou s’il est à venir, M. Girard fait le parallèle entre la présente crise boursière et celle de la grippe espagnole en 1918-1919, de même qu’avec le krach de 1987.
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Pour les investisseurs qui ont des capitaux à déployer pour profiter au maximum d’un éventuel rebond durable, il préconise une stratégie d’investissement en trois phases égales: la première dès à présent, la seconde quand les nouveaux cas de COVID-19 auront plafonné aux États-Unis, et la troisième quand il n’y aura plus de nouveaux cas.