Selon son président et chef de la direction Charles Émond, le conseil d’administration de la société mère d’Air Transat devrait «se donner de l’optionalité» et «se prévoir un plan B» plutôt que d’être «soumis aux humeurs d’Air Canada». (Photo: La Presse Canadienne)
Devant l’incertitude entourant la vente de Transat A.T. à Air Canada, la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ), l’un des principaux actionnaires du voyagiste québécois, estime que ce dernier devrait également examiner les autres options qui s’offrent à lui.
Selon son président et chef de la direction Charles Émond, le conseil d’administration de la société mère d’Air Transat devrait «se donner de l’optionalité» et «se prévoir un plan B» plutôt que d’être «soumis aux humeurs d’Air Canada».
En marge du dévoilement des résultats annuels du bas de laine des Québécois, celui−ci a expliqué qu’à son avis, tous les conseils d’administration devraient évaluer les différents scénarios qui peuvent être sur la table lorsqu’il y a de l’incertitude.
L’arrangement entre Transat A.T et Air Canada tient toujours, mais les deux parties peuvent mettre fin à l’entente à tout moment puisque la date butoir du 15 février visant à conclure la transaction — qui a obtenu un feu vert conditionnel d’Ottawa mais qui attend toujours l’approbation de la Commission européenne — n’a pas été prorogée.
Selon la firme de données financières Refinitiv, la CDPQ est le troisième actionnaire en importance du voyagiste avec une participation évaluée à 5,83%.
Invité à préciser s’il recommandait au conseil d’administration de Transat A.T. de considérer sérieusement la proposition de l’homme d’affaires Pierre Karl Péladeau, M. Émond a pris soin de préciser qu’il ne privilégiait pas une «option plus qu’une autre».
Celui−ci a expliqué qu’en décembre, la Caisse avait voté en faveur de la proposition révisée à 190 millions $ d’Air Canada parce qu’il s’agissait de la seule offre sur la table. Le mois dernier, Transat A.T. avait dévoilé avoir reçu, en décembre, une offre de 5$ par action émanant de MTRHP, la société de gestion de M. Péladeau.
Puisqu’elle n’avait pas été jugée supérieure à l’offre d’Air Canada, son contenu n’avait pas été présenté aux actionnaires.
La Commission européenne, qui attend des informations de la part des deux entreprises, a suspendu son évaluation le 22 décembre dernier. Transat A.T. anticipe une décision d’ici la fin juin