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New York — La banque américaine Citigroup a enregistré plusieurs milliards de dollars américains de charges et de provisions au quatrième trimestre 2023, en raison notamment des risques liés à son exposition en Argentine et en Russie.
Selon des documents publiés sur le site du gendarme de la Bourse américaine (SEC) mercredi soir, consultés par l’AFP jeudi, la banque a constitué une réserve de 1,3 milliard de dollars américains (G$US) au quatrième trimestre pour des risques externes aux États-Unis.
Dans le détail, il s’agit de 720 millions de dollars américains (M$US) associés à son exposition en Argentine, «sur la base des tendances économiques dominantes, de la dévaluation de la monnaie et des risques géopolitiques qui pourraient avoir un impact sur la capacité de l’Argentine à assurer le service de sa dette extérieure», précise le groupe, qui va publier ses résultats trimestriels et annuels vendredi.
S’y ajoutent 580 M$US de provisions en raison de «l’instabilité politique et économique prolongée en Russie».
Citigroup, qui a entamé une réorientation stratégique majeure, a en outre enregistré une charge de 780 M$US au quatrième trimestre, liée à cette restructuration.
Ce remaniement va entraîner de nombreuses suppressions de postes. Des précisions sur celles-ci devaient être fournies lors de la présentation des résultats annuels, vendredi.
Par ailleurs, un supplément de 1,7 G$US est lié à la reconstitution d’un fonds de l’agence chargée d’assurer les dépôts bancaires (FDIC), après la faillite de plusieurs banques régionales américaines, l’an dernier.
Enfin, le chiffre d’affaires de la banque est amputé de 880 M$US au quatrième trimestre, en raison de la dévaluation récente du peso argentin. Le président argentin nouvellement élu, Javier Milei, a en effet annoncé courant décembre une dérégulation massive de l’économie du pays, avec une dévaluation choc de plus de 50% du peso.